mardi 11 septembre 2018

Le Saint-Esprit à notre secours en tout temps

Le Père Lefebvre : un vrai missionnaire du Saint-Esprit
Nous publions ce texte sur l'action du Saint Esprit. Nous le pensons très à propos et riche de conséquences pour notre vie spirituelle et morale dans le contexte actuel.

Ce n'est certes pas un hasard que Mgr Lefebvre ait été une des fleurs de la congrégation spiritaine, congrégation toute dévouée au Saint Esprit. En effet, si la vie catholique ne peut exister sans l'action de la grâce, il est encore plus vrai que, pour se maintenir dans la justice divine (sainteté) dans les temps éprouvants que nous connaissons, cela n'est possible que par une intervention spéciale et régulière de l'Esprit septiforme. Car la crise dans l'Eglise ne se limite pas à une crise intellectuelle ou morale, ce sont en réalité tous les démons qui, par permission divine et des péchés humains, désorientent les pauvres âmes, qu'elles soient de simples baptisés, des prêtres, des évêques et jusqu'au pape lui-même que nous constatons être sous une emprise spéciale des idées libérales. Personne n'échappe donc aux actions malicieuses et insidieuses de l'esprit infernal et ce n'est pas avec la simple sagesse humaine, même la plus fine et pénétrante qui soit, que les âmes pourront échapper à ces esprits bien supérieurs à tous les hommes les plus géniaux. 



Le bon sens et la simple vertu ne suffisent pas pour nous sauver. Cet adage vaut pour tous les temps et plus encore pour le nôtre. 


Le RP Lallemant affirmait déjà au XVIIème siècle que "la cause que l'on arrive fort tard à la perfection c'est qu'on reste trop naturel".

Même les bons chrétiens ont tendance à agir trop suivant les simples lumières de la raison (certes éclairées par la Foi) mais bien peu vivent intégralement au niveau des exigences du Saint-Esprit. Et cette tentation de "naturalisme" est même très forte dans nos milieux catholiques de la Tradition. Comme le monde moderne maçonnisé dès le plus jeune âge vit au niveau de la conte-nature et trouve normal les pires péchés, nous aurions l'impression d'être des "grands saints" par rapport à ce monde si pervers.  Nous apparaissons déjà suffisamment intégristes pour ne pas en exiger plus. Et pourtant nous sommes dans l'erreur...

Il faut nécessairement vivre au niveau du Saint-Esprit pour être appelé catholique vrai. Car selon St Laurent Justinien, le Saint-Esprit va nous donner une triple science : 

1° Il va d'abord nous délivrer de l'ignorance du vrai et du faux. Dans l'ordre naturel, nous nous trompons bien souvent. Il y a par exemple de vrais faussaires pour nous repasser des faux billets de banque : on aura besoin de détecteurs de faux billets pour distinguer les vrais des faux billets. Dans l'ordre surnaturel, c'est encore plus vrai : ce monde nous échappe grandement et les illusions démoniaques sont innombrables. Il y a peut être des signes extérieurs (cf discernement des esprits) mais ils ne sont justement qu'extérieurs. Il faudra donc demander le secours du Saint-Esprit pour voir le vrai et le faux. 


Pour être actuel, parlons par exemple du dernier chapitre de la FSSPX : certains ont trouvé que tout s'était presque arrangé, qu'il n'y avait plus de raisons valables pour quitter la FSSPX car le nouveau supérieur pourrait finalement tout remettre en ordre. Illusion du démon ? Vrai ? faux ? S'il y a bien un signe du Saint-Esprit, c'est la pleine vérité, l'absence d'ambiguïté surtout en ce qui concerne la Foi. C'est ainsi que beaucoup ont vu que le concile Vatican II n'était pas de Dieu : tout  y est truffé d'ambiguïtés, de contradictions, de considérations creuses et molles et rien pour prévenir les âmes des pièges qui les entourent : il est évident que ce n'est pas le Saint-Esprit qui parle par ce concile mais un autre esprit : le démon libéral. Et le chapitre ? Que dit-il ? Il affirme suivre "intégralement" la déclaration de 1974 mais il n'en publie que les passages gentils et sans conséquences pratiques. C'est  trop humain,  trop mou, trop ambigu pour être du Ciel. Le Saint-Esprit nous éclaire de façon négative : il ne faut pas suivre cette voie : c'est celle des hommes qui veulent faire la paix avec les ennemis de la Foi. 


2° Au point de vue moral, le Saint-Esprit va nous faire trouver le juste milieu à atteindre pour ne pas glisser dans un excès ou dans un autre. Naturellement on arrive assez facilement à déterminer le juste milieu moral : entre la gourmandise et l'anorexie, on arrive tout de même à trouver l'équilibre. Mais dans l'ordre surnaturel la chose est moins simple car c'est beaucoup plus élevé par nature. C'est encore le Saint-Esprit qui va nous faire trouver le point de référence. La raison, éclairée par la Foi, peut certes le trouver mais c'est le Saint-Esprit qui, en le confirmant par Ses lumières, va en outre nous aider à nous maintenir au niveau des exigences surnaturelles. 


La catholiques ont été ainsi confrontés à des cas difficiles : faut-il assister à la Messe paroissiale avec un prêtre qui dit la messe Paul VI en latin ou alors faire des dizaines de km pour avoir une bonne Messe traditionnelle (ou sanctifier le dimanche à la maison en famille) ? C'est le Saint Esprit qui nous éclaire en nous faisant sentir les dangers pour notre Foi, le vide spirituel ou les troubles après le sermon par exemple ... Et le Saint-Esprit continuera à agir de la même façon aujourd'hui : dans la crise de la FSSPX, il nous fortifiera dans une décision à prendre pour le long terme. Une fois prise la décision de couper avec l'esprit du monde (libéral ou conciliaire), le Saint-Esprit nous aidera à nous y maintenir. Ayons confiance en Lui plus qu'en nos simples forces et décisions humaines (certes nécessaires). 


3° Enfin le Saint Esprit va nous aider à distinguer entre l'utile et le nuisible. Certains choses peuvent nous apparaître naturellement nuisibles alors qu'elle nous seront utiles à long terme. Ainsi Saint Paul demandait à être délivrés de sa tentation; mais non le Saint-Esprit lui révéla que ce "stimulus carnis" lui était plus nécessaire... afin qu'il comprît l'importance de la grâce seule qui sauve.

Dans une communauté, on peut parfois être gêné par des personnes importunes, pénibles etc ... faut il
s'en séparer ? Peut être pas. Le Saint-Esprit nous indiquera Sa Volonté.

A l'occasion d'une fondation ou de l'achat d'une maison : il y a l'attirance d'une belle et  tranquille  gentihommière dans la campagne : attention ! C'est peut être une idée de la nature et non de la grâce....Ce n'est pas ainsi que le Père Kolbe avait fait à Nagasaki : il avait acheté une maison bizarrement placée mais tous les pères furent sauvés par cet emplacement à l'occasion de l'explosion de la bombe atomique.  Le terrain se trouve sur une longue crête dans le sens opposé à la ville et à l'ensoleillement : personne n'avait compris ce choix. Mais après le cataclysme de la bombe atomique, il restera seul intact et personne ne périra dans l'enceinte du Couvent qui avait été baptisé, à sa fondation, Mugenzaï no Sono : Le Jardin de l'Immaculée… Le choix du lieu devint alors compréhensible ! Et aujourd'hui, ce jardin ne serait-il pas près d'une certaine communauté dominicaine, des évêques et de son séminaire ?

Le catholique doit réfléchir mais toujours sous la motion du Saint-Esprit sans quoi il ne verra pas le bien à faire, ou s'il le voit, ce n'est pas très clairement et il aura toute la peine du monde à le suivre.

Pourquoi si peu de catholiques suivent et comprennent Mgr Lefebvre et actuellement Mgr Williamson dans les questions romaines ? Beaucoup trouvent que cela manque de diplomatie. Rome est matériellement plus forte que la Tradition alors il faut composer, prendre le temps etc ... En vérité, cette vision n'est rien moins que naturaliste et ne peut finir que là où finit la nature seule : à l'échec de l'oeuvre divine. Puissions-nous vivre un peu plus avec le Saint-Esprit et être docile à Ses voies pour ne pas faire échec au plan divin.

A suivre .....


TM