samedi 22 septembre 2018

SCANDALE VIGANO (suite)

MENZINGEN ENTRE DANS LE DEBAT


Précédé par la Porte latine ( ! ) et par la Résistance, le site FSSPX-News sort enfin de son silence… pour se placer à la remorque de Mgr Schneider !

Le vrai mal, c'est le concile.
Menzingen ne veut pas le voir.
Chronologie des faits :

Peu après sa communication à deux journalistes italiens, le rapport Vigano paraît dans le quotidien La Verità du 26 août 2018.


Le même jour, comme plusieurs autres medias français ou étrangers, la Porte latine publie ce rapport, précédé d’un commentaire. Les sites de la Résistance font immédiatement écho à l’événement.

Dès le 31 août, certaines voix s’étonnent du silence de FSSPX-News, organe de Menzingen, sur le sujet.

Le 12 septembre, ce site publie un long article concernant l’enquête du Grand jury de Pennsylvanie sur les abus sexuels du clergé américain. Le nom de Mgr Vigano, et l’existence de son rapport, n’y sont pas mentionnés.

Le 21 septembre, soit près d’un mois après le déclenchement du scandale, FSSPX-News publie enfin un texte intitulé : « le terrible témoignage de Mgr Vigano sur le Cardinal McCarrick et son entourage ».

Simultanément, la Porte latine reproduit cet article sous un titre surprenant d’impertinence vis-à-vis de la Maison générale : « Affaire Vigano : la FSSPX relate les terribles faits ».

Doit-on déduire de cette formulation ambiguë qu’un esprit frondeur s’est installé à Suresnes, et que le scoop n’est pas la bombe de l’archevêque Vigano, mais plutôt que les autorités de la Fraternité en parlent enfin ?!

On s’étonnera donc qu’il ait fallu attendre presqu’un mois pour que Menzingen entre dans l’arène de ce pugilat ecclésial, comme si les Supérieurs de la Fraternité Saint-Pie X craignaient de prendre parti, afin de ménager l’avenir des discussions avec Rome.

A la fin du texte, FSSPX-News reprend huit propositions formulées par Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana au Kazakhstan, en vue d’éradiquer définitivement les pratiques scandaleuses dénoncées par le rapport Vigano. Mais à quoi sert de se référer aux conseils d’un prélat conciliaire-conservateur quand on dispose de l’héritage historique de Mgr Lefebvre ?

En synthèse, ces propositions invitent à un ferme rappel du caractère peccamineux de l’homosexualité, à la mise en œuvre de mesures efficaces pour la prévention et la répression des comportements de cette nature au sein du clergé, à un retour à la pratique de l’ascèse, à l’esprit de réparation et d’expiation : excellentes choses, bien entendu.

Pour le reste, on demande le rétablissement de « la pureté et de la clarté de la doctrine catholique dans sa totalité » et le « renoncement à tout compromis et intrigue avec le monde » : bonnes formules, hélas trop vagues pour rendre Mgr Schneider crédible, et surtout enrayer efficacement la crise de la foi, puisque le vrai responsable de la catastrophe – le Concile Vatican II – n’est jamais désigné !

Comme le souligne à raison Mgr Williamson dans son Kyrie Eleison du 15 septembre, c’est d’abord le retour de Rome à la doctrine intégrale antilibérale et antimoderniste, et par conséquent la remise en question du Concile, qui sauvera l’Eglise de la ruine où elle s’enfonce.

Tant il est vrai que les transgressions des 6ème et 9ème commandements ne sont que la conséquence du refus du premier d’entre eux, à savoir la reconnaissance par l’homme de la souveraineté absolue de Dieu sur l’ordre créé, et de l’autorité de la Révélation transmise et explicitée par le magistère constant de la Rome catholique, maîtresse de Sagesse et de Vérité.

Qu’il nous soit donc permis, dans l’esprit de ce texte de Mgr Williamson - publié récemment sur ce site - , de suggérer aux Autorités de la FSSPX de remplacer les huit points de la liste de Mgr Schneider par trois mesures simples et concrètes centrées sur la restauration de la doctrine.

Cela consiste à demander au pape, comme Vicaire de Jésus-Christ, Successeur de Pierre, et Docteur de la foi :

1°) de dénoncer les erreurs de la culture libérale, en réaffirmant à l’encontre de la « liberté religieuse » et des « droits de l’homme sans Dieu », la Royauté sociale de Jésus-Christ,

2°) de rétablir le serment antimoderniste pour l’accès aux ordres de la hiérarchie ecclésiastique, dans le but d’enrayer le processus de corruption de la foi qui mène les âmes à l’apostasie et à la perdition,

3°) de condamner solennellement les textes de Vatican II contraires aux définitions irréformables du magistère antérieur, révoquant ainsi la prétendue autorité d’un concile « pastoral » qui se révèle être, cinquante ans après, le plus grand désastre de l’histoire de l’Eglise.

En outre, il serait rappelé au pape qu’il reste toujours à consacrer la Russie au Cœur Immaculé de Marie, selon la demande du Ciel transmise à Fatima, et dans les formes requises par cette demande.

« Mais le pape François ne fera rien de tout cela ! », objectera-t-on…

Raison de plus pour que des évêques, à la suite de ceux restés fidèles au combat de Mgr Lefebvre, et forts de leur autorité de successeurs des Apôtres, s’unissent pour le réclamer publiquement et instamment au Souverain pontife, à la face du monde catholique !

La doctrine remise en place, les mœurs devront rentrer dans l’ordre (pour autant que le permette la condition humaine déchue par le péché).

Et de cette conversion, on pourra espérer le rétablissement de la sainte Eglise, et Dieu aidant, la paix du monde promise à Fatima.

Que Saint Michel, fêté prochainement, nous accorde de porter fidèlement le message de Mgr Lefebvre, et montre aux autorités de la Fraternité Saint-Pie X les voies à suivre pour revenir à cette fidélité !