mardi 30 août 2016

Vicaire du Christ ou de Satan ? (I): laïcisme et homosexualisme (Miles Christi)




écouter toute la conférence

Parler de François pourrait s’avérer non seulement un exercice particulièrement désagréable, mais, surtout dangereux, pour une double raison, qui regarde et le passé et l’avenir. Concernant le passé, il y a le risque de se focaliser excessivement sur la personne de Bergoglio et d’oublier ainsi d’où vient la crise actuelle, qui, pour l’essentiel, n’est pas le fait de François, car il ne fait que l’exacerber et la conduire à ses ultimes conséquences. Concernant l’avenir, le risque est de perdre de vue le sens de cette crise effroyable, en restant en quelque sorte « prisonniers » du cauchemar présent, et oubliant que, si Dieu le permet, c’est pour mieux faire éclater la gloire de Notre Seigneur lorsqu’Il daignera intervenir pour punir les méchants, récompenser les justes et restaurer toutes choses. Le premier risque consiste donc à perdre de vue le tableau d’ensemble et à surestimer une personne au détriment d’un système dont il n’est qu’une pièce interchangeable. Le deuxième risque, plus grave encore, réside dans l’affaiblissement de la vertu théologale d’espérance, oubliant que Notre-Seigneur est déjà vainqueur du mal et que nous prendrons part à sa victoire, par la grâce de Dieu, si nous Lui restons fidèles.
Corruptio optimi pessima, la corruption du meilleur est ce qu’il y a de pire. La plus grande autorité morale sur terre mise au service du mal et du mensonge devient forcément le principal facteur d’action révolutionnaire au monde. Comme je viens de le dire, cette œuvre d’iniquité n’est pas le fait de François seulement, car il s’abreuve à la source empoisonnée de Vatican II, dont il est le dernier des propagateurs, mais il est vrai que, avec lui, la révolution dans l’Eglise a incontestablement franchi un nouveau palier, elle a effectué un saut qualitatif, l’erreur et le mensonge, le blasphème et le sacrilège étant devenus omniprésents et s’affichant avec une impudence éhontée et une récurrence frénétique, l’ambiance spirituelle en est devenue irrespirable.
Voici les sujets qui seront abordés: l’homosexualisme, le laïcisme, le judaïsme, hérésies et blasphèmes, la destruction du mariage, l’écologisme, l’islam et l’immigrationnisme, le panthéisme, l’œcuménisme et le gouvernement mondial.
1. L’homosexualisme
A une époque où la tyrannie du lobby homosexuel s’exerce quasiment sans restriction sur la planète, François a fait des déclarations et a posé des gestes renforçant clairement l’idéologie homosexualiste. Quelques faits très ponctuels. Tout le monde se souvient de la phrase choc qu’il avait prononcée dans sa conférence en plein vol au retour des JMJ au Brésil en juillet 2013: « Qui suis-je pour juger? » en parlant des homosexuels. Cette petite phrase avait fait immédiatement le tour de la planète et avait valu à François d’être élu Homme de l’Année 2013 par le magazine LGBT américain The Advocate. Il y avait eu ensuite l’appel téléphonique du 8 décembre 2013 à un transsexuel espagnol, une femme devenue « homme », Diego Neria, l’invitant à venir le voir en audience privée à Rome, avec sa « fiancée », aux frais du Vatican, rencontre qui eut lieu le 24 janvier 2014. François se fit prendre en photo au Vatican avec le duo lesbien et le cliché avait fait le tour du monde. Selon « Diego », François, lors de son appel, lui avait dit que:
« Dieu aime tous ses enfants, quelle que soit leur situation, et tu es un enfant de Dieu, c’est pourquoi l’Eglise t’aime et t’accepte tel que tu es[1]. » 
Le 21 mars 2014 François marchait main dans la main avec le prêtre homosexualiste italien Luigi Ciotti, sous les caméras de la télévision italienne. Le 6 mai 2014 il concélébrait au Vatican avec un autre prêtre homosexualiste, Michele de Paolis, dont il embrassa les mains après la Messe, devant les journalistes chargés d’immortaliser la scène. Le Jeudi Saint 2015 il lava les pieds d’un transsexuel dans une prison, lequel, par la suite, reçut la sainte communion.
Lors d’un entretien avec le Père Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite la Civiltà Cattolica en août 2013, il déclara ceci:
« Un jour quelqu’un m’a demandé d’une manière provocatrice si j’approuvais l’homosexualité. Je lui ai alors répondu avec une autre question: “Dis-moi: Dieu, quand il regarde une personne homosexuelle, en approuve-t-il l’existence avec affection ou la repousse-t-il en la condamnant ?”[2]»
François se refuse donc à dire qu’il condamne l’homosexualité et, comble de mauvaise foi, il prétend faire croire que l’amour que Dieu porte aux homosexuels vaudrait approbation de leur péché.  Finalement, voici ce qu’a dit François le 16 juin dernier, lors de sa conférence de presse au cours du vol de retour d’Arménie. Un journaliste lui avait demandé ce qu’il pensait des propos du Cardinal Marx, selon lequel l’Église catholique devrait demander pardon aux « gays » pour les avoir « discriminés ». Voici sa réponse:
« Je crois que l’Église non seulement doit demander pardon aux personnes gays qu’elle a offensées, mais elle doit demander aussi pardon aux pauvres, aux femmes et aux enfants exploités dans le travail; elle doit demander pardon d’avoir béni tant d’armes […] les chrétiens doivent demander pardon de ne pas avoir accompagné tant de choix, tant de de familles. Je me rappelle la culture de Buenos Aires, la culture catholique fermée, quand j’étais enfant […]: on ne pouvait pas entrer dans la maison d’une famille divorcée! Je parle d’il y a 80 ans. La culture a changé, grâce à Dieu[3]. »
2. Le laïcisme
Le 27 juillet 2013, lors d’un discours tenu devant la classe dirigeante du Brésil, François a fait l’éloge de la laïcité de l’Etat et du pluralisme religieux dans ces termes:
« Je considère fondamentale […] la contribution des grandes traditions religieuses, qui exercent un rôle fécond de levain de la vie sociale et d’animation de la démocratie. La laïcité de l’État, qui, sans assumer comme propre aucune position confessionnelle, mais respecte et valorise la présence de la dimension religieuse dans la société, en en favorisant ses expressions les plus concrètes, est favorable à la cohabitation entre les diverses religions[4]. »
C’est de l’indifférentisme religieux à l’état pur. François met ainsi en valeur le prétendu apport social de toutes les « grandes traditions religieuses », ainsi que la fallacieuse « neutralité » de l’Etat vis-à-vis de la révélation divine et de l’enseignement de l’Eglise. Pour réfuter pareille impiété, il suffit de lire à peu près n’importe quel document du magistère allant de la Révolution de 1789 à Vatican II.
A titre d’exemple, je cite l’encyclique Quas Primas, par laquelle Pie XI instituait la solennité du Christ-Roi, en 1925:
«  Les Etats, à leur tour, apprendront par la célébration annuelle de cette fête que les gouvernants et les magistrats ont l’obligation, aussi bien que les particuliers, de rendre au Christ un culte public et d’obéir à ses lois. Les chefs de la société civile se rappelleront, de leur côté, le dernier jugement, où le Christ accusera ceux qui l’ont expulsé de la vie publique, mais aussi ceux qui l’ont dédaigneusement mis de côté ou ignoré, et punira de pareils outrages par les châtiments les plus terribles, car sa dignité royale exige que l’Etat tout entier se règle sur les commandements de Dieu et les principes chrétiens dans l’établissement des lois, dans l’administration de la justice, dans la formation intellectuelle et morale de la jeunesse[5]. »
Le mardi premier mars 2016 François reçut les Poissons Roses, des socialistes français prétendument d’ « inspiration chrétienne ». Voici les propos qu’il leur tint:
« Votre laïcité est incomplète. La France doit devenir un pays plus laïc. Il faut une laïcité saine. […] Une laïcité saine comprend une ouverture à toutes les formes de transcendance, selon les différentes traditions religieuses et philosophiques. D’ailleurs même un athée peut avoir une intériorité. »
François revendique toutes les formes de « spiritualité », quelles qu’elles soient, allant même jusqu’à revendiquer celle des athées, le rôle de l’Etat se bornant à être celui du garant de cette prétendue « liberté religieuse », qui serait une source de richesses pour la société. Il renchérit en mai dernier, lors de l’entretien accordé à La Croix:
« Un État doit être laïque. Les États confessionnels finissent mal. Cela va contre l’Histoire[6]. »
Il faut se rendre à l’évidence, cet homme ment comme il respire: trois courtes phrases, trois mensonges grossiers. Avec lui, on dirait que, plus c’est gros, mieux ça passe. Tout d’abord, la société politiquement organisée, c’est-à-dire, l’Etat, se doit de professer la vraie religion et d’y conformer ses lois, c’est la révélation divine et le magistère de l’Eglise qui nous l’enseignent, on vient de le voir. Ensuite, si les Etats catholiques ont « mal fini », en ce sens qu’ils ont disparu, ce n’est pas en raison de leur catholicisme, mais à cause des attaques incessantes de leurs ennemis extérieurs et intérieurs. Enfin, en disant que cela va « contre l’Histoire », François fait profession d’un déterminisme historique philosophiquement et théologiquement aberrant, car niant la liberté de l’homme et, surtout, celle de la providence divine, versant ainsi dans une gnose panthéiste évolutionniste semblable à celles de Georges Hegel et Pierre Teilhard de Chardin.