lundi 27 novembre 2017

Les ASC apportent la contradiction à l'occasion d'un colloque sur le protestantisme


Des Animateurs des ASC se sont rendus à la libraire de Bordeaux pour porter la vérité catholique à l'occasion d'une conférence sur Luther. 


Que se passe-t-il donc à la librairie "catholique" de Bordeaux qui accueille cet après-midi le gratin religieux protestant? Sont-ils tombés sur la tête ?

C’est ce qu’a pensé l’équipe Saint François le samedi 14 octobre. Ils sont allés "voir" ce qui se déroulait.Nous nous sommes donc retrouvés devant la cathédrale Saint -André de Bordeaux, avec Jean, Patrick, Mikael, Louise, Anne et Marie. Nous faisons la queue devant les cerbères de l’entrée… et oui on n’a pas réservé, mais « Attendez un peu voir s’il reste des places, ça serait dommage que vous manquiez ça », nous dit une aimable dame. Sur quoi nous pensons tous « Attention, vous ne savez pas qui nous sommes. »


Enfin après le passage au vigipirate, nous voilà installés face au pasteur, président de la confédération des protestants de France. (La pression monte). Je ne vais pas transcrire tout ce qu’il a pu nous dire, mais je vais rappeler quelques traits principaux :

Attaques sur les indulgences :

« Tout commence parce que L’Église fait du commerce d’indulgences ; alors Luther se détache de l’Église ». « L’Église n’a pas à gérer les biens de salut. »

Ce à quoi nous répondons : ceci s’appelle de la simonie et c’est condamné par l’Eglise.

« Luther est un grand théologien et fait des réformes théologiques.» « Il faut redéfinir l’Eglise. »

« De quel droit l’Église peut-elle faire un répertoire d’exemples à suivre (au passage pour les non initiés, ça s’appelle des Saints) pourquoi telle ou telle personne serait meilleure qu'une autre ? Comment l’Église peut juger ces personnes plus dignes… on est tous des saints dans cette salle ! » (Ah bon ? Alors avis à la population, l’équipe Saint-François présente dans la salle a donc été canonisée !)

Écoutons la suite (série de blasphèmes) :

« Il y a eu un strabisme divergeant dans l’Église catholique, la figure de Marie empêche l’antisémitisme, c’est la mère juive, on l’avait oublié… moi je suis mariolâtre… Elle obscurcit le message évangélique… Vatican II contrecarre cette tentative de croire qu’on ne peut pas se sauver sans Marie" (Tiens tiens) . " Paul (Saint Paul c’est mieux !) ne connaît pas Marie et on peut être Chrétien sans faire référence à Marie". "Les catholiques font presque de la sainte Vierge la quatrième personne de la sainte Trinité… c’est une aberration » (Les Protestants considèrent la Très Sainte Vierge Marie au même niveau que Saint Joseph, elle n’est pas la mère de Dieu. Nous avons ragé intérieurement… Quel blasphème ! Le moment n’était pas encore venu d’intervenir pour nous.)

Et ça continue de plus belle. Le pasteur enfonce le clou sur le libre examen biblique :

« Le subjectivisme, question typiquement catholique. Mais qui est contre la subjectivité ? Aaah, quel merveilleux mot que ce sujet ! Oui, chacun est libre face aux Ecritures, à la Bible, le texte construit son sujet, construit son lecteur. La Bible c’est comme des lunettes pour lire le monde, a dit Calvin. La lecture subjective viens de l’université, c’est la lecture intelligente. D’ailleurs le mot intelligence veut dire « lire entre les lignes… ». C’est très bien une étude subjective mais il faut qu’elle soit croisée avec les autres… »

« Jésus était protestant, il protestait de sa liberté et d’une relation à Dieu qui devait être d’une entière confiance » .« Jésus tient son autorité des prophètes
» .



ET il n'hésite pas à remettre en cause l'innerrance biblique (absence d'erreur puisque révélée
Sortie des ASC
par le Saint Esprit)
: « La Bible est sujette à caution en ce qui concerne la morale »


Puis viens le temps des questions.  N’hésitons plus, il est temps de mettre les choses au clair, une main se lève :

« Bonjour, j’aurais une question. Pour revenir à ce que vous avez dit au début, vous avez dit que l’Église n’a pas à gérer les biens de Salut, mais pourtant si on reprend la Bible à la fin de l’Évangile selon Saint Jean, Notre-Seigneur dit à ses apôtres : « Les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez et retenus à ceux à qui vous les retiendrez. » Ça semble contredire le fait que l’Église n’a pas à gérer les biens de Salut. Et ça amène à une question plus vaste : ont-ils redéfini l’Église ? Qu’est-ce qui nous dit que la façon dont ils ont redéfini l’Église est mieux que l’Église catholique ? L’Église catholique vient des apôtres, les évêques sont leurs successeurs. »

Rire et murmure de la foule, une certaine gêne s’installe…

Réponse du pasteur « Je n’ai pas dis que c’était mieux, mais c’est autrement, c’est différent déjà. N’allons pas trop vite. Euh…Dans les textes évangéliques, il y a un certain nombre d’injonctions faites par le Christ et même par les apôtres sur la fonction même de l’Église. L’Église n’est pas passive ; elle a quelque chose à faire. Ici la phrase qui concerne la remise des péchés, c’est tout ce qui concerne la gestion de ce qu’on appelle la discipline dans l’Église… euh… c’est comment ça marche, comment ça marche une église ; qui est dedans, qui est dehors, comment est-ce qu’on avance les uns les autres avec un bonus vivendi qui nous tient euh… voilà… liés les uns avec les autres. Et le rappel de l’évangile du jour qui renvoie d’ailleurs à des textes de la tradition juive, c’est simplement nous dire votre fonction c’est d’annoncer, la fonction du Chrétien c’est d’annoncer le pardon. (Retenez bien cette belle définition quand même !). Vous avez une grande responsabilité, et là, je ne parle pas de l’institution, vous comprenez, c’est ça que le protestant essaye toujours de dire au partenaire catholique. Quand l’Evangile nous dit ceci ou cela, c’est pas l’institution, c’est le lecteur qui s’approprie ces choses et qui se sent responsable. La fonction du chrétien, la vocation du chrétien c’est d’annoncer le pardon en Jésus-Christ et le salut… »

« Là je suis pas tout à fait d’accord avec vous ; vous dites, s’offusque Mikaël, qu’il aurait juste dit qu’il faut remettre les péchés, et là vous précisez qu’ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez. Il ne fait pas qu’ annoncer . »

« Eh oui ; parce qu’effectivement c’est une formule, une formule juridique, c’est la formule juridique de la responsabilité. Si vous ne faites pas ça, et bien vous n’annoncez pas le pardon, vous laissez la personne dans une situation pécheresse. C’est l’exemple de la femme adultère, vous vous souvenez de cette histoire étonnante où tout le monde veut que la personne soit liée définitivement dans le péché, c’est la loi et on doit la lapider. Et puis le Christ qui essaye une ouverture. Il ne dit pas que c’est simple, il risque quand même gros, il essaye une ouverture en disant : « Attendez que celui qui n’a jamais été lié par le péché lui jette la première pierre. » Et voilà, Jésus essaye d’annoncer le pardon, il n’y arrive pas complètement. Il dit :« Va, ne pèche plus ». Enfin c’est pas clair, mais il y a une ouverture possible, cette femme ne sera pas tuée et ne sera pas assignée à résidence par sa faute toute sa vie. C’est majeur, c’est majeur dans le processus de libération de la femme, c’est majeur ! Il faudra attendre en France quelle année pour la possibilité du divorce ? Pour qu’une femme puisse casser la carte comme on dit librement ? (Quel est le rapport avec la choucroute murmure Patrick…) L’Evangile creuse comme ça un sillon qui au début est tout petit et puis qui finalement fait son chemin, ici le chemin ce sera que, de libérer la femme, c’est la possibilité que ENFIN elle puisse se barrer quoi… (Ricanement…) Et euh…


« Là je ne suis pas d’accord avec vous non plus » (Rires, on détourne le micro…) Mais la deuxième question qui était plus générale, est-ce que vous pourriez y répondre ? Aucune réponse a été donnée à Mikaël, la foule réclame d’autres questions au lieu de lui répondre. Le pasteur tourne autour du pot et ne répond pas sur la question de la redéfinition de l’Église par Luther. On comprend.


Autre question intéressante sur la question de l'autorité : « Vous avez parlé de réforme théologique. Sur quelle autorité aurait pu s’appuyer Luther pour faire cette réforme théologique alors qu’il ne reconnaissait plus l’autorité du pape ? comment son autorité a pu paraître jusqu’à nos jours, s’il refusait l’autorité en place à l’époque pour l’Église catholique ; il a refusé cette autorité et pourtant il a imposé quand même au monde entier on peut dire une certaine religion, qui est basée sur des réformes théologiques. Comment donc pouvons-nous lui faire confiance s’il s’appuie sur sa propre autorité et non sur une autorité supérieure ? »

Murmures : la foule se douterait elle que des jeunes catholiques sont venus en force ?

Tentative de réponse du pasteur :


« Vous avez là tout le débat, et en deux minutes on va le résumer. Sur quelle autorité s’appuyaient les pères de L’Eglise, c’est pas sur l’autorité de l’institution, les pères l’Eglise s’appuyaient sur l’autorité des Écritures. Sur quoi s’appuyait le Christ ? On peut même aller jusque-à, il ne s’appuyait pas sur l’autorité du Sanhédrin, il s’appuyait sur l’autorité des prophètes. Donc on est toujours comme je l’ai dit tout à l’heure, dans une relation consciente de ne pas commencer quelque chose". ( il esquive le sujet.)

"Il y a une antécédence, l’autorité c’est ce qui nous autorise, ce qui nous autorise à parler par exemple à table : les enfants attendent l’autorisation pour parler, et très vite on s’est autorisé à
Sortie des ASC
parler et les parents ne sont pas allés chercher la police pour dire « mon enfant met en question mon autorité" . L’autorité c’est devenir auteur. Et le chrétien dans la tradition protestante lit dans les textes bibliques l’Evangile de salut, parce que c’est ça le salut, c’est la parole, le message qui nous rend auteur de nos propres vies, auteur de nos propres rapports avec l’autre, auteur de nos propres relations avec le monde et avec Dieu.
"



Le pasteur affirme son refus de la hiérarchie (même s'il en faut un peu quand même) :


"Et donc cette autorité là, effectivement, n’a pas le truchement nécessaire de l’institution, de la hiérarchie du système mais il y recourra d’une manière ou d’une autre car il faut bien organiser quand même le monde. Et c’est ce que va faire Martin Luther avec ses amis qui sont prêtres ou évêques, il décidera que la gestion des relations humaines sera dans la continuité globalement."

"D’ailleurs si vous allez en Allemagne ou aux Etats Unis, les églises luthériennes sont relativement semblables dans leur constitutions à l’Eglise Catholique, ou l’église anglicane qui est un peu sur le même modèle, avec des évêques, des conseils, des synodes etc… Et donc cette gestion-là de l’autorité est dans la continuité ; et même dans la religion réformée calviniste il y aura une autorité et une constitution d’église, qu’on appelle la discipline."

Le pasteur fait ressortir l'individualisme protestant :


"L’autorité n’est pas une notion anti-ordre auto-proclamé mais c’est une notion qui s’inscrit dans une continuité. Ici c’est l’autorité de l’écriture « Sola Scriptura », ce miracle permanent qui fait qu’en lisant le texte, on est construit comme l’auteur, soi-même dans sa propre vie. Et même il y a une espèce de liberté, dans ce qui attire dans la lecture du texte. »

La conférence se termine sur ces affirmations protestantes qui, nous le comprenons, n'ont aucun fondement révélé et rationnel. Cela nous conforte dans notre adhésion à l’Église Catholique.

Jean tente une nouvelle question, sur le rapport de Luther et le diable, le protestantisme est la religion qui s’appuie sur le diable, qui a un rapport avec le diable directement à travers une discussion que Luther a eu avec le démon.

 Le pasteur répond « je ne sais pas » et cette fois-ci il avoue « quand je ne sais pas, je ne réponds pas »  Jean lui laisse la plaquette des Dominicains sur les conférences de Luther avec le diable. Peut-être la lira-t-il ?


Quelques plaquettes sont distribuées au sujet de Luther l’anti-saint. Les gens sont contents de nous dire que Jésus est vivant. Ça leur suffit, on a le Christ en commun ! Mais enfin Madame, ça ne suffit pas !

Le dialogue entre Luther et le diable interpelle quand même un brave protestant, qui avait entendu parler de nous. La discussion s’engage pour au moins deux heures. Il est d’accord avec nous sur plein de choses, il a beaucoup étudié la théologie et le droit canon.

Arrive aussi un monsieur du GREC qui apparemment serait aussi franc-maçon . Il nous demande si on est le MJCF ! Non pas vraiment. Il connaît bien les dominicains d’Avrillé. Mais on nous questionne sur les ASC, sur la fraternité sur la différence entre le MJ et nous, pourquoi nous sommes contre le ralliement. Ce monsieur joue sur les mots.  La conversation ne peut pas aboutir. Il n’est même pas d’accord avec le fait que l’histoire soit falsifiée dans l’éducation nationale. Bref la discussion avec un protestant est plus intéressante qu’avec un « catholique libéral qui est peut-être franc-maçon ».

Le débat recommence avec un autre pasteur devant la cathédrale. Il est encore question d’autorité et, encore une fois, il n’y a pas de réponse satisfaisante et cohérente. La question est toujours détournée sur un autre sujet. Après l’autorité, reviennent les indulgences, puis le fait que L’Église ne peut pas donner d’exemples, sur la mentalité des gens du XVIème siècle.

« Qui est sauvé, qui ne l’est pas ? La seule autorité c’est l’Ecriture. L’Eglise est en contradiction avec les Ecritures. »

« Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise » ça ne veut pas dire : tu auras raison ou toujours tort. Car si il y en a un qui a fait des c.......s, c’est bien Pierre
» (Qu’est ce qu’il ne faut pas entendre !)


« Le texte est supérieur à la tradition. La succession apostolique, c’est là ou deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux ? »

« Et puis si vous voulez il y a un concert de rock chrétien, catho ce soir ? »

Comment ça ? C’est possible ?

Pourquoi ?
Le rock n’est pas une belle musique ni une musique tout court.

Enfin la discussion continue durant encore une heure. Mais on confesse notre Foi comme on peut, Dieu seul connaît les effets que nous avons pu produire sur les âmes que nous avons croisées.


Une animatrice

Les ASC organisent un camp apostolique cet hiver, n'hésitez pas à  le faire connaître :