Précision importante sur la liberté religieuse dans ce film.
Le film Cristiada: For Greater Glory ayant connu un grand succès en France, un prêtre de la Résistance nous a envoyé le document suivant.
Lettre du 16 mai 1929 (un mois après cette lettre, des "accords", très douloureux, ont été signés entre le gouvernement et l'Épiscopat Mexicain).
"Depuis que notre lutte a commencé, la presse a écrit régulièrement sur d'éventuels arrangements ("arreglos") entre le soi-disant gouvernement et un membre de l'épiscopat mexicain, pour mettre fin au problème religieux. Chaque fois que ces nouvelles ont paru, les Cristeros se sont sentis envahis par un froid de mort, mille fois pire que tous les dangers qui ont été prêts à faire face, pire, bien pire que toute l'amertume qu'ils ont dû passer.
Chaque fois que la presse nous parle de l'existence d'un évêque parlementant avec Calles, nous sentons comme une claque dans le visage, la plus douloureuse, car il s'agit de qui on pourrait attendre un réconfort, un mot d'encouragement dans notre lutte; d'encouragement et de réconfort nous n'en avons reçu de personne, sauf pour une très honorable exception.
Ces nouvelles n'ont jamais été officiellement démenties par nos évêques, et elles ont toujours été fatales pour nous, parce qu’en raison de ces nouvelles la croissance de notre organisation est suspendue et pour nous est très difficile la faire grandir encore. Ces nouvelles ont toujours été comme une douche d'eau glacée à notre enthousiasme chaleureux.
Si les évêques négocient avec le gouvernement, ils désapprouvent notre attitude, s'ils ne prennent pas en compte la Garde nationale [force organistarice de l'armée cristeraNDLR] et ils essaient de résoudre le conflit, indépendamment de ce que à quoi nous aspirons, sans écouter la clameur d'une énorme multitude qui a tous ses intérêts et ses idéaux en la lutte ; s'ils oublient nos morts, s'ils ne prennent pas en considération nos milliers de veuves et d'orphelins, alors nous allons faire entendre notre voix en colère et dans un nouveau message au monde civilisé, nous rejetterons une telle attitude comme indigne et traître, et nous allons prouver notre assertion. Je vais personnellement faire des accusations contre ceux qui apparaissent maintenant comme médiateurs potentiels ...
Ce qui nous manque en force matérielle nous ne le demandons pas à l'Épiscopat, nous l'obtiendrons par notre effort ; nous demandons à l'Épiscopat la force morale qui nous ferait tous puissants et voilà qu’il est en son pouvoir de nous la donner, en guidant nos gens dans l'accomplissement du devoir, en leur conseillant une attitude digne et virile propre de chrétiens et non d'esclaves …
Je crois que c'est mon devoir de déclarer d'une manière emphatique et catégorique que le problème principal auquel nous sommes confrontés en tant que chefs de ce mouvement est de contrecarrer l'action nocive et fatale que provoquent dans l'âme du peuple les actes constants de nos évêques et de quelques prêtres, qui suivent la direction que ces prélats leur donnent. Le pouvoir du tyran, serait tombé en miettes au premier coup, peut-être aurions obtenu la victoire dès la première fois dans l'histoire de nos martyres nationaux, si les Princes de notre Église avaient été d'accord uniquement pour déclarer que : 'La défense est licite et dans ce cas obligatoire … '.
Il est encore temps pour eux de nous enseigner le chemin du devoir et de donner une preuve de virilité, en se mettant dans cette lutte du côté de la dignité. Est-ce que par hasard nous ne sommes pas attachés au sang de plus de 200 prêtres assassinés par nos ennemis ? Jusqu'à quand se sentiront-ils plus près des homicides que des victimes ?" ...
M. l'abbé Trincado, qui nous a communiqué cette lettre écrit:
M. l'abbé Trincado, qui nous a communiqué cette lettre écrit:
Chers Prêtres et amis de France:
Nous savons que le film "Les Cristeros" sur la guerre de religion qui a eu lieu au Mexique dans la première moitié du siècle dernier, est un succès parmi les catholiques français. J'ai vu le film et je pense que c'est bon dans l'ensemble.
Je vous envoie la traduction d'un extrait d'une lettre rédigé par le chef des Cristeros, le général Gorostieta, quelques jours avant sa mort, dans laquelle il se plaint de l'inaction des évêques.
Ici au Mexique il est connu que, en raison de l'hésitation constante et par la trahison finale des Évêques, la guerre contre le gouvernement franc - maçon été perdu par les catholiques. Autrement, ils auront gagné la guerre. Les Évêques traîtres ont préféré faire un accord pratique de paix avec les francs - maçons. Ils ont choisi la paix des hommes et ont méprisé la Paix de Christ. En raison de la manque de foi, lâcheté ou ce qui était, ils ont mis fin á une guerre qui n'appartenait pas à eux mais à un Dieu. L'accord obligeait les cristeros à livrer les armes : des milliers ont été assassinés par le gouvernement après d’être désarmés.
La lettre est très importante pour la Résistance, puisque nous avons été aussi trahis par Monseigneur Fellay et sa tentative de faire un accord pratique de paix avec Rome apostate
Note: la "Garde nationale" été la force organisatrice de l'armée "Cristera". Le général Enrique Gorostieta était le général en chef de l'armée "Cristera".