mercredi 28 décembre 2016

L'abbé Petrucci démis de ses fonctions



"Fr. Pierpaolo Maria Petrucci is reported to have resigned (after having been requested to do so by Menzingen) as district superior of Italy, after having read some sources, this may very well be because of his not wanting a deal with Rome.

Fr. Alain-Marc Nély, second assistant to the Superior General will function as interim district superior."


Traduction par Reconquista :

"On rapporte que l'abbé Petrucci a démissionné de ses fonctions de supérieur du district d'Italie, après que cela lui ait été demandé par Menzingen; d'après certaines sources, ce pourrait bien être parce qu'il n'approuvait pas un accord avec Rome.

L'abbé Nély, second assistant du supérieur général, assurera l'interim comme supérieur de district."

Qu'en est-il ?  L'avenir nous le dira ...  mais certains indices ne trompent pas ... 

Bien sûr, l'abbé Petrucci a donné certains gages de "bonne volonté" à Menzingen : il a accepté d'être juge lors des procès Pinaud et Salenave; l'an dernier, il a publié un communiqué allant dans le même sens que celui de Menzingen à propos du "geste paternel" du Pape ... 

D'autre part, si nous remontons en 2007, nous retrouvons ce texte où il mettait bien le doigt sur le problème de Motu Proprio :

Dans son motu proprio, en rétablissant la messe traditionnelle dans sa dignité, le Pape la met cependant sur un pied d’égalité avec le nouveau rite, comme si tous deux méritaient la même estime et la même vénération. Simultanément, dans la lettre aux évêques qui accompagne le motu proprio, Benoît XVI affirme que ce document ne veut en rien « amenuiser l’autorité du Concile Vatican II ». (...)

Ce combat, nous pourrons le mener par une fidélité encore plus profonde à toutes les œuvres qui luttent vraiment pour la tradition de l’Église.


Je ne parle pas de celles qui n’ont qu’un attachement sentimental à la messe traditionnelle, au latin et à la liturgie… et qui s’en contentent. Communautés dont la Rome conciliaire a voulu se servir (et se servira peut-être encore) pour diviser les traditionalistes, et les amener à accepter les erreurs du concile, en créant des espèces de «réserves indiennes» de rite traditionnel, dans le panthéon œcuméniste des religions.





En 2013, l'abbé Chazal rapporte ceci :


M. l’abbé Petrucci m'a dit que les capitulants étaient pressés d'écrire les textes et que l'intention d'un grand nombre d'entre eux était de créer un cadre qui permettrait d'éviter à Mgr Fellay de se rapprocher de la nouvelle Rome prématurément. La plupart d'entre eux nous ont dit qu'ils ont vraiment combattu, qu’ils ont obtenu le meilleur résultat possible, qu’ils ont sauvé la situation. Cela correspond clairement au nouveau but de la guerre de Menzingen : affirmer que la guerre est finie. 

(Article paru sur ce site le 14 août 2013)

Toujours en 2013, l'abbé Petrucci avait accepté de célébrer les funérailles de Priebke, ex-commandant repenti; cela n'avait pas plu à tout le monde...




Certaines "rumeurs" font état de décisions qui n'auraient pas plu en haut lieu :

"D'après ce que j'ai entendu la démission de Don Pierpaolo  est surtout due à des problèmes personnels entre prêtres. Donc en particulier, Mgr Fellay n'a pas apprécié le fait que Don Emmanuel du Chalard a été transféré à Rimini pour le tenir loin du Vatican : au-delà de son opposition à l'accord, étant un ancien militaire, Don Pierpaolo veut la discipline et le fait que Don Emmanuel allait voir les hauts Prélats quand il le voulait le dérangeait."

Avec l'éviction de l'abbé Petrucci, une page se tourne encore et la FSSPX continue inexorablement sa politique de nettoyage pour préparer dignement les noces avec l'église conciliaire.