par un prêtre
« Un homme sans étude est comme
un soldat sans armes »
C'était un vieux dicton des hommes du
Moyen-Age, un âge catholique formé sous l'égide des saints
Évangiles et de la Règle de saint Benoît. Des hommes occupés par
leurs devoirs d'état, conscients qu'ils faisaient partie de tout un
ordre social qui adorait et reconnaissait la Royauté sociale de
Notre Seigneur. Des hommes qui estimaient la Vérité au prix de leur
vie (chevalerie), et même le sacrifice de leur vie (vie monastique).
Combien d'entre eux ont rempli les rangs de la milice monastique et
des ordres de chevalerie, à la suite du Roi qui invita tous les
hommes à « vendre tout ce qu'ils possédaient, prendre sa
croix et le suivre ». Les noms de ces héros résonnent encore
dans les rues, même de nos jours ; des noms tels que Saint
Benoît, Saint Bernard de Clairvaux, Saint Robert de Molesmes, le
pape Saint Grégoire VII, saint Thomas Beckett, saint Louis, saint
Ferdinand III, saint Edouard, saint Olivier Plunkett, etc. Tous
avaient en haute estime l'usage de la plus noble faculté donnée à
l'homme, dont l'objet est le plus élevé, à savoir s'imprégner
l'esprit de la Vérité et combattre pour Lui, qui est la seule Voie,
la Vérité, et la Vie, Notre Seigneur. Comme ils l'avaient si bien
compris, il n'y en a pas d'autre !
Les armes que tout homme, créé pour
la vision béatifique, doit connaître et dont il doit aimer le
travail qui en découle, c'est le temps consacré à l'étude.
L'étude de la vérité dans chaque science, étude des Saintes
Écritures, des Pères, des écrits des Saints, des encycliques des
papes, des travaux sur la crise dans l’Église, etc. doivent être
des armes familières à chacun. Chacun doit toujours essayer de
trouver du temps pour boire le vin de la contemplation de la Vérité,
sans quoi ils deviennent faibles, et remplissent leur vide intérieur
avec des futilités et des distractions inutiles, dont l'éternel
ennemi est si riche !
Considérez-le comme un labeur
indispensable ; comme une partie de votre régime. Les médecins
doivent rester au courant des avancées médicales, les mécaniciens
des meilleures techniques et les constructeurs des meilleurs outils.
Pour beaucoup d'entre eux, le sort de leur famille en dépend. Il
en est de même pour notre salut éternel et nos devoirs de soldats
confirmés de construire le Corps Mystique du Christ, nous devons
faire de l'étude et de l'amour de la Vérité LA priorité !
Une partie du temps consacré à ces
lectures peut être fait seul, avec des amis, avec son conjoint, ou
même avec sa famille. L'écoute de sermons, conférences ou d'audio
livres peuvent faire du temps de route jusqu'au travail un temps bien
employé pour avancer vers le But. « Ab inimico disce », dit l'ancien axiome, « apprends de l'ennemi ». Voyez
comment les hommes donnés à Mammon sacrifient tout pour leurs
inutiles gains ! Les communistes, musulmans, sionistes,
franc-maçons, modernistes, satanistes, ne s'arrêteront devant rien,
endureront toutes les tribulations, auront une patience héroïque,
et pour quoi ? Pour atteindre leur but ! Des buts qui
coïncident entièrement avec les plans du diable !
Combien plus les enfants de la Lumière,
les hommes de la Tradition, les soldats du Christ Roi devraient
endurer pour la victoire de la cause des causes : le règne
social du Christ ! Satan, Luther, Mahomet n'ont jamais pu dire
comme le Christ l'a fait : « Je régnerai malgré mes
ennemis », « Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur
la terre », « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, s'il
ne t'avait été donné par mon Père ».
La prière, l'étude et les bonnes
œuvres forment l'essentiel de tout bon combat catholique. La Foi
doit être connue et aimée. « Que la connaissance du Christ
réside en vous abondamment ! », s'exclame saint Paul en
s'adressant aux premiers chrétiens. La prière et l'étude vont de
pair, tout comme les bonnes œuvres. Certainement, « un homme
sans étude est comme un soldat sans armes » ! Combattez,
le rosaire dans une main, l'épée de la Foi dans l'autre !
« Si vous ne lisez pas, vous
deviendrez bientôt des traîtres, car vous n'aurez pas compris le
problème ! » (abbé Aulagnier, cité par Mgr Lefebvre)