Pentecôte en Normandie avec la fidélité catholique |
Nous poursuivons la publication de cette étude qui pourra aider bon nombre de fidèles (à Paris ou ailleurs) désorientés et déprimés par la subversion en cours dans la fsspx.
Deuxième partie : les solutions.
Finalement, il faut agir.
Parce que ça ne va pas tomber du ciel tout seul.
Deuxième partie : les solutions.
Finalement, il faut agir.
Parce que ça ne va pas tomber du ciel tout seul.
- Si nous sommes satisfaits de ce qui se passe, le mieux
est d’arrêter la lecture de cet article. Par l'inaction, nous nous tirons une balle dans le
pied, dans le pied de nos enfants, de nos proches et d’un certains nombre de
personnes à qui nous ne ferons jamais du bien.
Après cela, ne nous berçons plus de l’illusion d’une vie
soit-disant de sainteté.
- Si nous pensons qu’il y a mieux à faire, il faut aller
voir son prêtre et lui demander : qu’allons-nous créer concrètement, qui
puisse être soustrait à l’influence néfaste de la nouvelle voie de Mgr Fellay
et de ceux qui sont convaincus de son orientation ? Quelle action va nous
faire sortir de notre mollesse inconfortable ?
Question : comment nous jugerons-nous si nous n’avons
même pas fait ce simple geste : une visite, un coup de téléphone, un
courriel… ? Si nous ne nous sommes même pas interrogés sur ce que pouvaient
bien faire les prêtres renvoyés de la FSSPX ou qui ont dû la quitter à cause de
la fermeté de leur doctrine et de leur pratique ? Si nous ne nous sommes
même pas mis en frais de passer la barrière de l’inaction et de la peur alors
que le salut de nos proches était en jeu ?
Chacun est libre. Il est mal venu de se poser en figure
autoritaire de nos jours (l’époque est au compassionnel et à la pleurnicherie).
Mais personne n’est indépendant de la réalité et de ses règles, naturelles ou
surnaturelles. Si nous faisons certaines choses, notre conscience sera claire
et heureuse. Si nous ne les faisons pas, nous aurons l’impression que cette
conscience est dans un marais boueux et malodorant.
Très logiquement, il nous faut sortir, chacun à son rythme et selon les lieux et circonstances et créer à côté de la
Fraternité.
La seule exception concerne les prêtres futurs capitulants
qui peuvent peut être encore changer la donne en 2018 lors de l’élection du nouveau
Supérieur Général. Mais il s’agit d’une exception qui ne dispense personne
d’autre de poser des actions de reconstruction d’ici le chapitre général
d’élection.
Ce n’est pas notre intention dans cet article de déterminer
ce que doivent faire les capitulants encore lucides ! Ils le savent mieux
que nous. Nous les encourageons et prions pour eux.
Au vu de la situation sur le terrain, nous avons décidé de
découper cette deuxième partie en deux sections, la première sur les obstacles
à l’action. Après une enquête minutieuse, nous nous sommes aperçus qu’il n’était
pas inutile de donner des arguments pour vaincre les empêchements d’agir. Dans
la première section, nous allons voir successivement, les obstacles intérieurs
à l’action, puis les obstacles extérieurs.
Dans la deuxième section, nous détaillerons les gestes de
premier secours à prodiguer dès maintenant, sans attendre 2018, puis des
directives pour le long terme.
Les obstacles intérieurs :
- le premier obstacle est l’inertie. Pour agir, sans
surprise, il faut se bouger. Sinon, même avec une demi- heure de méditation tous
les matins et avec la messe tous les jours… rien ne surviendra. Il n’y aura
aucune structure fonctionnelle qui tombera à nos pieds à la fin de notre
méditation si nous n’agissons pas.
Nous ne visons évidemment pas les personnes chez qui
l’inaction est le fruit d’une dépression ou de toute autre maladie
incapacitante de la volonté.
Nous mettons plus l’accent sur les personnes chez qui la
paresse et l’hébétude sont le fruit d’un esprit de confort et de jouissance ou
d’une consommation, disons déréglée, des plaisirs de la chair. Qu’elles
saisissent (...)
cette occasion unique de faire d’une pierre deux coups : se débarrasser de leurs défauts et pratiquer des vertus qui balayeront les scories de leur vie passée. Deux en un.
cette occasion unique de faire d’une pierre deux coups : se débarrasser de leurs défauts et pratiquer des vertus qui balayeront les scories de leur vie passée. Deux en un.
Quant aux timides, qu’ils s’enhardissent en priant
spécialement le Saint-Esprit à cet effet.
- la méconnaissance du principe de réalité. C’est sans
doute le motif principal d’inaction. S’échauffer l’esprit seul dans son coin ou
même en petits ou grands groupes et rester dans le domaine des belles
paroles : imagination stérile. Écrire une lettre à tel abbé, se lever au
sermon, mais tout cela sans désir d’agir : c’est excellent mais ce sont de
purs symboles sans suite.
- s’informer sans fin. Des personnes vont voir tel prêtre
résistant de l’intérieur ou de l’extérieur, tel évêque sacré par Mgr
Williamson, pour s’informer, savoir ce qu’il pense de tel ou tel avancement du
ralliement à François et aux évêques. Bien, mais si ça se finit là, arrêtons le
flot interminable d’informations et agissons. Parce que c’est bien de
s’informer, mais si c'est pour ne rien faire, à quoi ça sert ? Le quêteur
d’informations va se servir, bien heureux de trouver quelqu’un qui a fait le
nécessaire pour pouvoir éclairer les autres. Puis il repart sans vouloir rien
faire. Morale : lui profitera et les autres pourront mourir devant lui, il
ne bougera pas. Mentalité de confort, signe d’embourgeoisement spirituel. Il
est grand temps de revivifier votre amour du prochain !
Nous ferions mieux de nous former : sur la doctrine de l’Église, sur la crise qu’elle subit.
Et nous ferions mieux d’agir.
- l’attentisme. D’autres personnes disent :
« J’attends de voir comment les choses vont se développer » ou "j'attends de voir le chapitre de 2018". Oui,
saint Pierre disait la même chose pendant la Passion, et il a trahi. Ou : « J’attends de voir qui bouge ». Votre
voisin pense la même chose.
- la prière comme sédatif pieux. C’est une bizarrerie
suffisamment notable pour faire l’objet d’un point à part. Combien font part de
leur malaise devant les nouvelles orientations. Ils en parlent. Très bien. Puis
quelqu’un dit : « Faisons un chemin de croix, récitons force dizaines
du rosaire, multiplions par deux le temps de l’action de grâce ». Parfait,
il faut le faire. Enfin nous finissons par nous apercevoir que tout cela est
sans suite, chacun s’est injecté une pieuse dose de calmant et tout continue
comme avant. Attention, la prière n’est pas faite pour nous endormir mais pour
faire la volonté de Dieu.
- le découragement à cause d’un esprit d’obéissance mal
compris. L’obéissance n’est due qu’à ce qui doit être obéi. - Ah mais il
faut obéir ! - Oui mais sans compromission. Certains qui veulent
empoisonner la FSSPX par leur libéralisme disent : - C’est facile de se
justifier ainsi. Nous leur répondons :- Soyez plus dociles à votre
fondateur.
Nous sommes malheureusement bien obligés de le leur dire,
quelque soit leur grade dans la hiérarchie.
Comme disait Mgr Lefebvre dans une conférence spirituelle
de décembre 1982 : nous devons tout ramener à la tradition, sans
compromission, Pour lui, l’obéissance à la Rome de Vatican II est le revers du
découragement : les traditionalistes ne pourraient pas toujours être
considérés comme des exclus. Sauf que l’évêque rappelle, comme il l’a toujours
fait, qu’il existe une réalité à Rome. Et dans la réalité, nous ne pouvons pas
nous approcher de certaines personnes corrompues dans leur doctrine et leur
action. C’est la simple réalité. Celle-ci évolue au cours du temps mais
l’essentiel de la situation n’a pas varié, ni sous Benoît XVI, ni sous
François.
Donc sans nous durcir non plus, nous ne nous compromettrons
pas, Dieu et sa Mère aidant.
Demandons au Saint-Esprit le courage d’entamer une action
fructueuse.
Les obstacles extérieurs :
- la peur des autorités libérales dans la FSSPX. Le
Supérieur Général ne fait pas de cadeau à ses inférieurs restés fidèles à Mgr
Lefebvre. Ici, encore, prions le Saint-Esprit pour avoir le courage nécessaire.
Les gouvernements nocifs s’installent quand tout le monde a
peur.
Mais Mgr Fellay ne vous mangera pas. Il a appris ce
qu’était l’humilité. Il se soumet lui-même très volontairement à l’humiliation
publique comme lors de cet interview dans Conflict Zone où il se fait torturer
pendant 25 minutes par un journaliste qui le regarde au-dessus de ses lunettes.
Il cherche de toutes les façons possibles à se disculper de l’accusation
capitale de notre monde actuel, quelque chose de bien plus grave apparemment
que le péché !!
Alors, quand on a autant souffert, on ne peut plus être si
dur envers son prochain…
Il y a juste sa dose de libéralisme qui lui rend
insupportable les gens qui disent les vérités qui ne sont plus au goût du jour.
Il faut juste voir le coup arriver.
Ce genre d’état d’esprit est aussi passé à un certain
nombre de prêtres et de fidèles devenus ses imitateurs.
Un peu d’enthousiasme. Il y a des passages moins agréables
que d’autres mais il s’agit du Christ, de la Sainte Vierge, de vos fidèles, de
vos enfants : alors quelqu’un vous attend pour vous aider.
- le respect humain. Il y a les proches et les amis qui se
moquent gentiment ou vous découragent. Passez outre. Nous savons qu’il est
difficile de passer cette barrière, mais ils finiront par vous féliciter et se
rapprocher de vous en cas de coup dur les touchant de près. Il peut y avoir une
petite période de désert. Mais les apôtres le savent : à certains moments,
Dieu n’est que dans le désert. Quoiqu’il en soit, certains qui n’osent pas,
vous rejoindront rapidement. Et là c’est gagné. Quand on est deux ou trois, la
peine de la solitude disparaît aussitôt, automatique.
Rappelons-nous que si nous voulons bien nous donner la
peine d’une première prise de contact, nous apprenons que des fidèles nous
attendent déjà pour réaliser des projets.
Pour ceux qui sont plus tentés par un certain conservatisme
que par la tradition, il faut répondre à certaines moqueries, à certains
reproches.
Le premier est d’être « retardataire », de ne plus être dans le mouvement : voici l’extrait de l’article d’un abbé renvoyé à grand fracas de la FSSPX il y une grosse dizaine d’années : « Au fond les "mutins" les plus récents sont sanctionnés pour dire aujourd’hui ce que la FSSPX disait au début du siècle. Ce que leur reproche Mgr Fellay, c’est de continuer à prendre au sérieux, en 2017, ses propos de l’époque ».
Quel aveu… Mais, franchement, l’abbé, qui, au milieu de
l’effondrement général, a encore du temps pour se demander s’il est
« retardataire » ?
Nous pouvons supposer que les fidèles qui suivent depuis 23
ans un tel évêque ont beaucoup moins de goût pour le combat et que leur
caractère est émoussé.
Peut-être ont-ils un défaut de caractère. Mais pas de honte.
Le deuxième est de ne pas comprendre la « grande église ». Cet abbé taquin vous fera part des initiatives traditionnelles et conservatrices qui renouvellent le tableau qu’offre l’Église d’après Vatican II et dira : « Arrêtez avec votre mentalité obsidionale ».
Mentalité obsidionale est un mot-piège, comme
« homophobie », « fanatique » sous la révolution, etc. Si
nous analysons les mots-pièges d’un point de vue intellectuel, ils sont
« débiles » car leur propre contenu les rend inaptes à la compréhension.
Les mot-pièges servent juste à attraper des âmes inattentives, à leur inspirer
la peur et les paralyser, et enfin leur faire faire le contraire de ce qu’elles
voulaient. Ce sont des concepts à qui on demande juste d’être opérationnels.
Les autorités de la FSSPX sont assez rétives à la conceptualisation à tout va,
ce qui est plutôt une bonne chose. Le concept de « sédévacantisme
pratique » a pourtant fini par émerger de leur boîte à outils, pour
effrayer sans doute. Mais maintenant que nous savons que les mots-pièges sont
débiles, nous ne les laisserons plus être opérationnels. « Sédévacantisme
pratique » veut dire : « Vous continuez à faire ce que faisait
Mgr Lefebvre et ça commence à nous indisposer ». Difficile de déduire ça
de l’expression de départ mais c’est bien comme ça que ça se traduit.
Pour revenir à l’abbé taquin, nous nous réjouissons du
bien, mais toutes ces initiatives n’ont-elles pas bénéficié du
« navire-amiral FSSPX », comme il dit ?
Ou plutôt du principe qui a fait de la FSSPX le
navire-amiral : cette intransigeance et cette cohérence doctrinale et
pratique ?
Et tous les navires qui se sont détachés, n’ont-ils pas
quelque grave erreur à se reprocher, quelque énorme mensonge qui irrite Dieu
après eux ? Comme de reconnaître l’aspect traditionnel de la liberté
religieuse, la légitimité ou même la sainteté de la nouvelle messe, l’inversion
des fins du mariage, etc ?
La passementerie, le latin, le grégorien, l’encens, les
rubriques et même la piété et l’apostolat sont excellents, mais attention si
des défauts abominables viennent gâter le tout.
Nous nous réjouissons du bien, mais nous ne voulons le
faire qu’avec le principe qui animait la FSSPX : l’intransigeance
doctrinale et morale. Sans le principe qui a fait de la FSSPX ce qu’elle était,
et qui n’est que le principe de l’Église depuis le Christ, qu’est ce qui ne
périt pas, même dans le mouvement conservateur de l’Église ?
Il est essentiel de ne pas se laisser berner par les
sirènes conservatrices et agir pour ce qui a fait le principe de l’œuvre de
Mgr Lefebvre, qui n’est rien d’autre que le principe même de l’Église.
- le
dernier obstacle extérieur
est redoutable pour ceux qui dirigent une œuvre ou
encore y sont intimement liés. Que va-t-il se passer, se disent-ils,
quand nous ne serons plus là et que les fidèles, les parents, les
enfants, les ados devront se débrouiller tout seul ?
Nous
supposons que ce n’est pas par attachement personnel.
Nous
n’aurons qu’une question à poser : « Où voulez-vous
les emmener ? »
Qu’allez-vous
leur dire ? L’un dira : « Il faut respecter la
sainteté du mariage », l’autre dira : « Mais vous
savez, vous aurez l’occasion de divorcer par annulation de mariage.
Et vous trouverez bien un prêtre pour vous donner la communion. Les
lois de l’Église ne sont pas là pour rendre les couples fous... »
L’un
dira aux fidèles de l’œuvre : « Pas d’hospitalité
eucharistique, pas de communication in sacris », l’autre
dira : « Moi, ça ne me dérange pas de donner selon le
nouveau code de droit canon, l’hostie à un orthodoxe sincère, ni
de dire mon rosaire lors d’une réunion interreligieuse voulue par
le pape ou l’évêque du lieu ».
Nous
pouvons multiplier les exemples.
Conclusion,
les meilleurs d’entre vous qui sont liés à une œuvre pourront au
mieux obtenir une bouillie encore un peu consistante pour les
fidèles. Les âmes que vous nourrirez finiront à cause de ce régime
par être anémiées et sans véritable défense. Puis viendra un
sympathique confrère « conservateur » mais « ouvert »
qui leur injectera une dose fatale de poison doctrinal ou moral.
C’est
déchirant, mais c’est à vous de choisir.
Un petit mot maintenant sur une certaine récupération de la
réaction dans la FSSPX par les sédévacantistes.
Les sédévacantistes n’empêchent pas d’agir. Ils n’engagent pas à la
bonne action, ce qui est différent, et nous allons dire pourquoi.
Nous le constatons : l’hypothèse qui unit toutes les branches
du sédévacantisme – « le pape n’est pas pape » - est le principe
infaillible de toutes leurs divisions subséquentes, au moins sept branches qui
se font des reproches mutuels graves. Car dans l’Église, depuis une hypothèse
de ce genre non établie par le Magistère, l’action qui s’ensuit est hasardeuse.
L’action va suivre l’élaboration théologique de l’hypothèse et les contingences
du moment, pour un résultat pratique aléatoire.
Première question : serez-vous sédévacantiste complet
à la façon de tel ou tel abbé ou bien sédéprivatiste de la première ou de la
deuxième thèse ?
Beaucoup parlent longtemps pour établir comme des
théologiens chevronnés de ce que le pape n’est plus pape. Très intéressant,
mais nous nous souvenons que seul le Magistère peut trancher, l’Église n’est
pas livrée aux experts. Nous ne voulons pas nous conduire en experts ayant le
pouvoir dans l’Église. Nous concluons alors qu’il faut avec simplicité, selon
l’enseignement de l’Apôtre, nous retirer de celui qui est dangereux pour la foi
et ne pas écouter Paul ou même un ange si nous entendons un autre évangile.
Nous évitons les anathèmes fracassants qui ne sont pas en notre pouvoir. Mais
nous voulons la liberté de dire l’erreur grave des autorités devant leur face.
Ils vous mettront charitablement en garde contre certaines
hérésies pratiquées par leurs coreligionnaires, comme le millénarisme ou des
hérésies sur le baptême. Nous avons pu constater la véracité de leur
affirmation. Encore des théologiens et des experts à l’œuvre…
Si vous reconnaissez le pape pour pape, ils vous diront
alors de lui obéir inconditionnellement, car ils sont partisans de l’obéissance
plus encore que de la foi, ce qui les distingue beaucoup des libéraux qui nous
mènent à l’abîme en prêchant la même chose. Pour nous, un père défaillant ne
doit pas être écouté et obéi, mais reste un père, ne pouvant rien faire d’autre
que d’attendre un bon pape qui nous dise le fond des choses.
Tous diront que le pape ne peut jamais défaillir selon la
parole du Christ, nous leur répondons que nous sommes dans une situation
exceptionnelle qui confirme la règle voulue par le Christ : la Passion de
l’Église. Nous constatons, nous faisons ce qu’il faut pour nous prémunir et
prémunir ceux qui veulent nous entendre, mais nous ne pontifions pas.
La ligne de Mgr Lefebvre, qui est la ligne de l’Église, ne
conduit ni au libéralisme, ni au sédévacantisme.
Elle ne se soumet ni à la peur, ni à l’attachement
désordonné aux œuvres.
Elle ramène tout à la tradition et donc au Christ.
Voyons maintenant les grandes lignes d’action à court et
long terme.
(à suivre pour la fin de la deuxième partie)