mercredi 6 avril 2016

Le pape a reçu Mgr Fellay au vatican samedi dernier


Rome et Mgr Fellay, Supérieur Général de la FSSPX, continuent de préparer les esprits à un accord entre les deux parties. En effet, le pape François et Mgr Fellay se sont rencontrés à Rome le 1er avril 2016.
« Le pape François avait souhaité une rencontre privée et informelle, sans le caractère officiel d’une audience. Elle a duré 40 minutes, et s’est déroulée dans un climat cordial. A l’issue de l’entretien, il a été décidé que les échanges en cours se poursuivraient. Il n’a pas été directement question du statut canonique de la Fraternité, le pape François et Mgr Fellay considérant qu’il faut poursuivre ces échanges sans précipitation.
Le lendemain matin, samedi 2 avril, Mgr Fellay a rencontré Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la commission pontificale Ecclesia Dei, dans le cadre des relations habituelles de la Fraternité avec cette commission depuis les discussions doctrinales de 2009-2011 et les visites de plusieurs prélats en 2015-2016″.
Le quotidien Il Foglio donne une version légèrement différente en disant que la rencontre a été « positive » et « qu’entre François et Fellay le courant est passé. Il a été question d’un pas supplémentaire vers la reconnaissance canonique de la Fraternité de la part du Saint Siège sous la forme d’une prélature élaborée sur mesure sur le modèle de celle de l’Opus Dei avec une plus grande marge d’autonomie et pas seulement sur le plan de l’organisation« .
Pourtant, lors du congrès de l’Angelus Press, des 11 et 12 octobre 2013, Mgr Bernard Fellay avait affirmé :
« Quand on voit ce qui se passe maintenant [sous le pape François], nous rendons grâce à Dieu de ce que nous avons été préservés de toute sorte d’accord l’an dernier. Et nous pouvons dire que l’un des fruits de la croisade [du rosaire] que nous avons faite, c’est que nous avons été préservés d’un tel malheur. Dieu merci. »
Pourtant, depuis 2013, le pape François n’a eu de cesse de battre en brèche la doctrine catholique notamment lors du Synode sur la famille, et a posé quantité d’actes relativisant la gravité de l’homosexualité, en concélébrant par exemple avec un prêtre ouvertement homosexuel, et en nommant un de ses proches, Mgr Ricca, homosexuel notoire, à la tête de la Maison Sainte Marthe et de l’IOR (la banque du Vatican).
Qu’est-ce qui aurait donc bien pu changer le 1er avril 2016 pour qu’un malheur se transforme subitement en possibilité d’accord ?