Le ministère des prêtres de la Fidélité Catholique n'est vraiment pas ennuyeux, même s'il n'est pas sans croix. La crise dans l'Eglise ne freine pas l'action du Saint-Esprit et en ce mercredi de Pâques, M. l'abbé Salenave a pu enfin conférer le baptême à un prisonnier converti. Cela n'a pas été sans un certain nombre de péripéties. Le baptême faillit être annulé sous la pression du diocèse. Mais la fermeté de Jourdain (nom de baptême du prisonnier) a permis de surmonter les obstacles. Le vicaire épiscopal de Namur a bien essayé d'intimider jusqu'au dernier moment notre prisonnier-catéchumène en lui affirmant par exemple que : " Si l'abbé Salenave confère le baptême chrétien, selon la liturgie du Concile de Trente, il en va de sa responsabilité. Pour nous, ce baptême est illicite" (sic!) et aussi "qu'il se refuse d'inscrire sur les registres du diocèse les actes du baptême". Mais le prisonnier ne lui en voudra pas et lui répondra simplement et fermement en son langage qu' "être enregistré dans votre registre paroissial ne lui agrée pas de toute façon" et qu'"Il prie pour que son cœur s'éclaire dans le vrai chemin qui sauve, même les prêtres de la Rome abîmée". On aimerait autant de lucidité sur la Rome moderniste chez ceux qui recherchent un accord canonique pour sortir d'une prétendue "anormalité canonique". Celle-ci n'a pas empêché notre prisonnier de recevoir sans scrupule le Saint Baptême en ce 4 avril avec les registres légaux (en raison de l'état de nécessité) de M. l'abbé Salenave.
Inutile aussi de vous préciser que les enfants de chœur ont été assez impressionnés par la prison, ses nombreux gardiens et ... la difficulté pour y entrer ! Il a fallu passer par un grand nombre de sas, d'énormes portes blindées, de portiques de sécurité qui sonnaient tout le temps à cause de l'attirail nécessaire au baptême. Mais tout s'est bien passé au final.
Que Dieu soit béni pour les grâces accordées en ce jour à un Bon Larron !