jeudi 3 octobre 2013

L'abbé Rostand s'unit à la prière du pape François pour la paix en Syrie

Nous reprenons des extraits d'un article d'Avec l'Immaculée, en y ajoutant une photo du corpus delicti.

L'abbé Rostand: la collusion avec le modernisme


Les fidèles de la Tradition se rendent compte que la FSSPX reprend de moins en moins officiellement les fauteurs d’erreurs. C'est en effet difficile si l'on recherche un accord avec ces même fauteurs ! Dorénavant, la FSSPX va même plus loin puisqu’elle participe aux démarches œcuméniques du Saint-Père. La prière pour la Syrie en est un bon exemple. 
[...]

1. Le Pape François prie pour la Syrie, à sa façon.

Le Pape François a eu, en soi, une très bonne idée  : organiser une journée universelle de jeûne et de prière pour la Syrie. Mais le problème est qu’il prie à sa façon, c’est-à-dire que sa prière est imprégnée de faux oecuménisme (en union avec les athées et les fausses religions) et moderniste, basée sur une fausse conception de la paix. De ce fait, elle déplaît donc souverainement à Dieu.

Étudions partiellement le discours de François. (Pour le lire in extenso, c'est sur le site du Vatican) :

"Que pouvons-nous faire pour la paix dans le monde ? Comme le disait le Pape Jean XXIII : À tous incombe la tâche de rétablir les rapports de la vie en société sur les bases de la justice et de l’amour (cf. Pacem in Terris du 11 avril 1963). Qu’une chaîne d’engagement pour la paix unisse tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté ! C’est une forte et pressante invitation que j’adresse à toute l’Église catholique, mais que j’étends à tous les chrétiens d’autres Confessions, aux hommes et aux femmes de chaque Religion, ainsi qu’à ces frères et sœurs qui ne croient pas : la paix est un bien qui dépasse toute barrière, parce qu’elle est un bien de toute l’humanité. Je le répète à haute voix : ce n’est pas la culture de l’affrontement, la culture du conflit qui construit la vie collective dans un peuple et entre les peuples, mais celle-ci : la culture de la rencontre, la culture du dialogue : c’est l’unique voie pour la paix. Que le cri de la paix s’élève pour arriver au cœur de tous et que tous déposent les armes et se laissent guider par le souffle de la paix."

Commentaire d'Avec l'Immaculée :

Le Pape commence par se référer à la mauvaise encyclique Pacem in Terris, louée par les francs-maçons et les communistes (cf. note 1). Dans Pacem in Terris par exemple, la liberté religieuse est affirmée... "Chacun a le droit d'honorer Dieu suivant la juste règle de la conscience et de professer sa religion dans la vie privée et publique", dit cette encyclique hérétique. On ne peut donc se référer à Pacem in Terris comme une autorité. La conception de la paix défendue dans Pacem in Terris plaît aux francs-maçons et aux communistes. Elle ne peut donc plaire à Dieu.

Le pape affirme ensuite "que la paix est un bien qui dépasse toute barrière". Or, la paix ne peut être le bien de ceux qui ne croient pas et qui ont une fausse religion : en effet, n'ayant pas les bases sur lesquelles la bâtir, les athées et les fausses religions ne peuvent la posséder, même s'ils sont de bonne volonté. Ils iront au devant de l'échec car aucune vraie paix n'est possible hors de la vraie doctrine de Jésus-Christ, doctrine qui n'est d'ailleurs même pas défendue par ce pape hérétique. 

Le pape poursuit en affirmant une véritable hérésie : selon lui, l'unique voie pour la paix est le dialogue entre les cultures ! C'est faux! L'unique voie pour la paix est l'instauration du Règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ce n'est pas un dialogue entre la vérité et l'erreur qui résoudra les guerres. Au contraire, celles-ci seront encouragées par ce dialogue, car mettre l'erreur sur le même pied que la vérité, c'est enlever aux hommes les repères de vérité donnés par Dieu et les inciter à un comportement toujours plus erroné ; c'est aussi exciter la colère de Dieu en mettant Bélial sur le même pied que le Christ...  

Comment la Fraternité saint Pie X va-t-elle réagir à ce discours franchement mauvais de François ?


2. L’abbé Rostand, supérieur du District des États-Unis de la FSSPX, uni au Pape

 L'abbé Rostand a décidé de soutenir le pape. Il entraîne la Fraternité saint Pie X dans une compromission toujours plus évidente, avec la bénédiction de Mgr Fellay qui ne lui fait pas retirer de son site cet article scandaleux, qui comporte l'en-tête officiel "District of the US" : Sept 7: a day of Prayer and Penance. Dans cet article, l'abbé Rostand déclare qu'il souhaite s'unir à François pour la journée de prières pour la Syrie. Il écrit :
"Néanmoins nous apprécions l'invitation à prier et à jeûner et nous espérons que non seulement les catholiques mais chacun puisse répondre à l'appel du pape en priant Notre-Seigneur Jésus-Christ et sa mère, la Vierge Marie.

L'abbé Rostand ne dit pas qu'il est nécessaire que "chacun" se convertisse à la vraie religion pour toucher le Cœur de Dieu. C'est probablement trop démodé pour lui. Par cette phrase, il approuve d'une façon ambiguë la prière œcuménique de François. Et qu'il  ne croie pas s'en sortir en disant qu'il a bien précisé qu'il fallait que les non-catholiques prient Jésus et Marie. Cela ne suffit pas . Ex : les orthodoxes. Il est interdit de prier en commun avec eux et pourtant, ils prient Jésus et Marie.

- Afin de ne pas faire trop réagir les fidèles traditionalistes, l’abbé Rostand omet des passages modernistes du discours du pape François comme la référence à Pacem in Terris du "bienheureux" Jean XXIII ou la phrase : "la culture du dialogue : c’est l’unique voie pour la paix"... Il aurait pourtant fallu dénoncer les mauvais passages de ce discours pour préserver la foi catholique.

- Mais l’abbé Rostand ne se contente pas d’omettre des critiques. Il cite un passage moderniste, œcuméniste et inacceptable du discours du pape sans le critiquer le moins du monde, comme si tout allait bien. Il le fait précéder par une réflexion traditionnelle, afin de brouiller les pistes :"Que le pape fasse de ce conflit qui progresse l'occasion de répondre à la requête [de Notre-Dame de Fatima] donnant au monde entier par l'effet de son intervention une preuve renouvelée que l'Église catholique est la seule religion qui possède le pouvoir d'intercession auprès de Dieu et les moyens de salut pour l'humanité." 

Puis il cite, sans aucun commentaire, ce passage scandaleux de François : "Voilà pourquoifrères et sœurs, j’ai décidé d’organiser pour toute l’Église, le 7 septembre prochain, veille de la célébration de la Nativité de Marie, Reine de la Paix, une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde entier, et j’invite aussi à s’unir à cette initiative, par la manière qu’ils retiendront la plus opportune, les frères chrétiens non catholiques, les adeptes des autres religions, ainsi que les hommes de bonne volonté. "

Pie XI, dans l'encyclique Mortalium animos, condamne sévèrement François et l'abbé Rostand :
Voici un extrait de l’encyclique : "C'est pourquoi, ils se mettent à tenir des congrès, des réunions, des conférences, fréquentés par un nombre appréciable d'auditeurs, et, à leurs discussions, ils invitent tous les hommes indistinctement, les infidèles de tout genre comme les fidèles du Christ, et même ceux qui, par malheur, se sont séparés du Christ ou qui, avec âpreté et obstination, nient la divinité de sa nature et de sa mission. […] De telles entreprises ne peuvent, en aucune manière, être approuvées par les catholiques, puisqu'elles s'appuient sur la théorie erronée que les religions sont toutes plus ou moins bonnes et louables, en ce sens que toutes également, bien que de manières différentes, manifestent et signifient le sentiment naturel et inné qui nous porte vers Dieu et nous pousse à reconnaître avec respect sa puissance. En vérité, les partisans de cette théorie s'égarent en pleine erreur, mais de plus, en pervertissant la notion de la vraie religion ils la répudient, et ils versent par étapes dans le naturalisme et l'athéisme. La conclusion est claire: se solidariser des partisans et des propagateurs de pareilles doctrines, c'est s'éloigner complètement de la religion divinement révélée.
L’abbé Rostand soutient le pape François. Il l'a approuvé et s'est rendu solidaire de son initiative : il est condamné par les phrases ci-dessus, mises en rouge. L'abbé Rostand s'éloigne donc, d'après Pie XI, complètement de la religion divinement révélée.