mercredi 22 août 2018

La Fidélité catholique jusqu'en Croatie !


Cette année, les équipes des Amis du Sacré-Cœur avaient choisi la Croatie pour  leur camp missionnaire. Destination lointaine certes mais ô combien intéressante pour faire découvrir aux jeunes français (et belges) la nécessité des combats pour garder et répandre la vraie Foi Catholique. La Croatie se trouvant à la charnière de l'empire ottoman et  de l'occident, cette petite nation catholique a toujours dû rester sur ses gardes pour ne pas tomber sous le joug de la tyrannie musulmane.


La petite trentaine de jeunes a aussi découvert un pays encore marqué par la guerre d'indépendance des années 1990 (contre l'ex état communiste yougoslave) : écoles et églises pilonnées par l'artillerie serbe, régions désertées et encore minées dans les campagnes furent autant de témoignages sensibles de ce que peut être la dureté d'un combat pour se débarrasser du socialo-communisme, sans doute ce qui attend les Français dans un avenir plus ou moins proche.


Bref, une bonne leçon de vie chrétienne pour des jeunes traditionalistes français qui, sans cela, pourraient sans doute se laisser bercer par un catholicisme de pure convention (le lecteur aura compris) et sans conviction intellectuelle réelle.


A côté de ces dures nécessités de survie catholique et nationale, les équipes des Amis du Sacré-Cœur ont pu découvrir un magnifique pays au riche patrimoine même si la canicule s'est fait sentir au quotidien.


Le clergé, bien que contaminé par le modernisme romain et les pseudo apparitions de Medjugorje, n'a pas le sectarisme du clergé français. Un prêtre diocésain, non loin de Split, a même eu la gentillesse de me céder sa propre chambre alors que lui-même dormait dans une salle commune ! Imaginerait- on pareille chose dans un prieuré de la néo fsspx ? Le prieur cédant sa chambre à un prêtre de la Fidélité ? On peut toujours rêver...


Les équipes ont été une seule fois confrontées au sectarisme conciliaire : ils se sont fait jeter dehors par des religieux qui exigeaient que l'aumônier concélèbre avec eux le matin. L'équipe a préféré secouer ses sandales et dormir à la belle étoile sur ... la plage.

Les équipes ont été admirables de courage : le manque cruel d'eau, la fatigue et le harcèlement de la police locale (qui prenait les jeunes pour des migrants !) n'ont jamais entamé la bonne humeur et les chants de tout le monde. Très peu de plaintes malgré de bonnes blessures. L'éducation familiale, virile, rurale, réaliste des bonnes familles de la tradition porte visiblement de très bons fruits !

Restes d'une ancienne école détruite par les serbes orthodoxes
Nous avons découvert une chose bien admirable en Croatie : ce fut l'accueil des équipes par les villageois. Les vieilles paysannes ne savaient que faire pour nourrir et abreuver les jeunes Français fatigués. Certains réveillaient même les équipes en pleine nuit pour leur offrir figues, boissons, pain etc ... Ces braves gens savaient que la vraie richesse n'est pas dans la possession des biens de la terre mais dans le don, y compris du nécessaire.

Ce camp a permis à chacun de progresser dans les vertus chrétiennes : apprentissage ou redécouverte de la vie d'oraison, Angelus en commun, discussions sur les sujets brûlants : philosophie, catéchisme, sans oublier les questions politiques qu'un catholique ne peut négliger.

Messe au sanctuaire de ND de Laghet
devant un moderniste en rage ;-)
Le retour de camp fut aussi assez mémorable. Douane slovène zélée (par crainte des migrants) mais nous finissons par passer. La Messe de retour était  prévue près de Nice. Nous avions choisi le sanctuaire marial de Notre-Dame de Laghet pour célébrer cette dernière Messe dominicale. Les sœurs de Laghet nous accueillirent sans histoire, admirant même cette belle jeunesse catholique mais à peine suis-je arrivé dans la sacristie que l'aumônier (moderniste) des lieux bondit sur moi pour m'exprimer sa colère de voir célébrée une Messe traditionnelle  mais c'était sans compter sur la brave sœur sacristine qui avait déjà vite tout préparé sur l'autel majeur pour se réjouir ... d'une vraie messe dont elle semblait visiblement ravie ! Les quelques Niçois de la Tradition purent ainsi profiter de Messe. Moralité : la vraie tradition n'a pas besoin de demander des autorisations aux autorités modernistes (de Rome ou d'ailleurs) pour exercer son ministère, n'en déplaise à ceux qui veulent une reconnaissance canonique pour leur ministère.


Après cette riche et belle épopée croate , impossible pour nos jeunes de se satisfaire désormais d'une vie médiocrement catholique et apostolique. La ferveur, le zèle ou alors la mort. Puisse ce camp n'être que le commencement d'une année que nous espérons tout aussi riche que ce camp missionnaire.

L'aumônier.

Messe chantée du 15 août :
Notre Dame du haut des cieux bénit ses Amis du Sacré-Cœur 

Dans la campagne croate au lever du soleil
Les vaines richesses modernes et les belles citées catholiques 







A 7 h 00 du matin , c'est déjà le cagnard 


Paysans croates accueillants

Une pause sous un figuier pour le bréviaire



Mante religieuse croate : elle mange ses ennemis 

Eglise sur les flots : image de la Résistance Catholique encerclée mais jamais vaincue