vendredi 21 avril 2023

Pensées sur la Résurrection

KE 822 (15 avril 2023)

Catholiques, vivez de votre Vie Nouvelle

Pour que le monde échappe à la mort éternelle.


« La résurrection », dit l’homme moderne, « ah oui, c’est une belle idée, qui réconforte les âmes fragiles qui pensent qu’il peut y avoir quelque chose après la mort . . . de préférence, quelque chose de beau, comme une sorte de paradis . . . . Mais, bien sûr, ce n’est pas vrai : une fois que les gens meurent, ils ne reviennent pas à la vie, la science sait que cela n’arrive pas. La mort, c’est la fin. Arrêtons de rêver. Retournons à notre vie sur terre et vivons-la pleinement, aussi longtemps que nous le pouvons, et acceptons tous de mourir, point final. Tout s’arrête. Plus rien. »


C’est ce que beaucoup d’hommes voudraient bien penser, car cela leur permet, en quelque sorte, de vivre leur vie comme ils l’entendent, sans avoir à se préoccuper de quoi que ce soit après leur mort. Ils n’ont pas besoin de s’en faire au sujet des dix commandements, de Dieu, du paradis ou de l’enfer, de l’éternité ou de quoi que ce soit d’autre. Ils croient en la Science, et la Science dit que toutes ces balivernes religieuses ne peuvent pas être prouvées, qu’elles ne sont que d’absurdes pieusetés. Malheureusement pour eux, ce n’est pas l’homme qui s’est créé dans le ventre de sa mère ; ce n’est pas lui qui a construit le cadre de vie dans lequel il est né sur terre ; et ce n’est pas lui qui a fixé les conditions dans lesquelles il vit et meurt. « Sachez que le Seigneur est Dieu : c’est Lui qui nous a faits et non pas nous-mêmes. Nous sommes son peuple et les brebis de son pâturage » (Ps 99, 3 ; quant à la « Science », elle ne peut pas faire vivre une fourmi, et encore moins un être humain).

Et, à grands traits, les conditions dans lesquelles nous vivons sont que nous sommes composés d’un corps et d’une âme, et que la mort consiste à séparer les deux. Normalement, le corps se décompose et pourrit, comme nous pouvons le constater, mais, que nous le voulions ou non, l’âme survit parce qu’elle est immortelle, pur esprit, sans parties matérielles qui puissent se désagréger ou se décomposer. Au moment de la mort, l’âme se présente devant le divin Juge, ce que ni nous ni la science ne pouvons observer, mais qui est attesté en de nombreux endroits de la Parole de Dieu (p. ex., Mt 25, 46 ; Jn 5, 29). Si l’âme va au Ciel, elle se lève pour la vie éternelle ; si elle va au Purgatoire, elle se lève pour la réparation des péchés restants jusqu’à ce qu’elle soit prête pour entrer au Ciel ; si elle va en Enfer, elle se lève de la mort pour tomber dans le châtiment éternel. Dans tous les cas, l’âme vit sans son corps jusqu’à ce que ce dernier la rejoigne à la fin du monde, pour l’éternité.


« Eh bien », dit notre ami moderne, « si ce sont là les conditions dans lesquelles je
me trouve actuellement, je ne les accepte pas ! Quand j’ai été conçu dans le ventre de ma mère, on ne m’a pas demandé si je voulais naître ou non, et si on m’avait consulté, j’aurais dit NON à la vie éternelle. Je proteste ! Ce n’est pas juste ! »

Mon ami, tout d’abord, il est trop tard pour protester. Vous existez maintenant, votre âme existe, et elle ne pourra jamais cesser d’exister, sauf si Dieu l’anéantissait, ce qu’Il pourrait faire, mais qu’Il ne fait jamais, comme Sa véritable Église nous l’a enseigné infailliblement. Ensuite, il est injuste de protester, car le seul et unique but de Dieu en vous donnant la vie comme un pur cadeau, sans que vous ayez été consulté, était que vous alliez au Ciel jouir d’une félicité éternelle et inimaginable, en Le voyant en esprit dans toute Son éblouissante gloire. Les animaux ont une âme, mais il s’agit d’une âme de brute purement matérielle, incapable de jouir de la béatitude spirituelle. Pour que vous pussiez participer à Sa béatitude, il fallait qu’Il fît de vous un animal raisonnable doté d’une intelligence et d’un libre-arbitre.


Cependant, si Dieu vous a donné le libre-arbitre, Lui comme vous courrez le risque que vous en fassiez un mauvais usage – mais cela ne serait pas de Sa faute. En fait, chaque âme en enfer ne se souvient que trop clairement de la relative facilité avec laquelle elle aurait pu être sauvée, si seulement elle l’avait voulu, et ce souvenir est en grande partie responsable de son tourment sans fin. Dans sa vie, l’aide de Dieu fut toujours « plus proche que la porte » (proverbe irlandais), et c’est l’âme qui a tout simplement choisi de ne pas la vouloir. Il est vrai que l’âme n’a pas été consultée avant d’être dotée d’une existence sans possibilité d’être anéantie éternellement. Mais la possibilité de voir Dieu est si magnifique que c’est protester contre qui est injuste.


Par conséquent, si nous avons été baptisés, nous devrions être ressuscités avec le Christ de la mort spirituelle à une Vie Nouvelle, dit saint Paul. Que les catholiques mènent cette Vie Nouvelle, et leur exemple pourra sauver tout ce qui peut encore l’être dans notre pauvre monde.


Kyrie eleison.