dimanche 25 décembre 2022

Viens, Enfant Jésus !

KE 806 (24 décembre 2022)

Qu’une épée enflammée perce et déchire plutôt ton cœur,
Que de scandaliser un des petits de Notre Seigneur !

Le miracle relaté ci-dessous a eu lieu quelques jours avant la Noël 1956, dans la Hongrie occupée par les communistes. L’histoire nous a été transmise par l’intermédiaire d’un certain abbé Norbert, curé à Budapest, qui est ensuite passé à l’Ouest. Certains lecteurs de ces Commentaires doivent la connaître. Le texte est tiré de https ://americaneedsfatima.org/childrens-stories/come-infant-jesus. Nous remercions l’association America Needs Fatima. 

Gertrude, institutrice dans une école de filles, était une militante communiste fanatique. Elle s’était donnée la mission d’essayer d’arracher la foi catholique de ses élèves : elle se moquait constamment de leur religion, ou encore leur enseignait le marxisme. Une certaine Angèle, élève intelligente, dévouée, et déjà une petite meneuse, demanda à l’abbé Norbert de la laisser recevoir la Sainte Communion tous les jours, pour l’aider à supporter la persécution continue de son institutrice. « Elle te persécutera encore plus », prévint l’abbé Norbert, mais la petite fille de dix ans insista en disant qu’elle avait plus que jamais besoin de Jésus. 

Comme il fallait s’y attendre, à partir de ce jour, Gertrude, qui devinait confusément une différence, commença une véritable campagne de torture psychologique. Le 17 décembre, la maîtresse d’école avait imaginé un tour cruel, qui devait porter un coup mortel à ce qu’elle appelait « les vieilles superstitions qui infestent l’école ». D’une voix toute douce, elle continua à enseigner aux enfants le matérialisme athée, en affirmant que seules existent les choses que l’on peut voir et toucher. Pour illustrer son propos, elle demanda à Angèle de sortir de la pièce. Puis elle demanda à toute la classe de l’appeler. Les filles crièrent « Angèle, entre ! », et Angèle entra comme demandé, intriguée, mais pressentant un piège. 

« Vous voyez, les filles, » expliqua soigneusement Gertrude, « comme Angèle est une personne vivante, quelqu’un que nous pouvons voir, entendre et toucher. Lorsque nous l’appelons, elle nous entend. Mais supposons. . que nous appelions l’Enfant Jésus, en qui certaines d’entre vous semblent croire . . . pensez-vous qu’Il vous entendrait ? » Il y eut un silence de mort ; puis quelques voix dirent timidement : « Oui, nous le pensons. » « Et toi, Angèle ? », demanda l’institutrice. Angèle a enfin compris. Elle s’était attendue à un piège, mais pas de cette taille-là. Cependant elle répond avec une foi ardente : « Oui ! Je crois qu’Il m’entend ! ». Gertrude se met alors à rire fort et longtemps. Puis, elle se tourne vers la classe, et tire sa cartouche : « Eh bien ! Appelle-Le alors ! » Silence. Les arguments de la communiste avaient eu une certaine efficacité. 

Angèle se précipite soudain devant la classe, les yeux brillants. Elle fait face à ses camarades de classe, et elle crie : « Écoutez les filles, nous allons L’appeler ! Appelons toutes ensemble : « Viens, Enfant Jésus ! » Toutes les filles se lèvent d’un bond et commencent à crier : « Viens, Enfant Jésus, viens, Enfant Jésus. . . ». Gertrude est déstabilisée. Elle ne s’était pas attendue à cette réaction. Mais les filles continuent. Un halo d’espérance se dégage maintenant du petit chef. Lorsque l’attente est à son comble, la porte de la salle de classe s’ouvre sans bruit, une intense lumière se met à y briller, puis cette lumière entre dans la salle de classe et augmente légèrement, comme la lumière d’un feu intense mais sans violence. Au milieu de cette splendeur, brille un globe d’une lumière encore plus claire. 

Alors que les filles et l’enseignante regardent, immobiles, le globe s’ouvre et révèle un bel Enfant vêtu d’une tunique brillante. Son sourire est si ravissant que les petites filles sourient en retour, plongées dans une paix et une joie parfaites. Puis, doucement, le globe se referme et disparaît par la porte. Les enfants regardent encore avec ravissement en direction de la porte, lorsqu’elles sont ramenées sur terre par un cri aigu. « Il est venu ! » crie la maîtresse d’école terrifiée, « Il est venu . . .  ! ! ! ». Et elle s’enfuit dans le couloir. 

L’abbé Norbert a interrogé les petites filles une par une. Il a attesté sous serment qu’il n’avait pas trouvé la moindre contradiction dans leurs récits. Quant à Gertrude, elle a été internée dans un asile. L’énorme choc de l’apparition avait affecté son esprit impie et elle n’a plus jamais cessé de répéter : « Il est venu, Il est venu ! » 

Kyrie eleison