L'analyse suivante n'est pas dépourvue d'intérêt même si elle a ses limites (L'auteur ne voit pas que le pape Benoît XVI est tout autant moderniste que François même si son modernisme est plus teinté de conservatisme). Mais il n'est pas mauvais de relever jusqu'où l'orgueil moderniste peut conduire le clergé catholique, pape compris.
Homélies du matin, fragments de jésuitisme moderniste https://cronicasdepapafrancisco.wordpress.com/2017/05/31/omelie-del-mattino-schegge-del-gesuitismo-modernista/ 31 mai 2017.
* * *
Qui sont les «cibles» du pape François dans ses homélies matinales à Sainte Marthe?
L'homélie du 30 mai du pape François à Sainte Marthe (cf. fr.zenit.org) a fait grand bruit. Diverses, les interprétations, diverses, les hypothèses, unanimes les doutes et le sentiment de scandale.
Tout cela, à dire vrai, n'est plus une nouveauté. Ce qui est nouveau, c'est la méthode du Pape qui a transformé la messe du matin, qui devrait être célébrée dans l'intimité avec le Christ pour commencer au mieux la journée, en une scène d'où il lance - quotidiennement - un anathème contre des personnes non identifiées. Au point que le tabernacle est mis «de côté» et au centre, il n'y a plus l'Eucharistie, mais la parole du Pape, ce Pape qui par ailleurs aime beaucoup s'auto-citer et réinterpréter les Écritures selon l'anathème qu'il va lancer et à qui il va le lancer.
Une bonne façon de lire ces homélies matinales, sans se laisser conditionner par les pires frustrations, étant de se poser à soi-même les questions épineuses que le Pape propose en guise de réflexion sur les Lectures du jour, pour un bon examen de conscience, on peut dire aussi que la chaire de Sainte Marthe, est devenue la «tribune» d'où le pape François aime se dresser tous les matins pour lancer foudre et éclairs contre ceux qui ne pensent pas comme lui!
Dit en un mot: est-il vraiment crédible que le pape François s'en soit pris à Benoît XVI dans son homélie du 30 mai [Le vrai pasteur sait prendre congé]? Quelqu'un a suggéré que Bergoglio n'avait pas digéré la magnifique préface de Benoît XVI au livre du Cardinal Sarah en défense de l'Eucharistie et de la saine Liturgie, et la préface en défense de Sarah isolé par le pape François, et il aurait réagi en se déchaînant avec ces mots très durs dans l'homélie d'hier matin. C'est possible, Bergoglio a une personnalité directe et spontanée, ce n'est pas un diplomate, il dit ce qu'il pense, même s'il se trompe, il se soucie davantage d'être lui-même que de protéger sa charge des embarras qu'il crée souvent lui-même. Quoi qu'il en soit, nous vous conseillons de lire et méditer l'article d'Aldo Maria Valli, sur le sujet [cf. Les miséricordieux perdent leurs nerfs].
Toutefois, nous lisons dans cette homélie quelque chose d'encore plus grave qui se profile peut-être à l'horizon. Nous allons essayer de vous le faire partager.
Nous suivons TOUS les jours le magistère actuel, lisons toutes les source officielles, car il est fondamental de ne pas s'arrêter aux journaux et à leurs gros titres ou affirmations, et c'est aussi une richesse énorme pour nous de nous tenir au courant et de méditer sur les documents papaux et tout ce qui les concerne ...
A présent, parcourez attentivement le magistère du pape François, celui officiel, justement, de ces quatre années et vous constaterez que dans TOUS les textes il ne cite que lui-même et ses propres textes. Quand il cite Paul VI ou Jean-Paul II, ou Benoit XVI, il le fait NON PAS comme citation d'un texte pour confirmer l'enseignement de toujours, mais en extrapolant quelques phrases dans les textes de ces papes, qu'il utilise pour CONFIRMER ce qu'il dit et qu'il arrive à déformer. Un exemple frappant est le cas des deux citations d'Amoris Laetitia de Jean-Paul II et de saint Thomas d'Aquin, mais complètement RETOURNÉES, au point que sur La Bussola, le Dominicain Riccardo Barile a dû intervenir pour corriger son confrère Schönborn, puisque cette citation - incorrecte - dans le texte du pape ÉTAIT DE LUI, comme lui-même l'a affirmé .... et ce n'est pas par hasard que sont nées les fameuses «dubia» (*)].
Bref, le pape François ne cite plus, ne cite jamais, les Pères de l'Église, le Catéchisme ou le magistère pétrinien, mais ce faisant, il en crée un tout nouveau en rupture avec l'enseignement bimillénaire de l'Église.
C'est dans ce scénario qu'il faut situer les homélies matinales, parce qu'elles sont la seule opportunité qu'a Bergoglio de pouvoir rencontrer les gens - choisis et soigneusement sélectionnés par lui - et de leur parler de «ses» projets, de «sa» vision de l'église futuriste. Puisqu'il ne peut pas dire ouvertement et explicitement que son projet est celui de Karl Rahner, adopté par le jésuitisme moderniste des années 60-70, dont Pedro Arrupe est devenu le porteur, et dans lequel Bergoglio lui-même a été formé, il est évident qu'il doit dissimuler ce projet.
Et quel meilleur expédient qu'une «innocente» homélie matinale, en présence de prêtres, d'évêques et de cardinaux pour transmettre SA RÉVOLUTION?
De quelle «révolution» parlons-nous? La révolution du jésuitisme moderniste! Et qu'on ne nous accuse pas d'obsessions ou de complotisme, lisez les faits avant de refuser une confrontation honnête! La révolution jésuitiste est la suivante: leur projet est de catholiciser tout ce qu'il est impossible (pour eux) de convertir, et de fait, le mot 'conversion' a été supprimé; les âmes ne doivent plus être converties MAIS ACCOMPAGNÉES ... Voici quelques exemples que vous trouverez à travers les faits.
Déjà au siècle dernier, les jésuites modernistes réalisèrent qu'ils n'avaient plus d'espoir de convertir les protestants, et ils commencèrent à étudier autour d'une table, à travers la «nouvelle Théologie» (en français dans le texte) comment catholiciser la doctrine protestante; la même chose était arrivée pour le marxisme et la doctrine communiste transformée en Théologie de la Libération, puis en Théologie du Peuple, auxquelles Bergoglio est sensible et dont il est porte-parole. Avec l'avènement de l'oecumania alimenté par l'"esprit" du Concile Vatican II, les nouveaux pasteurs modernistes, n'étant plus en mesure de se vouer au martyre pour que les Âmes se convertissent, avec l'aide des établissements jésuites, ont commencé à catholiciser toutes les religions, en les plaçant sur le même plan que la Foi unique de l’Église catholique. Si vous n'êtes pas d'accord, il suffit de lire la dénonciation de Ratzinger quand il a découvert que le mot ÂME avait disparu du nouveau Missel (cf. ooperatores-veritatis.org).
Complotisme? Nullement, mais plutôt réalisme d'un projet créé autour d'une table et dont le principal relais est aujourd'hui le Pape. A partir de cette réalité, on peut comprendre les nombreuses interventions de Bergoglio contre les catholiques décidés à rester fidèles non pas à l'église d'«un pape», ou de «mon pape», mais à toute l'Église bimillénaire officielle et à tous ses enseignements. Les homélies du matin servent au pape François à procéder à une sorte de «lavage de cerveau», à une rééducation À SA RÉVOLUTION, pour l'émergence d'une église faite «à son image et ressemblance» de pensée.
Et de qui se sert-il? De personnages discutables comme Paglia, Galantino, Schönborn, Kasper, Maradiaga, pour n'en citer que quelques-uns; et puis il en insère d'autres, de la nouvelle garde, à travers ses nominations; et quelle meilleure occasion que l'homélie matinale pour indiquer ses directives et sa volonté? Pour ceux qui n'acceptent pas ces directives, Bergoglio réagit de trois façons - preuve à l'appui: la première est l'isolement de ceux qui ne pensent pas comme lui, s'il ne peut pas les déplacer; la deuxième consiste à les laisser aux mains de ses disciples sans intervenir; la troisième est le déplacement s'il s'agit d'un évêque ou d'un cardinal.
* * *
Et ici nous arrivons à la fameuse homélie du 30 mai: à qui était-elle adressée?
Pour ne citer que quelques noms concrets, Bergoglio en a après Caffara, après Negri, et il craint que les évêques et les cardinaux qui doivent prendre leur retraite à 75 ans, puissent se coaliser pour donner lieu à une forte résistance contre certaines de ses prises de position de nature à modifier la doctrine catholique, parce que c'est le scénario le plus authentique de la future l'Église.
L'homélie avait déjà été anticipée à plusieurs reprises par le pape François contre les évêques «rigides, nostalgiques de la sobriété, de la rigueur doctrinale...», mais il ne donne JAMAIS de noms, laissant chacun non seulement penser à lui-même pour comprendre où il en est, mais parfois juste pour lancer la discussion! Il a dit en plusieurs occasions, qu'il aime la discussion et c'est l'une des raisons pour lesquelles il n'expliquera jamais ses interventions, permettant à chacun de les comprendre comme il le souhaite. Il veut que les gens l'aiment pour ses gestes (quand dans une interview on lui a demandé comment il voulait qu'on se souvienne de lui, il a répondu: «il me suffit que les gens disent de moi que je suis bon/un brave homme ...») et qu'il paraisse ouvert à tous, ouvert aux défis, ouvert à la discussion, sauf qu'ensuite, il ne répond pas quand il devrait clarifier sa pensées imprudente et perturbante.
Toute personne qui ne pense pas comme lui est un adversaire, elle devient ipso facto «contre» l’Église, prenant à la lettre une citation de Benoît XVI mais extrapolée de son contexte et manipulée selon d'autres critères: "on est dans l’Église non par prosélytisme, mais par ATTRACTION".
Bergoglio veut attirer vers lui les personnes, ces 80 et même 90% des catholiques - et non-catholiques - qui tout en ayant une âme sensible, ne connaissent rien de l’Église et du magistère officiel. On peut donc être en désaccord avec le catéchisme, avec les dogmes et la doctrine, mais malheur à ceux qui disent ne pas être d'accord avec le pape François quand, en fait, il renverse les doctrines ...
Depuis quatre ans, il crée un «nouveau» magistère, liquide, sans fondement, sans patristique, sans catéchisme, sans doctrine, parce que telle doit être la «nouvelle église» voulue par le modernisme, une église fondée sur les émotions et les sensations, sur l'accompagnement, indépendamment du péché dans lequel on se trouve, ou dans Dieu sait quelle foi, sans nécessité de se convertir, mais plutôt pour cohabiter tous ensemble dans une grande orgie de sentiments.
Pourquoi parlons-nous de modernisme? Parce que, à lire attentivement et honnêtement l'homélie du pape François, elle semble un avertissement légitime à ces évêques qui feraient des COMPROMIS avec le monde, et on peut partager en toute quiétude son triple rappel (méthode jésuitique):
1. Des pasteurs sans compromis;
2. Des pasteurs qui ne s'approprient pas le troupeau;
3. Des pasteurs qui ne se considèrent pas comme le centre de l'histoire, prêts à partir.
Mais est-ce vraiment ainsi? A quoi se réfère le pape quand il tape sur les pasteurs prêts à défendre le catéchisme et la saine doctrine de toute tentative de renversement? Qui sont ces pasteurs qui feraient des compromis (sinon les bergogliens, aujourd'hui au pouvoir, en utilisant ses propres mots), et quels sont ces compromis dont il ne parle jamais? Et quand il parle des évêques qui doivent «apprendre à prendre congé», de qui et de quoi? Peut-être que le pape ne sait pas qu'un évêque l'est jusqu'à la mort, à moins qu'il ne devienne hérétique, et qu'il n'y a pas de retraite dans la Vigne du Seigneur? Alors, à qui fait-il allusion?
Vous vous rappelez le jésuite James Martin? Celui qui a dit que certains saints étaient gay? Eh bien, c'est le nouveau consultant de la communication du Vatican, nommé directement par Bergoglio et soutien connu des associations LGBT ... Qui sait pourquoi je pense au jésuite Richard McSorley, mieux connu comme «prêtre marxiste» - cf. cooperatores-veritatis.org - qui a inventé le «Jésus anti-institutionnel», celui avec les cheveux longs, avec le pouce levé, le beau parleur «hippie» avec sa philosophie du «laisse-toi aller, quel mal y a-t-il!». Son nouvel évangile de l'ammmour, de la libération, de la liberté, de la prospérité, le Jésus «pote» et compagnon, le Jésus rock and roll, le Jésus existentiel qui sort de l'église et des tabernacles pour plonger parmi les gens dans des comédies musicales ... l'histoire se répète, et s'enfonce (/sombre).
* * *
Concluons avec ces paroles prophétiques de Saint Pie X dénonçant la ruse des modernistes, que nous vous laissons méditer:
Tout cela, à dire vrai, n'est plus une nouveauté. Ce qui est nouveau, c'est la méthode du Pape qui a transformé la messe du matin, qui devrait être célébrée dans l'intimité avec le Christ pour commencer au mieux la journée, en une scène d'où il lance - quotidiennement - un anathème contre des personnes non identifiées. Au point que le tabernacle est mis «de côté» et au centre, il n'y a plus l'Eucharistie, mais la parole du Pape, ce Pape qui par ailleurs aime beaucoup s'auto-citer et réinterpréter les Écritures selon l'anathème qu'il va lancer et à qui il va le lancer.
Une bonne façon de lire ces homélies matinales, sans se laisser conditionner par les pires frustrations, étant de se poser à soi-même les questions épineuses que le Pape propose en guise de réflexion sur les Lectures du jour, pour un bon examen de conscience, on peut dire aussi que la chaire de Sainte Marthe, est devenue la «tribune» d'où le pape François aime se dresser tous les matins pour lancer foudre et éclairs contre ceux qui ne pensent pas comme lui!
Dit en un mot: est-il vraiment crédible que le pape François s'en soit pris à Benoît XVI dans son homélie du 30 mai [Le vrai pasteur sait prendre congé]? Quelqu'un a suggéré que Bergoglio n'avait pas digéré la magnifique préface de Benoît XVI au livre du Cardinal Sarah en défense de l'Eucharistie et de la saine Liturgie, et la préface en défense de Sarah isolé par le pape François, et il aurait réagi en se déchaînant avec ces mots très durs dans l'homélie d'hier matin. C'est possible, Bergoglio a une personnalité directe et spontanée, ce n'est pas un diplomate, il dit ce qu'il pense, même s'il se trompe, il se soucie davantage d'être lui-même que de protéger sa charge des embarras qu'il crée souvent lui-même. Quoi qu'il en soit, nous vous conseillons de lire et méditer l'article d'Aldo Maria Valli, sur le sujet [cf. Les miséricordieux perdent leurs nerfs].
Toutefois, nous lisons dans cette homélie quelque chose d'encore plus grave qui se profile peut-être à l'horizon. Nous allons essayer de vous le faire partager.
Nous suivons TOUS les jours le magistère actuel, lisons toutes les source officielles, car il est fondamental de ne pas s'arrêter aux journaux et à leurs gros titres ou affirmations, et c'est aussi une richesse énorme pour nous de nous tenir au courant et de méditer sur les documents papaux et tout ce qui les concerne ...
A présent, parcourez attentivement le magistère du pape François, celui officiel, justement, de ces quatre années et vous constaterez que dans TOUS les textes il ne cite que lui-même et ses propres textes. Quand il cite Paul VI ou Jean-Paul II, ou Benoit XVI, il le fait NON PAS comme citation d'un texte pour confirmer l'enseignement de toujours, mais en extrapolant quelques phrases dans les textes de ces papes, qu'il utilise pour CONFIRMER ce qu'il dit et qu'il arrive à déformer. Un exemple frappant est le cas des deux citations d'Amoris Laetitia de Jean-Paul II et de saint Thomas d'Aquin, mais complètement RETOURNÉES, au point que sur La Bussola, le Dominicain Riccardo Barile a dû intervenir pour corriger son confrère Schönborn, puisque cette citation - incorrecte - dans le texte du pape ÉTAIT DE LUI, comme lui-même l'a affirmé .... et ce n'est pas par hasard que sont nées les fameuses «dubia» (*)].
Bref, le pape François ne cite plus, ne cite jamais, les Pères de l'Église, le Catéchisme ou le magistère pétrinien, mais ce faisant, il en crée un tout nouveau en rupture avec l'enseignement bimillénaire de l'Église.
C'est dans ce scénario qu'il faut situer les homélies matinales, parce qu'elles sont la seule opportunité qu'a Bergoglio de pouvoir rencontrer les gens - choisis et soigneusement sélectionnés par lui - et de leur parler de «ses» projets, de «sa» vision de l'église futuriste. Puisqu'il ne peut pas dire ouvertement et explicitement que son projet est celui de Karl Rahner, adopté par le jésuitisme moderniste des années 60-70, dont Pedro Arrupe est devenu le porteur, et dans lequel Bergoglio lui-même a été formé, il est évident qu'il doit dissimuler ce projet.
Et quel meilleur expédient qu'une «innocente» homélie matinale, en présence de prêtres, d'évêques et de cardinaux pour transmettre SA RÉVOLUTION?
De quelle «révolution» parlons-nous? La révolution du jésuitisme moderniste! Et qu'on ne nous accuse pas d'obsessions ou de complotisme, lisez les faits avant de refuser une confrontation honnête! La révolution jésuitiste est la suivante: leur projet est de catholiciser tout ce qu'il est impossible (pour eux) de convertir, et de fait, le mot 'conversion' a été supprimé; les âmes ne doivent plus être converties MAIS ACCOMPAGNÉES ... Voici quelques exemples que vous trouverez à travers les faits.
Déjà au siècle dernier, les jésuites modernistes réalisèrent qu'ils n'avaient plus d'espoir de convertir les protestants, et ils commencèrent à étudier autour d'une table, à travers la «nouvelle Théologie» (en français dans le texte) comment catholiciser la doctrine protestante; la même chose était arrivée pour le marxisme et la doctrine communiste transformée en Théologie de la Libération, puis en Théologie du Peuple, auxquelles Bergoglio est sensible et dont il est porte-parole. Avec l'avènement de l'oecumania alimenté par l'"esprit" du Concile Vatican II, les nouveaux pasteurs modernistes, n'étant plus en mesure de se vouer au martyre pour que les Âmes se convertissent, avec l'aide des établissements jésuites, ont commencé à catholiciser toutes les religions, en les plaçant sur le même plan que la Foi unique de l’Église catholique. Si vous n'êtes pas d'accord, il suffit de lire la dénonciation de Ratzinger quand il a découvert que le mot ÂME avait disparu du nouveau Missel (cf. ooperatores-veritatis.org).
Complotisme? Nullement, mais plutôt réalisme d'un projet créé autour d'une table et dont le principal relais est aujourd'hui le Pape. A partir de cette réalité, on peut comprendre les nombreuses interventions de Bergoglio contre les catholiques décidés à rester fidèles non pas à l'église d'«un pape», ou de «mon pape», mais à toute l'Église bimillénaire officielle et à tous ses enseignements. Les homélies du matin servent au pape François à procéder à une sorte de «lavage de cerveau», à une rééducation À SA RÉVOLUTION, pour l'émergence d'une église faite «à son image et ressemblance» de pensée.
Et de qui se sert-il? De personnages discutables comme Paglia, Galantino, Schönborn, Kasper, Maradiaga, pour n'en citer que quelques-uns; et puis il en insère d'autres, de la nouvelle garde, à travers ses nominations; et quelle meilleure occasion que l'homélie matinale pour indiquer ses directives et sa volonté? Pour ceux qui n'acceptent pas ces directives, Bergoglio réagit de trois façons - preuve à l'appui: la première est l'isolement de ceux qui ne pensent pas comme lui, s'il ne peut pas les déplacer; la deuxième consiste à les laisser aux mains de ses disciples sans intervenir; la troisième est le déplacement s'il s'agit d'un évêque ou d'un cardinal.
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Et ici nous arrivons à la fameuse homélie du 30 mai: à qui était-elle adressée?
Pour ne citer que quelques noms concrets, Bergoglio en a après Caffara, après Negri, et il craint que les évêques et les cardinaux qui doivent prendre leur retraite à 75 ans, puissent se coaliser pour donner lieu à une forte résistance contre certaines de ses prises de position de nature à modifier la doctrine catholique, parce que c'est le scénario le plus authentique de la future l'Église.
L'homélie avait déjà été anticipée à plusieurs reprises par le pape François contre les évêques «rigides, nostalgiques de la sobriété, de la rigueur doctrinale...», mais il ne donne JAMAIS de noms, laissant chacun non seulement penser à lui-même pour comprendre où il en est, mais parfois juste pour lancer la discussion! Il a dit en plusieurs occasions, qu'il aime la discussion et c'est l'une des raisons pour lesquelles il n'expliquera jamais ses interventions, permettant à chacun de les comprendre comme il le souhaite. Il veut que les gens l'aiment pour ses gestes (quand dans une interview on lui a demandé comment il voulait qu'on se souvienne de lui, il a répondu: «il me suffit que les gens disent de moi que je suis bon/un brave homme ...») et qu'il paraisse ouvert à tous, ouvert aux défis, ouvert à la discussion, sauf qu'ensuite, il ne répond pas quand il devrait clarifier sa pensées imprudente et perturbante.
Toute personne qui ne pense pas comme lui est un adversaire, elle devient ipso facto «contre» l’Église, prenant à la lettre une citation de Benoît XVI mais extrapolée de son contexte et manipulée selon d'autres critères: "on est dans l’Église non par prosélytisme, mais par ATTRACTION".
Bergoglio veut attirer vers lui les personnes, ces 80 et même 90% des catholiques - et non-catholiques - qui tout en ayant une âme sensible, ne connaissent rien de l’Église et du magistère officiel. On peut donc être en désaccord avec le catéchisme, avec les dogmes et la doctrine, mais malheur à ceux qui disent ne pas être d'accord avec le pape François quand, en fait, il renverse les doctrines ...
Depuis quatre ans, il crée un «nouveau» magistère, liquide, sans fondement, sans patristique, sans catéchisme, sans doctrine, parce que telle doit être la «nouvelle église» voulue par le modernisme, une église fondée sur les émotions et les sensations, sur l'accompagnement, indépendamment du péché dans lequel on se trouve, ou dans Dieu sait quelle foi, sans nécessité de se convertir, mais plutôt pour cohabiter tous ensemble dans une grande orgie de sentiments.
Pourquoi parlons-nous de modernisme? Parce que, à lire attentivement et honnêtement l'homélie du pape François, elle semble un avertissement légitime à ces évêques qui feraient des COMPROMIS avec le monde, et on peut partager en toute quiétude son triple rappel (méthode jésuitique):
1. Des pasteurs sans compromis;
2. Des pasteurs qui ne s'approprient pas le troupeau;
3. Des pasteurs qui ne se considèrent pas comme le centre de l'histoire, prêts à partir.
Mais est-ce vraiment ainsi? A quoi se réfère le pape quand il tape sur les pasteurs prêts à défendre le catéchisme et la saine doctrine de toute tentative de renversement? Qui sont ces pasteurs qui feraient des compromis (sinon les bergogliens, aujourd'hui au pouvoir, en utilisant ses propres mots), et quels sont ces compromis dont il ne parle jamais? Et quand il parle des évêques qui doivent «apprendre à prendre congé», de qui et de quoi? Peut-être que le pape ne sait pas qu'un évêque l'est jusqu'à la mort, à moins qu'il ne devienne hérétique, et qu'il n'y a pas de retraite dans la Vigne du Seigneur? Alors, à qui fait-il allusion?
Vous vous rappelez le jésuite James Martin? Celui qui a dit que certains saints étaient gay? Eh bien, c'est le nouveau consultant de la communication du Vatican, nommé directement par Bergoglio et soutien connu des associations LGBT ... Qui sait pourquoi je pense au jésuite Richard McSorley, mieux connu comme «prêtre marxiste» - cf. cooperatores-veritatis.org - qui a inventé le «Jésus anti-institutionnel», celui avec les cheveux longs, avec le pouce levé, le beau parleur «hippie» avec sa philosophie du «laisse-toi aller, quel mal y a-t-il!». Son nouvel évangile de l'ammmour, de la libération, de la liberté, de la prospérité, le Jésus «pote» et compagnon, le Jésus rock and roll, le Jésus existentiel qui sort de l'église et des tabernacles pour plonger parmi les gens dans des comédies musicales ... l'histoire se répète, et s'enfonce (/sombre).
* * *
Concluons avec ces paroles prophétiques de Saint Pie X dénonçant la ruse des modernistes, que nous vous laissons méditer:
«Ces
hommes-là peuvent s'étonner que Nous les rangions parmi les ennemis de l’Église. Nul ne s'en étonnera avec quelque fondement qui, mettant leurs
intentions à part, dont le jugement est réservé à Dieu, voudra bien
examiner leurs doctrines, et, conséquemment à celles-ci, leur manière de
parler et d'agir.
Ennemis de l’Église, certes ils le sont, et à dire qu'elle n'en a pas de pires on ne s'écarte pas du vrai. Ce n'est pas du dehors, en effet, on l'a déjà noté, c'est du dedans qu'ils trament sa ruine; le danger est aujourd'hui presque aux entrailles mêmes et aux veines de l’Église; leurs coups sont d'autant plus sûrs qu'ils savent mieux où la frapper. Ajoutez que ce n'est point aux rameaux ou aux rejetons qu'ils ont mis la cognée, mais à la racine même, c'est-à-dire à la foi et à ses fibres les plus profondes. Puis, cette racine d'immortelle vie une fois tranchée, ils se donnent la tâche de faire circuler le virus par tout l'arbre: nulle partie de la foi catholique qui reste à l'abri de leur main, nulle qu'ils ne fassent tout pour corrompre. Et tandis qu'ils poursuivent par mille chemins leur dessein néfaste, rien de si insidieux, de si perfide que leur tactique: amalgamant en eux le rationaliste et le catholique, ils le font avec un tel raffinement d'habileté qu'ils abusent facilement les esprits mal avertis. D'ailleurs, consommés en témérité, il n'est sorte de conséquences qui les fasse reculer, ou plutôt qu'ils ne soutiennent hautement et opiniâtrement.»
(Pascendi dominici gregis, 8 septembre 1907).
Ennemis de l’Église, certes ils le sont, et à dire qu'elle n'en a pas de pires on ne s'écarte pas du vrai. Ce n'est pas du dehors, en effet, on l'a déjà noté, c'est du dedans qu'ils trament sa ruine; le danger est aujourd'hui presque aux entrailles mêmes et aux veines de l’Église; leurs coups sont d'autant plus sûrs qu'ils savent mieux où la frapper. Ajoutez que ce n'est point aux rameaux ou aux rejetons qu'ils ont mis la cognée, mais à la racine même, c'est-à-dire à la foi et à ses fibres les plus profondes. Puis, cette racine d'immortelle vie une fois tranchée, ils se donnent la tâche de faire circuler le virus par tout l'arbre: nulle partie de la foi catholique qui reste à l'abri de leur main, nulle qu'ils ne fassent tout pour corrompre. Et tandis qu'ils poursuivent par mille chemins leur dessein néfaste, rien de si insidieux, de si perfide que leur tactique: amalgamant en eux le rationaliste et le catholique, ils le font avec un tel raffinement d'habileté qu'ils abusent facilement les esprits mal avertis. D'ailleurs, consommés en témérité, il n'est sorte de conséquences qui les fasse reculer, ou plutôt qu'ils ne soutiennent hautement et opiniâtrement.»
(Pascendi dominici gregis, 8 septembre 1907).