mardi 19 juillet 2022

Mgr de Galarreta : manipuler sans se faire remarquer

Nous revenons aujourd'hui sur un personnage clé de la nouvelle FSSPX. Il ne s'agit pas de Mgr Fellay qui, lui, n'a jamais caché son jeu du ralliement complet de l'œuvre de Mgr Lefebvre. Nous voulons parler de Mgr Alfonso Ruíz de Galarreta Genua, né à Torrelavega (Cantabrie, Espagne) le 14 janvier 1957. Le Figaro du 11 juillet 2018 ne se trompe pas quand il affirme que l'élection de Mgr de Galarreta comme assistant de l'abbé Pagliarani ralentira l'accord avec Rome, il ne parle pas d'annuler. Entretenant avec l'abbé Pagliarani un double langage pour neutraliser toute résistance, il est sans doute le pire des pires parmi ceux qui ont trahi en toute connaissance de cause l'œuvre de Mgr Lefebvre.

L'évêque très fier devant son église madrilène au style plutôt cabalistique

(Eric Van den Bavière)

Source : Le Chevalier du Christ-Roi n°5 (15 mai 2019)

Mgr de Galarreta plaît parce qu'il affirme ne rien vouloir céder devant le modernisme. Pourtant il a tout fait pour faciliter le rapprochement avec la Rome moderniste. C'est pourquoi il est dangereux, plus que Mgr Fellay. Or c'est cet homme dangereux qui vient d'être promu 1er assistant de la Fraternité Saint Pie X.

Mgr de Galarreta est perçu comme un homme fort et clairvoyant qui ne lâchera pas devant la Rome moderniste

Personne ne peut nier que Mgr de Galarreta soit profondément clairvoyant sur les conséquences d'un accord avec une Rome non- convertie du modernisme.

Mgr de Galarreta a mis en garde, sur une longue période et de manière très détaillée, contre les dangers d'un accord avec la Rome non-convertie du modernisme. Il ne peut avoir oublié ses arguments:

-l'atteinte à la confession de la Foi: « Comment alors ne pas aller contre la confession et la défense publiques de la foi, contre la nécessairement publique protection des fidèles et de l'Église ? »[1]

- la perte des générations futures et de sa propre âme : la lucidité sur ce point est poignante et tous ne pourront qu'être saisis par le rapprochement entre ce passage et l'actuelle conduite de Mgr de Galarreta : « Vous me direz : c'est très dur. Oui, c'est très dur mais ce sera plus dur de perdre les générations qui viendront après nous et perdre notre âme. »[2]

- la soumission à des mauvaises autorités:« Obéir à qui, à quoi ? Comment nous soumettre et obéir à des autorités qui continueront à penser, à prêcher, et à gouverner en modernistes ? »[3]

- l'incorporation à un mauvais cadre: « Il faut regarder le cadre dans lequel ils entendent nous incorporer. Un accord est, qu'on le veuille ou non, nous intégrer dans leur système. »[4]

- la coopération au mal des conciliaires : « Je dis que nous ne pouvons pas coopérer avec ceux qui vont contre la foi catholique, c'est ce que dit l'apôtre saint Paul. » [5]

-l'exemple de la dévastation de Campos: « C'est dans ce contexte précis qu'on nous propose un accord purement pratique. Chose qui a été faite avec Campos, et nous en voyons sur trois ans les effets dévastateurs. »[6]

- une « Mise en garde autorisée - L'avertissement du R. P. Ferrer, secrétaire du Card. Cañizares : « Ne faites pas d'accord avec Rome, elle ne pourra pas tenir ce qu'elle vous promettra».  Nous avons reçu d'autres avertissements similaires à Rome. »[7]

- la duplicité des autorités de la Fraternité Saint Pie X : « Tout accord purement pratique supposerait une contradiction de notre part, une dissociation entre la foi qu'on a dans le cœur et la foi qu'on a aux lèvres. »[8]

- le non-respect de sa parole et de ses engagements : « Aller dans le sens d'un accord pratique serait renier notre parole et nos engagements devant nos prêtres, nos fidèles, Rome et devant tout le monde. »[9]

- l'encouragement à la mondanité : « Cela nous protège par exemple du désir immodéré du succès, des réussites, ce qui a été une occasion de chute pour beaucoup. (. ..) C'est là aussi la clef pour résoudre les problèmes de toutes les familles catholiques. »[10]

- le rapprochement du monde : « Il y a une préservation, un éloignement, une séparation donc un renoncement qui est inévitable si on ne veut pas être contaminé par l'esprit du monde. [11]

Pas mal pour un seul évêque ...

Il paraît fort parce qu'il a souvent répété qu'il refusait tout accord pratique sans accord doctrinal

Cette formule est une constante de ses prédications et écrits majeurs, comme les sermons d'ordinations de 2004, 2008, 2011 et le document de travail d'Albano d'octobre 2011.

Il paraît fort parce qu'il a su s'opposer publiquement à Mgr Fellay

Mgr de Galarreta a gagné ses galons de conservateur opposé à Mgr Fellay à l'occasion de sa présentation du document d'Albano de 2011 et sa signature au bas de la lettre des trois évêques de 2012, co-signée avec NNSS. Tissier de Mallerais et Williamson.

Il plaît parce qu'il veut éviter l'éclatement de la Fraternité Saint Pie X et de la Tradition, favorisant la paix et l'union des familles

Les citations de Mgr de Galarreta sont nombreuses, montrant l'importance capitale qu'il attache au sujet : « Le simple fait de s'engager dans cette voie engendrera chez nous le doute, des disputes, méfiances, partis, et surtout la division. », « provoquera la division et, par réaction, une guéguerre, l'anarchie. », il faut « éviter la division ». La mise en garde est constante chez Mgr de Galarreta, dans les années 2000 et 2010, et le distingue parmi ses confrères. Pour mémoire, Mgr Fellay n'avait pas peur de voir partir un nombre même élevé de récalcitrants.

Pour des familles traditionnelles déjà durement éprouvées depuis les années soixante par des divisions nombreuses, cette préoccupation était la bienvenue. Le risque de nouvelles séparations était redouté par beaucoup, dans un monde qui marginalise les traditionalistes.

Mgr de Galarreta a pourtant tout fait pour faciliter l'accord

Il a fait taire les oppositions et les opposants

Aux prêtres qui s'appuient sur les consignes données par Mgr Lefebvre après les sacres pour refuser l'accord avec Rome qui se profilait déjà (vers 2008-2010), il répondait en substance : Mgr Lefebvre est mort, ce n'est plus lui qui dirige la Fraternité, maintenant c'est nous. Or la situation a changé, et c'est à nous de prendre les nouvelles orientations.

Les témoignages sont nombreux.  Mgr de Galarreta a pratiqué cette démarche pour casser les oppositions auprès des communautés religieuses dont il était l'évêque référent : Dominicains, Capucins, Bénédictins ... Il a bien évidemment fait la même chose auprès des prêtres, religieux, religieuses et oblates de sa propre congrégation : l'abbé Mérel, à Unieux, pourrait témoigner, pour ne citer qu'un seul exemple. Il a également fait la même chose auprès des fidèles, comme par exemple à Bailly, près de Versailles, en 2016.[12]

Il n'a pas pris la défense de Mgr Williamson lors de l'exclusion de celui-ci de la Fraternité Saint Pie X.

Il justifie par avance toutes les dérives ...

... car, selon lui, la Fraternité Saint Pie X a raison même quand elle se trompe! Voici une citation de Mgr de Galarreta, le 13 octobre 2012 à Villepreux, que Dieu a dû apprécier à sa juste valeur : « Il est presque impossible que la majorité des Supérieurs de la Fraternité se trompe dans une matière prudentielle. Et si cela, par un hasard impossible, cela arrive, et bien, tant pis, de toute façon on va faire ce que la majorité pense. » La dernière phrase a généralement été effacée des retranscriptions, mais j'ai écouté l'enregistrement original, le passage y est. Le plus étonnant est que la foule ne l'interpelle pas avec colère, car il s'agit de la trahison pure et simple de sa charge pastorale par l'acceptation à l'avance d'une décision erronée prise à la majorité du Chapitre Général.

C'est lui qui a trouvé l'astuce des « conditions préalables» (autorisation universelle de la messe traditionnelle, «levée» des excommunications, discussions doctrinales), ce qui a per- mis d'enclencher le processus d'accord

À Écône, en 2008, à l'occasion du sermon des ordinations, il avoue : « Ce que nous demandons depuis longtemps, ce sont les étapes avec les préalables ». Pourtant ces conditions prouvent que Rome veut un accord, mais non pas qu'elle soit sortie du modernisme, ce qui est la seule condition pour un rapprochement légitime.

C'est lui qui a trouvé la distinction entre les points négociables et les points non négociables du Chapitre Général de 2012, ce qui a rassuré les inquiets.

Il défend cette distinction avec une grande chaleur le 13 octobre 2012, à Villepreux. Pourtant, il admet, le même jour, qu'au moins un point négociable ne l'était pas (l'autorité des évêques modernes). Mais il n'a rien changé par la suite, s'est justifié, et a continué de plus belle à favoriser l'accord.

Sa phrase «pas d'accord pratique sans accord doctrinal» est un écran de fumée

Il a approuvé tous les accords pratiques sans accord doctrinal avec pour conséquence d'accepter la doctrine moderniste.

Ces accords pratiques ont entraîné la reconnaissance du code de « droit » canonique moderne pour  les mariages en 2017.

Il a justifié l'accord sur les ordinations en 2016 et trouve normal que, en contrepartie, la Fraternité communique à Rome le nom des prêtres ordonnés. Imagine-t-on  Cadoudal communiquant à Napoléon le nom des chefs de la chouannerie en échange d'une reconnaissance ?

Il n'a pas élevé la voix contre la reconnaissance des absolutions données par les prêtres de la Fraternité Saint Pie X, et ce, par deux fois, en 2014 et 2015, à l'occasion de l'année de la «miséricorde».

Il n'a pas non plus protesté contre les autres reconnaissances, plus discrètes, sur des points d'administration et de procédure judiciaire, qui engendrent une présence de plus en plus forte du nouveau code de « droit » de 1983 au sein de la Fraternité.

Il a tout avalisé et défendu. Voici les faits, le reste est illusion et conjecture.

Comment comprendre cette apparente contradiction

Ce qui gêne Mgr de Galarreta n'est pas de changer, mais de changer au mauvais moment.

La meilleure lumière pour comprendre cette contradiction réside dans cette phrase, écrite par lui en 2011 : « Ce n'est pas le moment de changer la décision du Chapitre de 2006 (pas d'accord pratique sans solution de la question doctrinale) et il n'est pas correct ni prudent de se lancer à préparer les esprits dans le sens contraire, avant qu'il n'y ait chez nous la conviction, le consensus et la décision de changer. »

Cette phrase montre la fourberie du personnage : on rassure pour changer les mentalités plus à son aise et, ainsi, favoriser l'accord.

Par ailleurs, le lecteur averti appréciera à sa juste valeur de subversion et de désobéissance à Mgr Lefebvre l'incise suivante : « préparer les esprits dans le sens contraire ».

 Mgr de Galarreta n'a jamais été, par principe et malgré toutes ses belles paroles, opposé à un accord purement pratique et ce, bien avant 2012.

Nous sommes malheureusement bien obligé de le constater et de lui arracher son masque publiquement comme nous devons le faire pour les libéraux qui ont une influence dans l’Éֹglise.

En 2004, à Écône, il prédit que l'accord viendra « en son temps» et qu'il ne sera « pas purement pratique ». Que l'accord soit venu en son temps, nous le concédons. Mais que veut dire son fameux «pas d'accord purement pratique », alors qu'il a fait tout le contraire?  Il s'agissait d'une phrase rassurante, diplomatique, conciliante.

En 2008, nous avons vu qu'il dit avoir endossé « depuis longtemps » l'initiative des « conditions préalables », dont l'octroi par Rome s'est soldé par une triple injure. Première injure, envers la messe de toujours : « rite extraordinaire », placé après le nouveau, dit« ordinaire ». Deuxième injure, l'exaltation du nouveau rite « canonisé » et placé au-dessus de celui de toujours. Troisième injure, l'impiété envers NNSS Lefebvre et de Castro Mayer jamais réhabilités par Rome et dont l'excommunication ne fut pas retirée, et envers les prêtres de la Fraternité Saint Pie X toujours considérés par Rome comme suspens a divinis.

En outre, ce n'est pas la levée des excommunications qu'il fallait demander puisqu'elles ne valaient rien, mais que Rome déclare leur nullité et leur injustice.

En 2011, dans le document d'Albano où il se pose en soi-disant opposant, Mgr de Galarreta écrit qu'un accord est par principe envisageable. Il est envisageable moyennant une majorité du Chapitre Général. Il est envisageable malgré  tout ce que Mgr de Galarreta entrevoit de destruction de la foi traditionnelle. Il donne le change, et cela montre sa malice, en ce que 99 % du document est contre l'accord, et 1 %  pour. Mais le principe de l'accord est à dessein contenu dans le 1 % .

Nous avons rapporté également que le jeu des conditions « préalables », « négociables» et « non-négociables », est sorti de sa boîte à outils.

De 2012 à 2018, il contresigne tous les actes de forfaiture de Mgr Fellay, comme vu plus haut.

Esprit faux, il a l'art de vider les mots de leur sens, alors qu'il n'est pas nominaliste comme Mgr Fellay.

Pour subvertir, il faut changer le sens des mots, et Mgr de Galarreta ne s'en prive pas.

Ainsi, dans le sermon d'ordinationà Écône en 2017, que veut dire « sainteté du prêtre » ? Le prêtre peut-il être « saint» en laissant approcher les loups du troupeau?

Que veut dire « Mgr Lefebvre est un modèle» (2004) ? Un modèle de prudence surnaturelle ou un modèle d'accord « en son temps » avec les ennemis de l'Église?

Et « la reconnaissance des ordinations est unilatérale » (2016), alors que cette reconnaissance se fait moyennant la communication des noms des futurs prêtres?

Que veut dire « zèle amer » pour qualifier la conduite des opposants à un accord (2011) ?

La liste est longue.

Conclusion

Mgr de Galarreta est un homme faible qui, en paroles, s'oppose au loup, mais qui, en acte, tremble devant son ombre. N'osant pas s'en prendre au loup, il ne lui reste, pour maintenir son autorité, qu'à s'en prendre aux brebis qui condamnent sa lâcheté. C'est donc le complice idéal.

Il a été le complice et faux-opposant de Mgr Fellay, ce qui a permis à cet évêque ambitieux de rester au sommet de sa congrégation en 2018 malgré les résultats catastrophiques de son discret travail de subversion : arrimage et soumission à une Rome plus destructrice que jamais de la foi et des mœurs.

Cette explication donne une grande clarté à l'ensemble de l'œuvre de l'évêque depuis 20 ans. Si Mgr Fellay était le promoteur officiel de l'accord, Mgr de Galarreta en était, lui, le promoteur officieux. La gauche triomphante contre la droite discrète. Le Monde-Fellay contre Le Figaro-Galarreta. Pourquoi Le Figaro ? Parce qu'il n'a pas d'esprit de combat. Parce que ses oppositions sont feutrées et ses idées sans nerf. Parce que les aveux publics de ses discrètes trahisons se font toujours au compte- gouttes, en milieu bourgeois et convenu: Albano, Paris 5ième , Versailles, Villepreux ... pour ne surtout pas se faire lyncher par une assemblée de fidèles de base trop attachés à la foi et à Mgr Lefebvre ...

Que les résistants de l'intérieur cessent de s'appuyer sur Mgr de Galarreta tant qu'il ne sera pas revenu de son « accordisme ». Qu'ils prient plutôt pour qu'il devienne un bon évêque et un modèle de vraie sainteté sacerdotale, c'est-à-dire un pasteur qui protège le troupeau contre le loup au lieu de le lui livrer.

Monseigneur, nous ne cherchons qu'à vous aider sur le chemin d'une conversion qui ferait le plus grand bien à l'Église, à la Fraternité Saint Pie X et aux âmes.


[1] Document de travail, Albano, oct. 2011

[2] Sermon, Écône, 29 juin 2004

[3] « Obéir à qui, à quoi? Comment nous soumettre et obéir à des autorités qui continueront à penser, à prêcher, et à gouverner en modernistes? Nous avons des fins et des buts contraires (...) : acceptation du Concile Vatican II et ses principes libéraux. Pour l'essentiel rien n'est changé, il n'y a pas de « retour». Mgr Lefebvre [disait] : « Ce ne sont pas les sujets qui font les supérieurs, mais les supérieurs qui font les sujets» (Fideliter n°70, p. 6). Albano, octobre 2011

[4] « Il faut regarder le cadre dans lequel ils entendent nous incorporer. Un accord est, qu'on le veuille ou non, nous intégrer dans leur système. ( ... ) En particulier il y aura sous-entendus trois principes que nous accepterions implicitement: 1. Relativisme de la vérité, même dogmatique (...) 2. On peut interpréter tout Vatican II en accord avec la Tradition. (...) C'est « l'herméneutique de la continuité». (...) 3. La vérité de foi évolue, les dogmes aussi (...) la Tradition est vivante (...) ». Albano, octobre 2011

[5] « Je dis que nous ne pouvons pas coopérer avec ceux qui vont contre la foi catholique, c'est ce que dit l'apôtre saint Paul ( ... ) il ne s'agit pas seulement de refuser une confusion du point de vue doctrinal, du point de vue théologique de la foi, du point de vue du culte, mais même du point de vue pratique de l'action, nous ne pouvons pas travailler ensemble parce que nous allons dans un sens contraire, absolument contraire, et il s'agit de la foi. » Sermon, Écône, 29 juin 2004

[6] Sermon, Écône, 29 juin 2004

[7] Albano, octobre 2011

[8] « Tout accord purement pratique supposerait une contradiction de notre part, une dissociation entre la foi qu'on a dans le cœur et la foi qu'on a aux lèvres.  Autrement dit, entre la foi catholique et la confession de la foi catholique. Cela nous met dans une duplicité, cela relève de l'astuce, et non pas de la prudence. Car il faudrait - au moins publiquement - faire croire que nous admettons ce qui se passe actuellement dans l'Église à Rome. » Sermon, Écône, 29 juin 2004

[9] Albano, octobre 2011

[10] Sermon, Écône, 29 juin 2004

[11] « Il y a une préservation, un éloignement, une séparation donc un renoncement qui est inévitable si on ne veut pas être contaminé par l'esprit du monde. C'est comme s'il y avait la peste qui se généralise. Une fois qu'on a attrapé la peste, c'est très difficile de s'en sortir. Le meilleur remède c'est de ne pas l'attraper, de l'éviter. Et pour l'éviter, il faut prendre des mesures ». Écône, 29 juin 2004

[12] Cette conférence de Bailly de 2016 est intéressante en ce que Mgr de Galarreta présente la trame de sa justification: dans la vie il faut prendre des risques sans tenter Dieu. Or l'ennemi abandonne des tranchées, donc nous nous en saisissons. Mgr de G. croit-il à ce qu'il dit? En octobre 2011, il disait exactement le contraire dans la conclusion de son document de travail: « Nous ne devons pas devancer la Providence, c'est Elle qui résoudra la crise. ( ... ) Il nous faut plus de raisons pour changer que pour rester dans la ligne sûre et éprouvée que nous avons. Or, c'est le contraire qui arrive. » Nous avons montré que c'est en 2011 qu'il ne croyait pas à ce qu'il disait - ce qui ne l'empêchait pas d'être lucide sur les conséquences. Sermon à Saint- Nicolas du Chardonnet.