jeudi 16 mars 2017

Le silence décidé des quatre cardinaux. Qu'en penser ?

Les 4 cardinaux Brandmüller, Burke, Caffara et Meisner, qui avaient publié les dubia au Pape pour clarifier le document "Amoris Laetitia", ont finalement décidé ne  plus faire   une correction publique comme ils l'avaient annoncé.

Ils se sont réunis il y a environ trois semaines, à Rome, et  ont opté pour ce choix. Il semble que la raison est le fait qu'ils ne se sentent pas soutenus par d'autres cardinaux, au niveau officiel. Ils ont donc décidé de jeter l'éponge.
  
Cette attitude de mutisme des princes de l’Église est en soi contradictoire avec leur mission cardinalice. 

Car le pasteur doit exposer sa vie et sa renommée pour défendre les brebis. Le mercenaire, non. "C'est une honte pour un pasteur, disait Jean le Scolastique, de craindre la mort "(ou l'exil sur une île). 
Le pasteur est tenu en tout temps de prêcher son troupeau, s'il doit conserver la Foi et la morale catholique quand elles sont respectées; il doit bien davantage les défendre quand elles sont attaquées. Si le pasteur ne parle pas, les brebis iront sans remède dans la gueule du loup. 

Le pasteur (prêtre, évêque ou cardinal) doit-il aussi élever la voix contre ceux qui ne paraissent pas loups au dehors, et qui se couvrent de peau de brebis ? Oui, il faut avertir les brebis qu'elles se gardent aussi d'eux. C'est ce que Notre Seigneur lui-même enseigne : "Attende a falsis prophetis, qui veniunt ad vos in vestimentis ovium, intrinsecus autem sunt lupi rapaces (Matt, VII, 15). C'est surtout contre eux qu'il faut parler, parce que le danger de séduction est plus grand de leur part pour les brebis. 

Mais s'il n'y a pas d'espérance d'arrêter la rage des loups (pape et évêques progressistes), le pasteur devra-t-il élever si fort la voix avec autorité, et s'exposer peut-être à des insultes ou des sanctions ?  Oui pour le pasteur. Non pour le mercenaire. Dieu qui a confié le troupeau au pasteur, ne lui demandera pas compte de la vie des brebis, mais de sa vigilance. Il dépend du pasteur de veiller sur ses brebis. "Je t'ai mis, dit Dieu à Ézéchiel, pour garder la maison d'Israël [...] Si quand je dis à l'impie, tu mourras; tu ne le lui fais pas savoir, et tu ne parles pas pour qu'il quitte l'impiété et ne meure pas, il mourra dans son péché, mais je te demanderai compte de son sang" (Ezech. III,17)

Ce silence des cardinaux met le âmes dans un état d’extrême nécessité en ce qui concerne la Foi et la Morale. Car c'est le relativisme moral qui va désormais submerger le monde catholique en ce qui regarde le sacrement du mariage.

Cet état d'extrême nécessité justifie amplement la décision de Mgr Williamson de sacrer un évêque de plus, et ce, pour faire mieux entendre la Foi qui sauve, aux oreilles des bons et des mauvais.

Bernardus