KE 773 (7 mai 2002)
« Les Vies Noires comptent. » Sûr ! Mais c’est seulement
Au Ciel que Dieu récompensera leurs tourments.
Récapitulons les deux derniers numéros de ces Commentaires (23 et 30 avril) : si aujourd’hui le « racisme » a une importance telle qu’il va contre tout sens commun, c’est parce que le Marxisme est une religion de substitution, et que la lutte contre le « racisme » n’est que son nouveau visage. Mais ce qui n’est « qu’un nouveau visage » n’en présente pas moins dans les rues l’aspect d’une vraie croisade, exemple : « Black Lives Matter ». Pourquoi les communistes, chauffés ou réchauffés, se comportent-ils toujours comme des croisés ? Cette question touche à une réalité religieuse qui mérite – pour leur bien – toute notre attention. (En fait, seuls les hommes qui possèdent un peu de sens du vrai Dieu comprennent adéquatement notre monde moderne athée).
L’homme est une créature spirituelle. Les deux ordres d’êtres qui lui sont supérieurs, Dieu et les anges, sont purement spirituels ; les trois ordres qui lui sont inférieurs : animaux, végétaux et minéraux, sont purement matériels ; l’homme seul est à la fois spirituel par son âme et matériel par son corps. Être spirituel par son âme, lui seul parmi tous les animaux matériels possède l’intelligence et la raison, et par sa raison, le libre-arbitre. S’il était privé d’intelligence, il ne pourrait pas commander aux autres animaux, comme Dieu le lui a ordonné de le faire (Gen 1, 26), et comme visiblement il peut le faire. Si ce n’était pas le cas, les animaux plus forts et plus féroces que l’homme n’en auraient fait qu’une bouchée depuis longtemps. Mais le fondement authentique du Marxisme et du Communisme est le matérialisme athée, c’est-à-dire le refus d’un quelconque Dieu, d’un esprit au-dessus de la matière, et du libre-arbitre. Voyez la toute première erreur de notre âge matérialiste, condamnée en 1864 par Pie IX dans son Syllabus des Erreurs qui condamne 80 erreurs modernes.
Parce que « c’est Dieu qui nous a faits, et non nous-mêmes » (Ps 99, 3), alors nous sommes des créatures spirituelles, que cela nous plaise ou non. Créatures sorties des mains de Dieu, et destinées par Lui à aller vers Dieu, avec nos âmes spirituelles et immortelles seules capables, par le droit usage de notre libre-arbitre spirituel conjointement avec nos corps matériels ici-bas, de jouir là-haut de Son Ciel spirituel pour toujours. Donc, la réelle dignité de l’homme ne consiste pas tant dans cette simple possession du libre-arbitre, mais dans son usage droit. Mais par orgueil, l’homme refuse sa destinée spirituelle au Ciel car il devra y être soumis à Dieu. Ainsi s’explique sa prétention à n’être qu’un simple être matériel n’ayant pas à obéir aux Dix Commandements de Dieu.
Mais aucun homme qui ait jamais vécu n’a conçu lui-même sa propre nature (Ps 99, 3), et donc, même quand il prétend n’être que matière, il reste spirituel, avec cet instinct donné par Dieu qui lui fait pressentir la vie au Ciel, sans mariage (Mc 12, 25), sans race (Gal 3, 28), sans aucune sorte d’inégalité blessante, mais où « le Christ sera tout en tous » (Col 3, 11). Au Ciel toutes ces irritantes inégalités, propres à la vie sur terre, s’effaceront devant la Gloire Divine de l’infinie variété des êtres humains bénis vivant en harmonie avec Lui – et entre eux.
Mais ici s’élève un problème insoluble pour les sans-Dieu que nous sommes. Nous tournons le dos à Dieu, mais nous ne pouvons cesser de désirer ces liberté, égalité, fraternité et immortalité qui viennent de Lui, et qui sont inscrites dans la nature spirituelle de nos âmes. Ainsi nous nous efforçons de faire entrer dans la brièveté de nos vies mortelles, la satisfaction de nos aspirations immortelles qui ne peuvent être comblées que dans Sa vie sans fin. Autant faire rentrer une pinte dans un verre à demi : impossible ! La vie moderne est pleine d’exemples de ces hommes à la poursuite de cette satisfaction par des moyens totalement impropres. « Vous nous avez fait pour Vous, Seigneur, et notre cœur est inquiet jusqu’à ce qu’il repose en Vous » (Saint Augustin).
Il fut un temps où les employeurs ne se privaient pas d’avertir, dans les annonces d’emploi : « Juifs, noirs et femmes s’abstenir. » Les Juifs peuvent en vouloir aux Blancs d’avoir dirigé le monde ; les Noirs s’indigner du fait que beaucoup de gens les regardent de haut ; les femmes en vouloir à l’homme d’être le chef de famille. Mais qui blâmer ? Principalement les Blancs qui ont reçu de Dieu les dons nécessaires pour enseigner aux Juifs le Nouveau Testament ; aux Noirs leur dignité devant Dieu ; et aux femmes leur véritable rôle dans la famille. Mais en abandonnant Dieu, les Blancs se judaïsent eux-mêmes ; ils voient les Noirs déchirer leurs cités ; et ils s’efféminent. La véritable solution à ces problèmes et à tant d’autres est claire : les Blancs doivent commencer par revenir à Dieu.
Kyrie eleison