Non Possumus nous communique:
Note: Nous republions ce post car un de nos collaborateurs nous a remanié le sermon en bon français. Qu'il soit ici remercié.
M. L’ABBÉ ALTAMIRA SERA EXPULSÉ : IL SEMBLE QUE CA SERA LE SORT DU PRIEUR DE BOGOTÁ.-
L’Abbé Fernando Altamira, prieur de Bogotá, s'est élevé à plusieurs reprises en face de son Supérieur, l’Abbé Bouchacourt, et en face de quelques confrères, contre le problème des actions et faits de Monseigneur Fellay, dans cette crise interne que souffre la Fraternité Saint Pie X.
L’Abbé Bouchacourt lui a dit, il y a plus d'un an, qu'il devrait quiter la Fraternité si il était à ce point opposé à ce que faisait Mgr Fellay.
Enfin, cet état de choses a eu pour résultat final, après que l'abbé Altamira ait prêché le 22 Décembre sur la nouvelle «croisade» de Mgr Fellay (sermon a publier bientôt). Ce sermon a été envoyé par "quelqu'un" à l’abbé Rubio (assistant de l'Abbé Bouchacourt). Le lundi 30 Décembre, l’abbé Bouchacourt lui a téléphoné et lui a dit que s'il voulait qu'aucune mesure ne soit prise à son égard, il devait faire deux choses publiquement. L'abbé Altamira a dit non aux deux. L'abbé Bouchacourt a alors pris la décision de le déplacer à Buenos Aires.
Voici la dernière lettre de l'abbé Altamira à l'abbé Bouchacourt:
Réponse de l’abbé Altamira à l’abbé Bouchacourt
Cher M. l’abbé,
Après mon sermon du 22 décembre sur la Nouvelle Croisade de Rosaires, vous me demandiez deux choses "pour ne pas prendre de mesures".
Je vous ai répondu non aux deux pour les motifs exprimés ici. Comme conséquence de mon refus, vous m'avez dit que je suis muté à Buenos Aires comme assistant du prieur (abbé Rubio) et qu'ici à Bogotá me remplacerait un nouveau prieur (le Père Francisco Jiménez).
La situation vécue par notre Congrégation, la Fraternité Saint-Pie X, dure déjà depuis un bon nombre d'années. Considérablement détériorée au cours des deux dernières années et demie, elle est devenue plus évidente et explicite pour beaucoup d'entre nous, prêtres.
Cet état des choses est dû à des idées, des mots et des erreurs de notre Supérieur général, Mgr Bernard Fellay. Aussi par les actions qu'il prend dans son gouvernement. Mgr Fellay a fait presque disparaître de ses propos le langage de La Vérité, en faisant régner - dans le meilleur des cas - l'EMPIRE de l'AMBIGUÏTÉ, et dans d'autres cas manifestant des erreurs contre la Doctrine Catholique (voir surtout la Déclaration Doctrinale qu'il a présenté Rome en avril 2012). Et mieux vaut ne pas parler de son expression sur la messe moderne: que si Mgr Lefebvre avait vu la célébration de la Messe telle qu'elle se passait là-bas, il n'aurait pas pris les mesures qu'il a prises. Et en prenant le nom du notre fondateur pour dire cela!
Il y a également un point clé: le concile Vatican II.
Il fait tout un mouvement pour que nous finissions par accepter et par reconnaître comme "Magistère Catholique" Vatican II. Ses mots : nous l'acceptons avec des réserves, ils ne nous demandent pas l'acceptation totale mais partielle, nous sommes en faveur de 95 % du Concile, il y a bon et mauvais dans lui.
Je crois que c'est l'un des points les plus importants de tous dans son agenda, puisque nous savons que le Rome Moderniste n'acceptera jamais que nous ne reconnaissions pas comme "Magistère" le dit concile. Peut-on être "magistère" quelque chose qui a bon et mauvais, vérité et l'erreur? Mgr Fellay a eu de «bons» théologiens qui écrivent des articles où ils expriment que Vatican II « représente le Magistère de l'Église."
Mais le dit Concile est seulement "un conciliabule". VATICAN II N'EST PAS LE MAGISTÈRE DE l'ÉGLISE CATHOLIQUE, et comme l’abbé Calderón et autres nous le montrent, “il faut solennellement déclarer (par nous) sa totale nullité".
En outre, ce type de fixation que Mgr Fellay a de penser que nous n'étions pas dans l'Église catholique. Lire ces mots de lui (je pense que beaucoup plus pourrait se montrer): « D’ailleurs, le pape revient aux idées traditionnelles (il parle de Benoît XVI, ce qui est faux, il est très moderniste, "de cœur ») On est peut-être beaucoup plus proche du pape qu’il n’y paraît ». Il suffit d’un acte de Rome pour dire que c’est fini et nous rentrons dans l’Eglise. Ça viendra. Je suis très optimiste. (27 décembre 2010). Ce sont les autres qui sont partis: «la fausse Église conciliaire". Nous avons les quatre notes (lire Mgr Lefebvre dans mon sermon du 22 Décembre). Cette crise de l'Eglise, je crois, sera arrangé par Dieu seul, et en attendant, nous devons continuer à faire ce que nous avons toujours fait (ou ce que nous faisions?).
Je ne veux pas me prolonger, peut-être je vais écrire une lettre ouverte à Mgr Fellay.
Sans doute que mes décisions ne sont pas prises "enraison de" la dernière croisade lancée, mais plutôt "à l'occasion" de celle ci. Cette croisade n'est pas un fait isolé, et dans mon cas c'était une "goutte d'eau qui fait déborder le vase", après un état qui a déjà duré des années. IL FAUT SAVOIR DIRE ça suffit!, je crois que plusieurs de nous les prêtres nous devons dire ça suffit!, et je crois que notre patience a été EXCESSIVE.
En conclusion, je ne ferai pas alors comme vous me le commandez (partir pour Buenos Aires, etc.). Je reste dans mon poste de prieur et dans ma maison du prieuré de Bogotá à l'attente des deux monitions canoniques et le processus d'une expulsion très probable (invalide?).
Dans le processus qui va commencer, on arguera presque sûrement que les sanctions sont motivées par mon refus de me rendre à Buenos Aires : J'affirme dès à présent que le vrai motif n'est pas là, LE MOTIF EST DOCTRINAL, LE MOTIF EST LA DOCTRINE : Les erreurs, les sentences, les mots et les ambiguïtés de Mgr Fellay, qui finira par détruire probablement notre Congrégation MÊME SANS LA NÉCESSITÉ de FAIRE UN ACCORD avec la fausse "Église Conciliaire".
Je vous salue attentivement.
En Notre Dame.
M. l’abbé Fernando Altamira.
(lundi 6 janvier : la Fête des Rois Mages)
Voila le sermon qu'a prononcé l'abbé Altamira:
Sermon sur : La nouvelle "croisade" du Rosaire (Bogotá, dimanche 22 décembre de 2013)
Cher fidèles,
Je voudrais vous parler d'un sujet d'actualité. Mais d'avance j’en introduis un autre, qui se rattache à celui que l’on vit dans cette crise de l'Église, en face de la fausse "Église conciliaire" qui s'est formée avec le Concile Vatican II, et à celui que l’on vit aussi entre nous, à la Fraternité Saint Pie X.
Le sujet est : LA PRIMAUTÉ de LA VÉRITÉ. C'est-à-dire : la Vérité doit être dite et défendue, parce qu’en faisant cela, c’est la même chose que prêcher et défendre le Christ, Dieu Notre-Seigneur. Il a dit, et à juste titre : «Je suis la Vérité, le chemin et la vie."
Cette primauté de la Vérité est première – cela vaut une certaine redondance - et un point de départ : elle précède la Charité, la pitié, une fausse obéissance, et la diplomatie ! Et parler de politique, ou de "faire de la politique", doit évidemment être précédé et être basé sur la Vérité. Les choses nommées doivent servir, être «serviteurs» de la Vérité, et non à l'inverse (avec une réserve qui correspond à la Charité).
La Charité, l'amour suprême du à Dieu et du prochain comme nous-même, est la plus importante des vertus, elle est la "reine". Mais sans doute, elle se base (et doit être basée!) sur la Vérité. Nous pouvons imaginer qu’il n’y a pas aucune charité basée sur le mensonge ou sur une fausseté, sur l'erreur. La Charité doit se baser sur ce que les choses sont (l'être des choses), et non justifier des erreurs, et non justifier des actions mauvaises : cela est une fausse charité.
L'obéissance : elle doit se baser sur la Vérité, sur la Foi : je ne peux pas obéir à des ordres basés sur l'erreur ou à des ordres mauvais. Cela serait une fausse obéissance, puisque l'OBÉISSANCE EST POUR LA VÉRITÉ, L'OBÉISSANCE EST POUR LA FOI, ET NON L'INVERSE. Dieu nous dit dans l'Écriture Sacrée : "il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes". Et cela prévaut devant n'importe quelle autorité.Sans parler de la diplomatie : si elle est basée sur le mensonge, sur la fausseté, et aussi si elle est basée sur l'ambiguïté, c'est une fausse diplomatie, une diplomatie de la chair, de péché, qui escamote La Vérité, qui escamote la Foi ou pire : la diplomatie est pour La Vérité et pour La Foi, et non l'inverse !
Entrons dans le sujet d'actualité.
Dans le "monde de la tradition" nous avons maintenant une nouvelle "croisade" de chapelets. La deuxième intention est mauvaise ou est au moins ambiguë (pour varier : toujours un "langage ambigu"), et pour être telle ne peut pas être acceptée. Quel est ce point "deux" ou la deuxième intention ?
Nous devrions prier: “Pour le retour de la Tradition dans l’Eglise».
(A) Si nous comprenons le mot «tradition» au sens strict, théologique : "Tradition" est l'ensemble des Vérités que Dieu a révélé dans une forme orale et qui forme LE DÉPÔT DE LA FOI. On ne peut pas demander alors le retour de la Tradition dans l’Eglise. L'Eglise catholique ne peut jamais perdre la Tradition, parce que la Tradition ne peut jamais être hors d’Elle. Pour être vraiment "L'Eglise catholique," elle doit avoir, et voilà qu'elle l’a toujours!, LE DÉPÔT écrit (la Révélation Écrite : l'Écriture Sacrée) et LE DÉPÔT oral (la Révélation Orale : La Tradition).
Encore une fois : on ne peut pas demander le retour de la Tradition dans l’Eglise. La Tradition n'est jamais partie, la Tradition ne peut jamais partir de l'Église.
B) Si dans cette expression de la deuxième intention de la croisade "pour le retour de la Tradition dans l'Église", le mot "Tradition" nous concerne, on ne peut pas dire ni demander cela à la Fraternité Saint Pie X, PUISQUE QUE NOUS NE SOMMES JAMAIS PARTIS, puisque nous n'avons jamais changé un iota de la Doctrine Catholique, de la Foi de toujours, du Magistère de tous les Papes, avant le concile Vatican II. Concile qui a changé la foi, qui a changé la religion catholique, et qui a créé une fausse église : "l'Église conciliaire», comme le même Monseigneur Lefebvre l'appelait.
Dans cette deuxième intention, si elle parle de nous, de « retourner dans l'Église", elle insinue qu'on veut retourner d’où nous ne sommes jamais partis : la vraie Église Catholique, puisque nous n'avons rien changé et nous ne voulons rien changer de la Doctrine Catholique de Saint Pie X, de Saint Pie V, du même Saint Pierre.
Cette expression, avec un LANGAGE AMBIGU, insinue notre retour à "l’Église conciliaire de François", à "l'église de Vatican II". Insinue … - peut-être - le fait de faire un accord avec la Rome conciliaire : de nouveau des négociations, de nouveau ... de nouveau...
C) Et tout cela au lieu de demander : le retour de ROME (de la Rome Moderniste) à la Tradition, son retour à la vraie Église Catholique, d'où elle est partie, par le concile Vatican II et les choses qui l’ont suivi. On doit parler ouvertement, nous devons parler clairement.
Tout cela au lieu de demander : le retour des autorités romaines, François, à la foi catholique, à la véritable Église catholique.
Qui doit retourner, qui est parti du Catholicisme ? La Tradition, la Fraternité Saint Pie X ? Ou la Rome conciliaire, l'Eglise conciliaire ? Mgr Tissier de Mallerais appelle l'Eglise conciliaire "une secte."
Enfin, nous revenons à demander encore une fois : croisade "pour le retour de la Tradition dans l'Eglise" ? Qui doit retourner ? La Rome moderniste doit retourner, "l’Eglise conciliaire" doit retourner. La Tradition n'est jamais partie.