Mariages de la FSSPX : sous la tutelle du diocèse |
Source : France Fidèle
Un Père capucin affirmait récemment que la situation des mariages dans la FSSPX était encore plus grave actuellement qu'avant le Chapitre de juillet 2018. La raison avancée par ce religieux est la suivante :
- avant le Chapitre, Mgr Fellay avait accepté seul, sous sa propre responsabilité, la délégation reçue de Rome pour la célébration des mariages,
- mais le Chapitre de juillet a validé cette acceptation par une décision collective, qui engage donc désormais toute la Fraternité derrière le Supérieur général...
Nous avons en effet entre les mains ce texte (v. ci-dessous) du Chapitre concernant les mariages : il est bien question de demander aux Ordinaires des lieux (évêques diocésains) la délégation pour recevoir les consentements matrimoniaux. A bien lire le texte, on voit que les capitulants ont essayé de se rassurer en affirmant que cela ne signifiait pas que le mariage se fasse sous le régime du nouveau Code de 1983... mais c'est manifestement faux : car on ne voit pas comment un évêque diocésain accepterait de donner sa délégation à un mariage qui se trouverait placé canoniquement en dehors du Code auquel lui-même se trouve soumis. Voilà une première et grave incohérence des actes de ce Chapitre.
Au point 4 du texte, il y a une autre affirmation qui devrait en principe empêcher de recourir à la délégation de l'évêque du lieu : les prêtres qui préparent au mariage (dans le cadre de la délégation diocésaine) devront avertir les futurs époux qu'en cas de problème entre eux (demande de séparation), leur demande devra être traitée par la FSSPX. Comment ces prêtres peuvent- ils solliciter la délégation de l'évêque du lieu, et ensuite exiger de leurs fidèles que les éventuels problèmes soient traités en interne ? En vertu de quel droit priverait-on les mariés de la possibilité de recourir directement à l'Officialité du diocèse, sans soumettre leur problème à la Fraternité qui les a mariés ?
Troisième et grave incohérence : la nouvelle FSSPX décidera au cas par cas, selon les diocèses, s'il y a lieu de conserver le régime antérieur de la suppléance canonique (dénommée "forme extraordinaire" du mariage au § 3 du texte) pour les cas dits "de grave inconvénient". Mais agir ainsi, c'est nier formellement l'état de nécessité universel en raison de la crise qui touche le pape plus encore que les évêques (c'est quand même lui la tête de l'Eglise !) et le nouveau Code qui contamine toute la vie de l'Eglise conciliaire. La nouvelle FSSPX devient donc comme la Fraternité Saint-Pierre : il y a des évêques gentils et des méchants... mais à Rome heureusement ils sont gentils !
On touche du doigt toute l'absurdité de la position de la nouvelle FSSPX qui veut d'un côté reconnaître cette église conciliaire comme l'Eglise Catholique et d'un autre un certain trouble de conscience à aller logiquement jusqu'au bout de ces mauvais principes.
Voici donc l'extrait des actes du chapitre sur la question des mariages :