Numéro CCCXXXII (332)
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23 nov. 2013
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FOI D’ABORD
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La grande leçon enseignée par Mgr Lefebvre (1905-1991) aux Catholiques qui avaient des oreilles pour entendre, c’était que la Foi passe avant l’obéissance. La triste leçon que nous avons dû apprendre depuis, c’est qu’on continue de faire passer l’obéissance avant la Foi. Ce Commentaire, sans cesse aiguillonné par la confusion actuelle dans l’Église, le monde et la Fraternité St Pie X, et poussé par elle à remonter aux principes, a souvent essayé d’expliquer pourquoi la Foi doit passer avant tout.
Prenez par exemple les arguments d’un « bon » confrère qui par courriel m’a accusé récemment de mal juger l’état actuel de la Fraternité. Ma résistance à la Néo-fraternité (comme je l’appelle) il accuse : 1) d’avoir des motifs trop personnels, 2) d’oublier le bien de l’Église, 3) d’être inconsistante avec des positions que j’ai prises avant, 4) de manquer de réalisme catholique, 5) de s’opposer à l’infaillibilité de l’Église, 6) de faire de chacun son propre Pape, 7) de proposer une vision moderniste de l’Église, 8) d’être protestant, 9) de rejeter l’union avec Rome et finalement 10) d’éloigner les âmes de l’Église.
Or je ne suis pas un Mgr Lefebvre et je n’ai aucune prétention de l’être, mais je pose la question suivante : ce confrère se rend-il compte que tous ces arguments (sauf le troisième) il aurait pu les appliquer il y a quarante ans à la résistance de Mgr Lefebvre aux autorités officielles de l’Église à Rome ? Pourtant cette résistance fut 1) motivée uniquement par le besoin urgent de défendre la Foi, 2) pour le bien de l’Église, 4) d’une façon parfaitement réaliste (comme l’ont prouvé les fruits de sa Fraternité), 5) ne s’opposant point à l’infaillibilité de l’Église mais la démontrant par sa résistance même, 6) rappelant l’Église de toujourscomme mesure des Papes, 7) contre toute démence du néo-modernisme, 8) contr e le renouveau du Protestantisme par le néo-modernisme, 9) pour l’union avec la Rome catholique de toujours, et finalement 10) une aide importante pour beaucoup d’âmes vraiment catholiques à garder la Foi au lieu de la perdre.
Et qu’est-ce qui a justifié cette prise de position par Mgr Lefebvre il y a quarante ans ? Qu’est-ce qui a prouvé qu’il n’était pas, malgré les apparences, un rebelle comme Luther, mais vraiment catholique et un grand serviteur de l’Église ? Sa doctrine, sa doctrine, sa doctrine ! Là où Luther a nié toute une série d’enseignements de l’Église, Mgr Lefebvre en a affirmé tous et chacun. C’est au nom de la doctrine de la Foi qu’il a tenu tête aux Papes Conciliaires et à ces autorités de l’Église qui la subvertissaient par le fond en renouvelant et en adoptant les erreurs épouvantables du modernisme.
Donc qu’est-ce qui justifie maintenant une certaine résistance aux chefs de la Fraternité ? Comment ceux qui résistent peuvent-ils prétendre être les serviteurs les plus fidèles de la Fraternité ? Par la doctrine, la doctrine, la doctrine. La Déclaration de la mi-avril de 2012 démontra une défaillance doctrinale épouvantable au sommet de la Fraternité, et cette Déclaration a beau avoir été « retirée », son contenu, loin d’avoir été rétracté, a même été défendu comme étant, par exemple, « trop subtil » pour le commun des Catholiques ! Et on ne peut pas dire que les documents officiels de la Fraternité du 14 juillet, 2012, ou du 27 juin, 2013, aient proprement rectifié le mal. La preuve en est que la politique pratique d u QG de la Fraternité n’a en rien changé. Cher confrère, la Fraternité à laquelle vous appartenez a été fondée sur le principe que la Foi passe avant l’obéissance, et maintenant vous voulez soutenir cette Fraternité en faisant passer l’obéissance apparente à cette Fraternité avant la Foi ? Étudiez les documents et observez les actions !
Kyrie eleison.
P.S. Quelqu’un a-t-il un jeu complet des traductions espagnoles ou françaises de ce Commentaire à partir du moment où elles ont commencé à paraître (vers le numéro 110)? Prière de nous le dire. editorial@dinoscopus.org ou info@dinoscopus.org
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