lundi 9 janvier 2023

Benoît XVI et la Messe

Le néo-conservatisme aura vécu

Mgr Ganswein avoue 


Un texte de FSSPX-News publié le 6 janvier revient sur les révélations de Mgr Ganswein à propos des motivations exactes de Benoît XVI lors de la publication de son Motu proprio sur la messe en 2007 :

https://fsspx.news/fr/news-events/news/propos-de-mgr-ganswein-sur-benoit-xvi-dans-un-journal-allemand-79139

L’article se conclut en ces termes :

Il faut reconnaître que le motu proprio Summorum pontificum a été l’occasion pour de nombreuses personnes de découvrir ou de redécouvrir la messe traditionnelle et de s’y attacher, et pour certains d’aller au-delà dans une découverte de la tradition, malgré l’intention initiale.

On appréciera la précision : « … malgré l’intention initiale » !

Que Dieu sache tirer le bien (ou un certain bien) du mal, et des (mauvaises) intentions d’un pape… pourquoi pas ?

Mais ce n’est pas à la Fraternité Saint-Pie X de nous tenir ce discours…

Car, pour sa part, elle a largement contribué à désorienter les esprits après la publication du Motu proprio de juillet 2007 : cf. par exemple l’accueil chaleureux réservé à ce texte par le district de France sous la plume de l’abbé Loïc Duverger, assistant :


A l’époque, la FSSPX avait certainement conscience de ce que reconnaît explicitement aujourd’hui Mgr Ganswein, à savoir que cette libéralisation de l’ancienne messe par le pape Benoît XVI visait à « à éloigner (les fidèles) de Lefebvre ».

Mais elle a parlé et agi comme si elle ne voyait pas cette intention oblique, en tout cas elle ne l’a jamais dénoncée, préférant se montrer ouverte et positive vis-à-vis de Rome sur ce dossier sensible de la messe…

Devant la sévère remise au pas de la liturgie traditionnelle sous le pontificat de François, et pour sauvegarder sa posture officielle de résistance à l’apostasie, la Maison générale de Menzingen cherche maintenant à faire oublier la duplicité de ses comportements passés.

Mais cela ne trompe personne, surtout pas les vrais traditionalistes attachés, au-delà de la liturgie, au combat prioritairement doctrinal de Mgr Lefebvre pour la défense de la foi… combat qui est de moins en moins, aujourd’hui, celui de la «néo-FSSPX ».

Faut-il rappeler que le Fondateur lui-même mettait en garde, en 1988, contre le dialogue avec le « serpent romain », désignant ainsi les autorités « conciliaires » de l’Eglise, et précisément le pape Jean Paul II et son Préfet de la CDF le Cardinal Josef Ratzinger, futur Benoît XVI