mardi 25 mai 2021

Un évêque moderniste pontifie dans un séminaire de la Fraternité Saint-Pie X

Zaitzkofen, Pentecôte 2021


Source
 

Nous venons seulement d'apprendre que l'évêque moderniste Mgr Huonder a célébré la grand messe pontificale de la Pentecôte dans le séminaire allemand de la FSSPX. C'est une nouvelle étape dramatique de la lente chute de la Fraternité. 

EXPLICATIONS 

Beaucoup de fidèles de la Tradition avaient sans doute mal compris pourquoi Mgr Williamson avait sacré trois nouveaux évêques (Mgr Faure, Mgr Thomas d'Aquin et Mgr Zendejas) à partir de 2015. Certains affirmaient qu'il n'y avait pas véritablement état de nécessité car, même si la FSSPX avait trahi dans les principes son fondateur en 2012, il restait tout de même des évêques qui pouvaient encore ordonner les prêtres, confirmer les fidèles et consacrer d'autres évêques, et ainsi assurer une certaine continuité matérielle de la tradition catholique. 

Mais en réalité, il y avait réellement état de nécessité pour plusieurs raisons : d'abord pour des motifs doctrinaux puisque les trois évêques de la  Fraternité ont accepté en 2012 le principe d'un ralliement à la Rome conciliaire sans conversion du pape, et ils ne sont jamais réellement revenus sur la scandaleuse déclaration doctrinale d'avril 2012.  Ils ont ensuite accepté de mettre tous les sacrements de la FSSPX sous l'autorité des modernistes (en particulier les mariages, au prétexte que ceux-ci seraient reconnus par les officialités diocésaines et les autorités romaines, et donc moins susceptibles d'être remis en cause). 

Accepter en principe de se mettre sous l'autorité des modernistes pour des questions sacramentelles, c'était donc aussi accepter le nouveau code de Droit canon qui les régit, c'était aussi accepter de soumettre l'épiscopat catholique à l'autorité des évêques conciliaires ou de collaborer avec eux et, au final, de s'empêcher de sacrer un évêque pleinement catholique et opposé aux erreurs de Vatican II. 

Cette nouvelle étape mortifère vient désormais d'être franchie par la Fraternité dans le cadre du ralliement à l'Eglise conciliaire. Après avoir renvoyé Mgr Williamson, la congrégation a d'abord hébergé amicalement, dans une école suisse, l'ancien évêque de Coire Mgr Huonder. Celui-ci n'a jamais réprouvé les erreurs conciliaires dont il est pleinement imbu puisqu'il est à l'origine des journées œcuméniques avec les juifs en Suisse - dites dies judaïcus - et est un ami du pape François. On ne peut donc faire pire dans le genre ! 

Cette sympathie de la FSSPX pour l'évêque moderniste Huonder s'est  manifestée de bien des manières : d'abord par cet hébergement dans l'école suisse de Wangs où ce dernier pouvait enseigner et confesser les enfants, puis dans un second temps en le faisant circuler dans les divers prieurés et écoles du district suisse. L'étape nouvelle d'une célébration pontificale dans un séminaire de la FSSPX officialise son intégration définitive au sein de cette Fraternité. 

Les conséquences d'une telle collaboration avec l'évêque Huonder ne sont pas minces dans le cadre du combat de la Foi : cela interdit désormais à la FSSPX de sacrer un candidat sans l'aval du Vatican. Et la Rome moderniste pourra même répondre qu'elle n'a pas besoin de nouvel évêque puisque Mgr Huonder fait très bien l'affaire. En tous les cas, il se pourrait bien que cet évêque impose désormais les mains aux futurs candidats au sacerdoce.  

Quant aux  fidèles  qui fréquentent encore les chapelles de la Fraternité, il pourrait bien arriver également qu'ils soient confirmés par lui. 

Cet événement qui arrive au moment de la Pentecôte semblera malheureux à certains. Il n'en est rien. Dieu éclaire parfois les âmes en permettant ce genre de trahison. Le Saint-Esprit veut ainsi nous faire comprendre que le vrai combat de la Foi n'est pas là. Il invite les âmes de bonne volonté à rejoindre les évêques fidèles à l'héritage de la Tradition catholique; sans aucune compromission ou ambiguïté diplomatique avec l'Eglise conciliaire et ses hérésiarques.