lundi 13 novembre 2017

Menzingen Commande

Kyrie Eleison DXXIX ( 11 novembre 2017)

La Fraternité s’est sauvée des impies ?
C’est en refusant Rome qu’elle est restée en vie.


Loin s’en faut que tous les lecteurs de ces “Commentaires” voient d’un œil favorable la critique des propos et des actes de Menzingen, siège de la Néo-fraternité Saint Pie X. Cependant, nombreux sont ceux qui y retrouvent l’esprit de Mgr Lefebvre agissant pour le bien de l’Église catholique. Ce prélat n’a-t-il pas eu mille fois raison d’adopter l’attitude féconde qui fut la sienne, au lieu de suivre le Concile Vatican II dans son naufrage ? Il en va de même maintenant : pour le salut des âmes, il est pleinement justifié de critiquer publiquement le glissement de la Néo-fraternité dans les bras de la Rome conciliaire. Ce glissement est encore clairement préconisé dans le numéro de juin de « Cor Unum », journal interne de la Fraternité qui est rédigé à Menzingen pour les prêtres de la Fraternité : Menzingen s’obstine et mérite d’être repris publiquement.


En italique, nous donnons ci-dessous un résumé juste de quelques-uns des principaux arguments pouvant être consultés sur le site Internet Résistance catholique francophone : Cor Unum juin 2017

Mgr Lefebvre a réservé à la seule compétence du Supérieur Général (SG) la question des relations de la Fraternité avec Rome. La raison en est qu’il savait ne pas pouvoir escompter que ses propres prêtres comprennent le haut degré de prudence à déployer dans les rapports avec les autorités romaines. L’attitude du SG actuel montre à quel point le Fondateur de la Fraternité a vu juste.

Le Chapitre Général de 2006 a donné pouvoir aux autorités de la Fraternité de renvoyer tout prêtre qui se mettrait publiquement en désaccord avec leur politique – “Cet avertissement doit être pris au sérieux.” Voilà exactement comment Mgr Lefebvre a été sanctionné par Paul VI. Les responsables de Menzingen se rendent-ils compte comment ils sont en train d'imiter Paul VI ? Et les prêtres qui ont voté au Chapitre en 2006 ont-ils prévu que leur autorisation de renvoi aboutirait à cela ?

Qu’importe la qualité des arguments de la dissidence ? S’opposer publiquement aux autorités nuit toujours au bien commun. Mgr. Lefebvre a-t-il porté atteinte au bien commun de la (véritable) Église par ses deux décennies de dissidence ? C’est la vérité qui est l’ultime mesure de l’autorité, en particulier dans l’Église catholique. La vérité ne dépend pas de l’autorité pour être vraie !

Mgr Lefebvre a sauvé l’Église en formant des prêtres selon la Tradition catholique. Soyons plus précis – Il a formé de bons prêtres pour sauver la Foi catholique. Par contre Menzingen fait former les futurs prêtres actuellement pour qu’ils se soumettent à la Rome Conciliaire, si bien qu’ils risquent de ne pouvoir sauver ni la Foi ni l’Église.

Mgr. Lefebvre a toujours reconnu les autorités ecclésiastiques en place, et sa volonté était que les prêtres de la Fraternité fissent de même, avant comme après la consécration des quatre évêques en 1988. Oui, mais en 1988, son attitude changea radicalement, dès qu’il devint clair que les Romains n’avaient nullement l’intention de s’occuper de la Foi. “Jusqu’à maintenant, nous avons usé de diplomatie, dit-il, mais désormais nous nous appuierons sur la doctrine". Menzingen le sait bien. Mais Menzingen est loin d’accorder à la doctrine la même importance que Mgr Lefebvre lui accordait.

En effet, les rebelles à l’orientation de Menzingen voudraient dogmatiser des questions qui ne relèvent que de la prudence. Non. Soumettre des catholiques croyants à des Conciliaires, c’est-à-dire à des croyants douteux, relève directement de la Foi.

Mais comment espérer convertir les Romains si les catholiques de la Fraternité refusent tout contact avec eux ? Comment les catholiques peuvent-ils garder la Foi s’ils se soumettent à la contagion de modernistes, surtout si ceux-ci sont inconscients du danger qu’ils représentent pour la Foi ?

Pas tout n’est Conciliaire dans l’Église actuelle. Celle-ci inclut aussi des conservateurs qui nous apprécient. Mais les conservateurs ont peu de pouvoir. Le pouvoir à Rome est essentiellement entre les mains de francs-maçons, qui sont les ennemis jurés de la Tradition catholique, de l’Église de Notre-Seigneur, de Notre-Seigneur et de Dieu. Tout ce qui se trouve actuellement dans l’Église sert la finalité Conciliaire. Comment pourrait-il en être autrement avec le Pape François ?

Kyrie eleison.