La note au sujet du livre de l'abbé Pivert [télécharger la note] était restée anonyme. De forts indices tendent à mettre en cause l'inévitable Jacques Régis du Cray, alias Ennemond, alias Côme de Prévigny, seule personne capable d'interpréter correctement la pensée du fondateur de la FSSPX, comme il le sur son blog Credidimus Caritati, contre lequel la Sapinière a déjà mis en garde.
Jacques Régis du Cray |
Voilà ce qu'écrivait cet interprète autorisé de Mgr Lefebvre:
Ennemond a écrit: | ||||
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Austremoine écrit quant à lui sur son blog (Des ralliés non ralliés aux non ralliés ... ralliés) :
extrait cité par Lucile :
Une terrible circulaire (extrait ci-dessous), émanant de la Maison Générale, destinée aux prêtres de la FSSPX, dont nous tairons les auteurs – au nombre de deux, un laïc et un prêtre, ex-ancien membre Ecclesia Dei, potentiellement incardiné à Marseille, revenu à la bonne soupe de la FSSPX -, propose de reconsidérer l’attitude à tenir vis-à-vis des prêtres des communautés Ecclesia Dei, en commençant par proscrire le terme de « ralliés » usité pour les qualifier, au motif qu’ils n’auraient rien abandonné de la Tradition que ce soit au niveau doctrinal ou liturgique (cf l’écartèlement des Instituts Ecclesia Dei)."Le deuxième critique de l'abbé Pivert serait apparemment, toujours d'après Lucile, un abbé, ancien prêtre de la FSSPX passé chez un institut Ecclesia Dei, ramené à la FSSPX par l'abbé Nély.
Abbé Lederman |
5. L'attitude à l'égard des milieux Ecclesia Dei est contre-productive. On ne peut compter le nombre de fois où est répété le terme « rallié ». Dès la présentation du livre, l'abbé Pivert plus ni moins.
Au fil des pages, on découvre des jugements assez sévères à leur encontre lesquels ne sont pas remis dans leur contexte. Entre les sacres et sa mort, Mgr Lefebvre n'a guère eu le temps de voir évoluer ces communautés. Les seuls exemples qui l'incitent- et ils les citent à titre d'exemple à cette époque - à être particulièrement sévère sont: le monastère Saint-Joseph de Clairval à Flavigny-sur-Ozerain (Côte-d'Or) qui, après avoir accepté l'indult de 1984, a adopté le nouveau missel, et le séminaire Mater Ecclesiae à Rome qui, à peine mis en place, recycle des rescapés d'Écône en faveur des réformes. Par conséquent, il n'est pas étonnant que Mgr Lefebvre ait écrit in privatim à l'abbé Couture que les messes permises par l'indult étaient des « attrapes nigauds."« La tension va monter entre les évêques et Rome au sujet de ces prêtres et séminaristes ralliés sans être ralliés. Les évêques n'en veulent pas. L'entreprise de Rome risque de tourner à l'échec. Que va faire l'évêque de Laval avec des prêtres affublés de l'habit dominicain ? Ainsi se trouve constamment posé à Rome et aux évêques le problème du Concile et la Tradition! "
Il est évident que ces essais apparaissaient comme autant de pièges tendus pour conduire les âmes vers la liturgie réformée. Il affirmait également qu'il ne donnait guère de temps aux prêtres de la Fraternité Saint-Pierre pour adopter la nouvelle messe. Finalement les faits ont montré que ces derniers ont su résister aux assauts. En 1999, ils ont eu raison d'une tentative de mise au pas de Rome et, progressivement, la quasi-totalité des seize signataires d'une lettre préconisant le biritualisme ont dû quitter la FSSP. Aujourd'hui, ils sont 250 prêtres célébrant exclusivement l'ancien rite. Nul ne peut dire que Mgr Lefebvre aurait maintenu la même appréhension qu'en 1988 au fil des années. En même temps, si on se penche sur la correspondance de Mgr Lefebvre, on pourra également trouver des morceaux plus modérés à l'endroit des communautés Ecc/esia Dei, concédant le fait qu'ils ne sont pas ralliés d'esprit et qu'ils ont l'avantage de rappeler quotidiennement aux évêques ce qu'est la Tradition:
Dans ce passage, Mgr Lefebvre admettait que ceux qui ont régularisé leur situation - ralliés sans être ralliés- posaient constamment à Rome et aux évêques le problème du Concile et de la Tradition. Ce sont ses termes.
Par ailleurs, l'abbé Pivert compare le monde Ecclesia Dei au clergé jureur car il dépendrait directement d'un épiscopat moderniste. Certes, mais la comparaison a ses limites : le clergé jureur était en effet soumis à un épiscopat clairement schismatique. De plus, en faisant signer la reconnaissance de la Fraternité à MgrFrançois Charrière, évêque de Fribourg, imbu des idées d'œcuménisme et de liberté religieuse, Mgr Lefebvre se trouvait en régularité canonique de 1970 à 1975. Fallait-il l'assimiler à un évêque jureur, soumis aux hommes de Vatican Il?