vendredi 23 juin 2017

Il nous faut des prêtres fidèles et résistants !

Si le mouvement d'apostasie se répand dans toute la société, c'est en raison de la démission des prêtres dans le grand combat qu'ils ont à mener pour maintenir l'esprit surnaturel dans les âmes. Le ralliement canonique à la Rome de François fait partie du plan d'apostasie. Seuls des prêtres selon l'esprit de Jésus-Christ seront les digues qui arrêteront les flots de l'apostasie. Voici ce que nous enseigne le RP Calmel (Le prêtre et la révolution in Itinéraire) :

Le prêtre selon l'esprit du monde

Par instinct de domination, ou par manque de foi dans sa dignité, ou pour se tromper lui-même sur les réclamations d’un vide intérieur qui seraient comblées certes par le ministère, car ce ministère est proprement mystique – mais c’est justement pourquoi il l’a pris en dégoût – bref parce qu’il n’aime pas le Seigneur dont il est le ministre, le prêtre mondain s’est fait le complice du César moderne. Sans lui que ferait, que pourrait faire César ? Comment entreprendre sa manœuvre prodi­gieuse, la plus abominable de toutes : non pas rejeter l’Évangile mais essayer de persuader que l’Évangile coïncide avec le monde ?

Ainsi la décomposition de la cité est aidée considé­rablement par la trahison des prêtres. De façon inverse, le relèvement ne peut s’accomplir sans la fidélité des prêtres. Non parce qu’ils auront fait du salut de la cité leur préoccupation première, mais parce qu’ils auront voulu, selon toutes ses exigences, leur mise à part à cause de Dieu, leur séparation du monde et des choses profanes, enfin la perfection de leur état sacerdotal : célébrer la Messe, donner les sacrements avec toute la sainteté possible, annoncer hardiment la foi des Apôtres. Ils obtiendront ainsi par surcroît à la cité terrestre de retrouver les lois de l’honneur chrétien, en finir avec le faux messianisme, et non pas tenter  de faire dispa­raître la pauvreté ou la douleur mais accueillir avec piété les affligés et les pauvres. [....]

Le prêtre selon Jésus-Christ 

Le prêtre fidèle est la première digue, et au fond la seule infran­chissable, où vienne se briser la prétention de César à remplacer le vrai Dieu. Le prêtre fidèle par la vertu de l’Évangile qu’il transmet selon l’Église, par l’efficacité du sacrifice qu’il offre dans une liturgie pure est la réfutation invincible des allégations des faux-prophè­tes : « César, c’est déjà Dieu ; le développement du mon­de, c’est déjà l’éternité ; les nouveaux horizons que contemple César ne nous effraient pas du tout, car c’était déjà les nôtres, mais nous ne l’avions pas encore com­pris. »

Le prêtre fidèle est la réfutation vivante de tous ces mensonges officiels, parfois des mensonges en armes, parce qu’il est le ministre de l’Église sainte et infaillible ; tiré du milieu des chrétiens, il est ordonné aux choses de Dieu : offrir le Saint-Sacrifice, prêcher, donner les sacrements. Sans illusion au sujet du monde et de César, de leurs astuces et de leurs roueries, il ne doute pas que si le monde a reçu le Seigneur, il recevra son ministre, et s’il a persécuté son Seigneur, comment lui-même se­rait-il mieux traité ? Accomplissant l’œuvre propre de l’Église, il favorise de surcroît la restauration d’une cité juste, d’une cité selon les lois de l’honneur chrétien. Il est l’humble serviteur de la Mère immaculée de l’uni­que Prêtre : Celle qui écrase la tête du Serpent et qui est victorieuse de toutes les batailles de Dieu.