Aujourd'hui, 25 avril, nous commémorons le rappel à Dieu de S.E. Mgr Antonio de Castro Mayer, évêque émérite de Campos (Brésil) et compagnon de lutte de S.E. Mgr Lefebvre.
Nous aurions souhaité publier en hommage quelques textes à son sujet, mais, malheureusement, des contre-temps techniques retardent leur publication.
Nous nous contentons donc de vous renvoyer vers les documents déjà publiés sur notre blog:
Nous insistons tout particulièrement sur ce premier document, très riche d'ensignements, dont voici deux extraits:
Formation du clergé.
La formation du clergé, en premier lieu, devrait tendre à produire des prêtres luttant contre la conjuration antichrétienne qui règne dans le monde et bouleverse les âmes de haut en bas. S’il n’en est pas ainsi, il faut craindre que les prêtres eux-mêmes ne soient infestés par les maximes du monde, et finissent par être inutiles pour l’édification de la cité chrétienne. Malheureusement, presque toutes les différentes modifications que l’on suggère de la vie et de la formation des clercs se ressentent de l’esprit du monde, et si par aventure on les mettait en pratique, tous les signes distinctifs qui, de droit divin, séparent les clercs des laïcs, disparaitraient, et peu à peu s’introduiraient dans l’Eglise toutes ces formes d’égalité qui sont dans la société civile les aspirations des libéraux et des communistes. Telle serait l’abrogation des lois relatives à l’usage de la soutane, à la continuation des études des humanités dans le séminaire et à la prudence dans les relations avec les femmes. Ce dernier point de surcroît se trouve vicié par le naturalisme, manque à une juste éducation de la chasteté et néglige le péché originel.
La cité chrétienne.
Afin que l’ordonnance de la société civile puisse aider grandement au salut des âmes, ou d’un autre point de vue, dans le but qu’elle puisse obéir à ce dessein, l’action des fidèles serait plus efficace, autant pour combattre ceux qui conspirent contre l’Eglise que pour construire la société du Christ, si dans l’éducation chrétienne on proposait aux esprits une certaine description de la cité catholique comme elle devrait être dans tel et tel pays, et de nos jours.
Une fois ainsi connue la fin de l’action sociale catholique, les fidèles ne travailleraient plus dans l’incertitude, comme si l’ordre de la vie sociale, quel qu’il soit, était indifférents à l’Eglise. Il semble très opportun de leur indiquer la méthode grâce à laquelle il serait possible d’atteindre cette fin, de même que, bien sûr, les moyens par lesquels l’unité chrétienne pourrait s’établir aujourd’hui.
[...]
L’action des Évêques.
Sans aucun doute, la restauration de la cité chrétienne dépend principalement de l’action des Évêques. De là que, lorsque les candidats à l’épiscopat sont présentés devant l’enquête habituelle, il me semble qu’il faut se préoccuper d’abord de leur esprit face au socialisme, laïcisme, néo-modernisme, etc… et généralement face aux erreurs et formules dont se nourrit la conjuration anti-chrétienne. C’est à-dire, s’ils peuvent lutter et avoir le courage d’aller fermement au front, activement et efficacement, contre ces erreurs, sous toutes leurs diverses sortes et les formules hypocrites.