Que dirait Mgr de Castro Mayer de
la situation actuelle de la Tradition ? Que dirait-il des velléités ou volontés
d’accord qu’on a vues pendant les années du gouvernement de Mgr Fellay ? Il
aurait certainement réprouvé une telle témérité, pour ne pas dire plus.
Mgr de Castro Mayer était docteur
en philosophie et en théologie de la Grégorienne de Rome. Il savait de quoi il
parlait, quand il fustigeait les erreurs de Vatican II. « Voilà que le Second Concile du Vatican, écrivait-il, s’est constitué en une anti-Église »[1].
C’est fort. Toute diminution de cette vérité énerve le combat de la Tradition.
En Vatican II, les ennemis de l’Église ont levé la tête. Ils sont ceux qui
croient avoir vaincu, et c’est vrai, en partie. Ils tiennent maintenant les
commandes de l’Église. Ils persécutent ceux qui leur sont contraires. Ils ont persécuté Mgr Lefebvre et Mgr de
Castro Mayer. Ils ont tout fait pour détruire leurs œuvres. Ils ont réussi pour
Campos et ils espèrent, certainement, réussir avec toute la Tradition, mais ils
ne réussiront pas. Il restera toujours un catholique, un prêtre, un évêque qui
gardera le dépôt de la foi.
Si on demande à Mgr de Castro Mayer
l’essence de cette apostasie qui ronge l’Église, que répond-il ? Il nous répond
que l’essence de cette apostasie est en Vatican II.
« Nous dirions que la meilleure manière
d’abandonner l’Église du Christ, Catholique, Apostolique et Romaine, est
d’accepter, sans réserves, ce qu’a enseigné et proposé le Concile Vatican II.
Il est la Contre-Église. »[2]
Un jour, Rome reviendra à la
Tradition et la Rome néo-moderniste et néo-protestante sera jetée dehors.
Prions pour cela. Travaillons pour cela, ayant toujours devant les yeux
l’enseignement de la Tradition, celui de Mgr Lefebvre et de Mgr de Castro
Mayer. Ils sont les héros de cette Tradition et, certainement, les martyrs de
la Tradition, les témoins qui ont tout donné pour la défense de l’enseignement
de l’Église. Gardons leur enseignement.
[1] O
pensamento de Dom Antônio de Castro Mayer, page 17, Editora Permanência
[2] O
pensamento de Dom Antônio de Castro Mayer, page 18, Editora Permanência