mercredi 7 novembre 2018

T.F.P. sur le libéralisme

Kyrie eleison DXC ( 3 novembre 2018)

Tu ne veux plus de Dieu ? Le chaos tu auras !
Car tout ordre et décence – et le Ciel – tu perdras.

Quels qu’aient été, à ses débuts, les défauts de l’organisation connue sous le titre de la T.F.P. (Tradition, Famille, Propriété), et quels qu’ils soient encore aujourd’hui, nous constatons avec plaisir qu’elle fait actuellement du bon travail aux Etats-Unis. Dans une lettre circulaire paraissant régulièrement (disponible sur tfp@tfp.org), cette organisation publie de courts essais sur trois sujets qui permettent d’expliquer le rôle que la foi catholique doit jouer dans notre monde démoniaque. Ces essais ne sont ni trop abstraits, pour que tout lecteur puisse les comprendre, ni trop superficiels. Sans être infaillibles, ils font preuve de réflexion et de bon sens. Ils abordent souvent des problèmes importants touchant l’Église et le monde actuel. Voici par exemple, tiré de la lettre américaine T.F.P. du mois dernier, un résumé des : “Quatre caractéristiques de l’esprit libéral qui détruisent la société” :

Le morcellement de la société actuelle et sa division entre deux pôles est le signe indubitable que quelque chose va terriblement mal. Les conservateurs jettent souvent la pierre aux militants libéraux qui sont à l’œuvre en politique et dans les médias, mais l’activité dissolvante de ces libéraux provient en fait de toute une mentalité libérale, partout répandue. Par exemple, peut-on encore trouver quelqu’un qui refuse les principes du libéralisme classique tels qu’ils sont inscrits dans la Constitution américaine ? Or, ces principes étaient modérés à l’époque par l’héritage chrétien américain, mais cet héritage chrétien étant maintenant largement répudié et ces principes toujours mieux acceptés, ce n’est qu’aujourd’hui que la plénitude de leur pouvoir corrosif se manifeste. Pour comprendre d’où vient le chaos actuel, examinons donc quatre caractéristiques de la mentalité libérale.

1. L’esprit libéral fuit toujours la vérité objective. Voulant paraître plus gentilles et charitables que les “conservateurs sans cœur”, d’une demi-vérité à l’autre les libéraux glissent dans des erreurs qu’ils ont commencé par refuser. Au départ, par exemple, les libéraux pourront bien s’opposer au crime, mais dans la pratique ils le promeuvent en se montrant laxistes à l’égard des criminels, en raison de supposées injustices que ces derniers ont pu subir.

2. Pour remplacer la vérité objective, désagréable et impersonnelle, l’esprit libéral est toujours à la recherche d’opinions subjectives plaisantes, ou de jugements personnels, afin de se légitimer dans sa propre manière de penser et d’agir. Un exemple classique vient d’une décision de la Cour Suprême en 1992, qui prétendait justifier l’avortement : “Au cœur de la liberté se trouve le droit de définir sa propre conception de l’existence, du sens de l’univers et du mystère de la vie humaine.”

3. L’esprit libéral définira toujours la liberté de travers, comme le droit de faire ce que l’on veut. Par cette définition erronée, les lubies et l’utopie peuvent finalement prendre le dessus. Les libéraux mettent alors en doute tout ce qui contredit leurs lubies, mais jamais ce qui les confirme.

4. L’esprit libéral déteste toujours les règles et les lois. Systématiquement il les trouve trop restrictives. En réalité, les lois consistent pour toute société en des préceptes raisonnables, proposés par l’autorité compétente, comme étant essentiels au bien commun de la société. Mais les libéraux ne supportent même pas les règles du vêtement et de la grammaire si, à leur goût, ils y subissent trop de restrictions ! Ainsi, pour remplacer le vrai Dieu de la Justice qui est le Dieu des Dix Commandements, ils fabriquent leur propre dieu, un dieu avant tout de compassion qui sera un dieu de dix Recommandations.

Bref, ces quatre caractéristiques sont toutes centrées sur le moi. Selon le libéralisme, chacun détermine pour lui-même ce qui est vrai et ce qui est faux, ce qui est bien et ce qui est mal. C’est ainsi que s’effondre la société.

Car en réalité, le libéralisme en tant que tel est incapable de créer un ordre social ou une société, il ne peut que produire un naufrage social. S’il a survécu jusqu’à présent, c’est uniquement grâce à la solidité de l’ordre chrétien dont il a hérité, mais qu’il sape dans ses fondements. Les libéraux dépendent de ce qu’ils détruisent et détruisent ce dont ils dépendent. En 2018, ils nous rapprochent toujours plus du chaos. Le libéralisme est intrinsèquement antisocial. Aucune société ne peut être faite de membres antisociaux. Le libéralisme ne peut que rendre les gens de plus en plus seuls, isolés et frustrés. En rendant sacro-saint l’individu, il ne peut que transformer la vie humaine toujours plus en une guerre de tous contre chacun, en une croisade d’affrontements mutuels sans fin.

Kyrie eleison.