Réponse : Lorsque nous avons la certitude que la Messe est valide et dans la mesure où s’agit de la chose la plus grande et la plus sainte qui soit sur terre, il faut « sancta sancte » : traiter saintement les choses saintes c’est-à-dire entourer le Saint Sacrifice du plus grand respect possible pour qu’il n’y ait pas contradiction entre la Messe qui est célébrée et le contexte dans laquelle elle est offerte. C'est pourquoi d'ailleurs l'Église a toujours entouré le Saint Sacrifice de toute son attention.
Si on ne s’arrêtait qu’à la seule validité de la Messe, on pourrait en soi assister à n'importe quelle messe valide ... comme par exemple une messe noire, ce qui est manifestement absurde !
N’oublions pas que la messe est un essentiellement un acte PUBLIC de sainteté, de louange, de réparation pour tous les crimes, péchés des hommes et des sociétés etc….avant d’être la satisfaction d’une dévotion privée . Il peut donc arriver qu'il soit impossible moralement d'assister à une messe, et qu'il faille par conséquent sanctifier le jour du Seigneur autrement que par l'assistance dominicale. Sans quoi on peut affirmer qu' un catholique qui croit avoir sanctifié son dimanche en allant à une cérémonie indigne a en réalité offensé Dieu en ce jour qui devait être saint.
Quels sont alors le respect minimal et les conditions de la sainteté du culte sans lesquels il serait absolument interdit à des catholiques d'aller et de participer activement à ces offices ?
Du côté du rite : respect des rubriques traditionnelles de la messe, validité et licéité du prêtre etc… ce qui exclut de suite les nouveaux rites qui rendent douteux la validité du sacerdoce et de la Messe, et en tous les cas illicites.
Du côté du prêtre : ce dernier doit être soumis à des autorités légitimes (légitimes ne veut pas dire officielles !!) : les fidèles doivent absolument savoir à quel évêque le prêtre se rattache. L’évêque sous lequel le prêtre exerce son ministère doit être franchement catholique et non moderniste, autrement dit ce prêtre ne doit pas se trouver mêlé et soumis dans son ministère avec des autorités modernistes sous couvert de juridiction « normale » ou officielle – Car, répétons-le, la messe est un acte de culte PUBLIC qui implique bien plus que la seule Messe ; il y a déjà le climat spirituel du lieu de culte ; il y a surtout l'orthodoxie de la prédication et l'orientation spirituelle anti libérale de cette prédication puisque c’est l’hérésie du siècle – anti mondialiste également puisque c’est le danger qui menace l’Église et les sociétés chrétiennes; donc cette prédication devra être clairement et publiquement contre la soupe chimique, les masques, la dictature sanitaire etc...
Du côté des fidèles : il n’est pas exigé la sainteté; même des personnes qui sont dans le péché peuvent venir assister au Saint Sacrifice mais il faut au moins des dispositions extérieures en rapport avec la sainteté du lieu et du sacrifice. On excusera les personnes de passage qui, bien souvent, ne connaissent rien de la discipline mais on devra exclure les personnes qui ne veulent pas se soumettre extérieurement aux usages de l’Église, non pas pour la personne elle-même, mais en raison du bien commun (Foi dans la présence réelle) sur lequel les portiers et les exorcistes et donc tout prêtre peuvent et doivent agir. Si aucun rappel ou aucune sanction n'existaient dans ce lieu à ce sujet, on estimerait que le prêtre n'exercerait pas cet office de portier.
Ces quelques éléments doivent guider notre vraie prudence - c'est à dire notre logique dans l'application des principes - en particulier par rapport à la sainteté du St Sacrifice de la Messe. Prétendre assister à une messe où toutes ces conditions ne seraient pas remplies ressemblerait à une contradiction et une grande imprudence : on ne peut dire aimer le Bon Dieu si on supporte de Le voir ainsi traité dans sa propre Maison.
Abbé Matthieu Salenave - CMSPX