Ce qui suit a été lu et distribué aux paroissiens de l'église Saint-Athanase à Vienna, Virginie, dimanche 16 décembre 2012 :
Source: Cathinfo
9 novembre 2012
Cher abbé Rostand,
Je vous remercie de votre lettre du 12 Octobre dans laquelle vous proposez un rendez-vous pour discuter de la situation au sein de la Fraternité Saint-Pie X. Bien que ce soit une offre très gentille de votre part et que je l'apprécie beaucoup, je ne pense pas qu'une telle une réunion soit utile, étant donné que les problèmes viennent des hauts dirigeants de la Fraternité, et vous n'êtes pas en mesure de changer cela.
Il est vrai que j'ai été un fervent partisan de la Fraternité depuis de nombreuses années. Ce soutien a été basé sur le fait que ma mission en tant que prêtre, et la mission de la Fraternité étaient une seule et même mission d'aider les âmes à s'accrocher à la foi catholique au cours de cette période où elle semble avoir été abandonnée par la Rome post-conciliaire.
Maintenant, je dois être plus prudent et réservé dans ce soutien. Je suis alarmé que le Supérieur Général dise que 95% de Vatican II est acceptable. Je suis étonné que la Direction de la Fraternité réponde aux trois évêques de la Fraternité en suggérant qu'ils font des erreurs de Vatican II des «super-hérésies». Je suis déçu que la réponse de la Fraternité à Assise III ait été si faible et anémique. Je suis attristé par les sanctions disciplinaires injustes envers les prêtres de la Fraternité qui suivent l'exemple de Mgr Lefebvre , et je suis indigné par le traitement de Mgr Williamson - et pas seulement son expulsion récente, mais le traitement minable qu'il a subi au cours des dernières années.
Avant cette année, lorsqu'un paroissien me demandait ce que je pensais de la Fraternité, je donnais toujours un feu vert. Étant donné les récentes actions de la Fraternité, je ne donne pas encore la Fraternité un feu rouge, mais je donne le feu orange de la prudence. Le voyant rouge s'allumera si et quand la société se permettra d'être absorbée dans l'Église conciliaire à laquelle Mgr Lefebvre a si vigoureusement résisté.
C'est avec une grande tristesse que je vous écris ces mots. Il y a beaucoup de bons prêtres fidèles zélés, dans les rangs de la Fraternité. Beaucoup d'entre eux que je connais personnellement et que j'admire. Beaucoup d'âmes dépendent d'eux. C'est par amour pour la Fraternité que je crains pour son avenir. Je crains qu'elle ne se trouve sur une voie suicidaire. La direction peut penser qu'un accord n'est plus d'actualité, mais je crains que ce ne soit pas la pensée de Rome.
Je prie pour que la Fraternité revienne à la mission que lui a donnée Mgr Lefebvre, sans compromis ou dissimulation [ndlr :"hedging" en anglais]. Quand elle le fera, elle aura mon soutien sans réserve.
Que Dieu vous bénisse et Notre-Dame vous assiste.
Fraternellement vôtre,
Rev. Ronald J. Ringrose