Cette petite analyse publiée récemment par Joseph permettra à nos lecteurs de mieux visualiser les phases du ralliement. S'il est important de résister aux mariages délégués par des évêques modernistes, il est bien plus nécessaire de résister aux orientations catastrophiques du chapitre de 2012. Les membres de la FSSPX le veulent-ils vraiment en ce jour ?
Quand le serpent fait son travail de sape, il y a toujours une trace visible de son action, Dieu le permettant afin que l'homme puisse librement échapper à la perfidie de ce esprit infernal, infiniment plus intelligent que les pauvres créatures humaines déchues depuis le péché originel.
Dans le cadre qui nous intéresse actuellement, à savoir la crise de la FSSPX, certaines personnes objectent que peu de changements sont observables au sein de la Fraternité, qu'il y a encore pas mal de bons prêtres, et que dans l'ensemble, les prédications n'ont pas versé dans le libéralisme, etc ...
On peut à la rigueur le concéder : la Fraternité ne prie pas encore Saint Jean XXIII, Saint Jean-Paul II, ou Saint Paul VI, et ne pratique pas encore le bi-ritualisme comme la Fraternité Saint-Pierre.
Par conséquent - entend-on ici ou là - accuser la FSSPX d'être "ralliée" au même titre que la FSSP, l'IBP, l'Institut du Christ-Roi, Chéméré, Le Barroux, Campos et autres... paraît tout à fait abusif et injuste.
Et pourtant...
Le démon laisse une trace de son action ou de sa subversion, disions-nous en introduction. C'est en effet par la nouvelle messe que la majorité des bons catholiques ont "rétroactivement" pris conscience de la nocivité du concile Vatican II (1962-1965). Mais si cette nouvelle messe n'avait pas été promulguée et imposée de force à partir de 1970, combien auraient pu comprendre que ce Concile, dont les textes apparaissent à première lecture si "pieux" et anodins, avait en réalité pour objectif inavoué de découronner Notre-Seigneur Jésus-Christ, de promouvoir une autre religion (qui fait bon ménage avec la Pachamama et l'alarme climatique !) et une nouvelle morale laxiste, de bouleverser la liturgie, les sacrements, et toutes les pratiques catholiques, pour conduire finalement les fidèles à se soumettre au laïcisme et aux Droits de l'homme du Nouvel Ordre mondial ?
Qu'on le reconnaisse ou non, il en est exactement de même avec la nouvelle orientation donnée par les libéraux à la FSSPX.
Qui aurait pu percevoir cette orientation si n'était apparue, à partir de 2017, l'obligation de recourir aux délégations canoniques diocésaines pour les mariages au sein de la Fraternité ? La question, qui touche directement les familles pratiquant dans les prieurés ainsi que les prêtres appelés à bénir ces mariages, prend une ampleur plus visible actuellement, à voir les résistances opposées par certains de ces prêtres à recevoir une délégation d'évêques modernistes, ... et le nombre de mariages-tradis qui se trouvent prudemment "dépaysés" dans le territoire des Pères de Mérigny, par exemple !
Mais il faut savoir remonter aux causes : les prémisses de ces évolutions étaient inscrites dans les délibérations du Chapitre FSSPX de juillet 2012, qui a posé le principe d'une "normalisation" possible de la Fraternité sur le plan canonique sans exiger le retour préalable de la Rome conciliaire à sa tradition.
Ainsi se trouvait validé le processus qui allait se dérouler sur les années suivantes - "dans un délai raisonnable" et "par paliers" -, pour aboutir au final à un ralliement complet - qualifié de "pleine réconciliation" -, ... en fait à la remise entre les mains du pape François des destinées de l'oeuvre de Mgr Lefebvre !
Aussi, pour illustrer notre propos, avons-nous pensé que l'iceberg était le meilleur schéma pour faire comprendre cette manœuvre indigne.
Puisse ce monstre de glace (immergée) ouvrir les yeux, et surtout éclairer les intelligences !