lundi 16 décembre 2019

La neutralité dans le combat de la Foi est-elle possible ?

Nous publions cette petite analyse de "Joseph". Elle permettra peut-être aux catholiques de ne pas se laisser rouler par certains termes. 

Certains catholiques de la tradition ont choisi le camp de la neutralité dans le combat qui oppose actuellement la Fidélité et le libéralisme envahissant au sein de la FSSPX.  Est-ce logique ? Est-ce agréable à Dieu finalement ? 

L'histoire de l'Eglise Catholique n'a jamais été un long fleuve tranquille. De tout temps, les catholiques ont dû choisir un camp pour suivre la voie de Dieu. Celle-ci n'est jamais la plus facile même si c'est la seule vraie. Notre-Seigneur nous a prévenus que son chemin est celui de la Croix. 

Toute crise implique un choix et ne pas choisir, c'est  choisir aussi un camp, qui n'est pas le bon. 

Il en est de même aujourd'hui pour les catholiques dans la crise conciliaire. Il faut non seulement gémir devant cette horrible apostasie du clergé romain, mais aussi et surtout faire des choix pour ne pas suivre ce clergé dans les voies de la perdition . 

La crise que traverse actuellement la FSSPX revient encore à faire un choix. Cette crise a son fond dans la fausse conception de l'Eglise que Mgr Fellay a répandue dans toutes ses conférences et dans ses rapports avec Rome depuis l'an 2000 et qui régit l'orientation fondamentale de l'actuelle FSSPX. Pour Mgr Fellay et ceux qui lui succèdent désormais, l'actuelle Rome est l'Eglise Catholique à part entière, elle ne serait que contaminée partiellement par un esprit moderniste qu'il faudrait renverser en acceptant d'elle ce qui serait bon ou tolérable. Mgr Lefebvre affirmait, au contraire, que cette église est une autre église. Elle reste "matériellement" catholique mais tout son agir est conciliaire. C'est en ce sens que le nouveau code, qui est l'expression de cette nouvelle forme ecclésiale, est l'élément le plus révolutionnaire et destructeur de l'Eglise conciliaire. Car l'esprit d'une cité passe par sa loi. 

Le choix des catholiques est donc simple (en théorie) : il faut couper avec cette église conciliaire, comme le fit et le dit Mgr Lefebvre en 1988, pour ne pas y entrer, même au prétexte illusoire d'y faire du bien car la raison d'être de cette église conciliaire est de rendre conciliaire tout catholique qui s'y intègre. Même si c'est sur un seul point (le droit canon par exemple) . Le refus du nouveau code sera donc l'élément le plus tangible du refus de cette néo-église. Et donc les mariages et les confessions qui se font dans ce cadre. 

Pour un catholique qui a compris l'enjeu, qui connaît la valeur et la puissance d'une hiérarchie contaminée par l'erreur, est-il pensable qu'aucun choix ne suive cette conviction ? Peut-on affirmer rester neutre en un tel cas ?

La neutralité n'existe pas. Elle est le choix d'une attente ou d'un refus du combat qui sert l'ennemi. M. René Viviani, ministre franc maçon, un des sinistres fondateur de l'école laïque en France avec Jules Ferry, avouait déjà, au sujet de l'école neutre, que ce terme était "un mensonge nécessaire" pour leurrer les catholiques. Mensonge nécessaire qu'il fallait forger, disait-il, au milieu de la tempête des réformes scolaires pour éviter des réactions ( Lisez son aveu édifiant paru dans le journal communiste l'humanité : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2503554.langFR).

Par conséquent, si une congrégation ou un prêtre utilisait cet argument pour vous inviter à soutenir son oeuvre .... rappelez-vous de la phrase de ce Viviani.