jeudi 17 janvier 2019

"Mère de l'Espérance ...", le dernier recours pour une France apostate


Puisque la France semble se diriger dans une tourmente révolutionnaire en raison de la multiplication  des péchés, de crimes de toutes sortes contre les âmes innocentes, de trahisons du clergé y compris traditionaliste, de lâchetés calculées, d'apostasie  aussi bien des petites gens que des chefs, il ne reste au minuscule troupeau des derniers fidèles  qu'à se tourner vers la Reine du Ciel qui, Seule avec son Divin Fils, peut sortir les âmes et la nation de la boue du péché.  C'est tout le message de Notre-Dame de Pontmain que nous fêtons aujourd'hui.

Note sur le changement des paroles du cantique Notre-Dame de l'Espérance après le concile Vatican II. 

En 1848, en plein orage révolutionnaire, Monsieur le chanoine Prud’homme eut l’inspiration de fonder une vaste association de prières pour le salut de la France. Cette association prit de l’ampleur jusqu’à devenir l’Archiconfrérie de Notre-Dame d’Espérance.

Pour appuyer cette oeuvre il composa le fameux cantique Mère de l’Espérance qui se répandit rapidement dans toute la France. En voici les paroles :

R./ Mère de l’Espérance,
Dont le nom est si doux
Protégez notre France.
Priez, priez pour nous! (bis)

Souvenez-vous, Marie, 
Qu’un de nos Souverains 
Remit notre Patrie 
En vos augustes mains. 

La crainte et la tristesse 
Ont gagné notre cœur. 
Rendez-nous l’allégresse, 
La paix et le bonheur. 

Vous calmez les orages,

Vous commandez aux flots, 
Vous guidez au rivage 
Les pauvres matelots. 

De la rive éternelle, 

Secondez nos efforts; 
Guidez notre nacelle 
Vers les célestes ports. 

En ces jours de souffrances 

Sauvez-nous du danger; 
Épargnez à la France 
Le joug de l’étranger. 


Des mères en alarmes 
Raffermissez les cœurs; 
Venez sécher leurs larmes, 
ô Mère des douleurs! 

Au chemin de la gloire, 
Conduisez nos soldats 
Donnez leur la victoire 
Au jour des saints combats. 

Et si, pour la Patrie, 
Bravant les coups du sort 
Ils vont donner leur vie, 
Ah ! couronnez leur mort ! 

Le cantique fut adopté dans la paroisse de Pontmain : il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il fut au programme des prières entonnées par les paroissiens pendant le temps l’apparition. Or c’est à ce chant, écrira plus tard Joseph Barbedette, que « la Très sainte Vierge devait réserver son plus beau sourire de toute l’apparition ».

Élevant les mains à hauteur des épaules, elle se mit à remuer les doigts, paraissant accompagner le chant avec une extrême délicatesse. Elle était radieuse. Aussi la joie des enfants devint-elle à ce moment-là exubérante : « Voilà qu’Elle rit, voilà qu’Elle rit ! » disaient-ils, « Oh ! qu’elle est belle ! Oh ! qu’elle est belle ! »


Arrivés au septième couplet toutefois, l’avant-dernier du cantique, où l’on demandait : « Au chemin de la gloire, Conduisez nos soldats ; Donnez-leur la victoire… », la banderole qui s’étendait aux pieds de la Vierge ne subsista pas dans le ciel.

Le surlendemain de l’apparition, le chanoine Prud’homme apprit par une lettre ce qui s’était passé, et il ne put retenir ses larmes quand il sut que la Très Sainte Vierge avait honoré de son sourire sa composition. Cette émotion devait lui rester jusqu’à la fin de sa vie.

L'Eglise conciliaire détruit le message authentique de Notre-Dame de Pontmain

Les catholiques sont aujourd’hui vivement choqués du fait qu’on a donné au cantique qui avait réjoui le cœur de Notre-Dame une tonalité toute différente de celle qui a prévalu à Pontmain durant tout un siècle.

En effet, dans les années qui ont suivi le second concile du Vatican et ont été marquées – spécialement en France – par cette démangeaison maladive d’entendre des nouveautés et de marquer une certaine forme de rupture, les paroles du cantique « Mère de l’Espérance » ont été totalement remaniées, au point que l’intention profonde initiale dont il était l’expression a disparu. Voici le texte de cette nouvelle version moderniste :

R./ Mère de l’Espérance
Dont le nom est si doux,
Madone de l’enfance,
Demeure auprès de nous! (bis)
Tu es bien notre Mère,
Toi qui as visité
sur leur lointaine terre
les enfants extasiés.
Apparaît ton sourire
Dans la nuit étoilée,
Il fait toujours revivre
Les cœurs désemparés.
Apprends-nous la prière,
Icône de beauté ;
Dieu n’est-il pas le Père,
Tout Amour et Bonté?
Mère de toute grâce,
A l’univers troublé,
Fais resplendir la face
De ton fils Bien-Aimé.
Ta douleur nous oppresse
Devant le Crucifié,
Tu mets nos cœurs en liesse:
Christ est ressuscité!
Messagère joyeuse
De la Sainte Cité,
Guide-nous, Bienheureuse,
Aux chemins de la Paix!


Il y avait là un abus de remplacer ainsi des paroles qui avaient été l’objet d’un sublime échange entre le ciel et la terre, ce qui leur donnait une haute valeur historique déjà, si ce n’est surnaturelle, et qui – de ce fait – ne nous appartenaient plus.

Rappelons à ce propos la lettre pastorale que Monseigneur Richaud, alors évêque de Laval, avait publié le 2 janvier 1940 :

« La corrélation est évidente entre la cessation de l’invasion ennemie, à sa pointe la plus avancée et l’événement de Pontmain ! Une corrélation non moins claire est indiquée par la Très Sainte Vierge entre l’intervention de la Providence et la supplication nationale qui s’élevait de toutes parts. A l’heure même de l’apparition et tandis que les villageois de Pontmain priaient la Madone qui apparaissait à leurs enfants, prières et cantiques, supplications et promesses jaillissaient à Notre-Dame de l’Espérance à Saint-Brieuc et à Notre-Dame des Victoires à Paris. Dans toute la France se répandaient depuis plusieurs mois les circulaires du P. Ramière en faveur d’une Consécration de la France et M. Legentil, quelques jours plutôt, le 11 janvier, avait prononcé à Poitiers la première formule du Vœu National. Tel est le sens des mots : « Mon Fils se laisse toucher » et encore, Nous ne parlons pas des autres vœux qui furent, à la même époque, émis en de nombreux sanctuaires.

Mais l’on peut bien dire que Marie, à qui Louis XIII avait autrefois consacré officiellement son royaume, a, d’une manière manifeste, pris en charge à Pontmain le salut de la France et a voulu marquer, en ce lieu béni de notre chère Mayenne, de quelle façon elle encourageait toutes nos supplications patriotiques. Son message est aussi bien un message d’espérance, de prière et de sacrifice, et il vaut pour toutes les situations personnelles et familiales qu’on vient lui confier. Mais il intéresse, directement et au premier chef, la Patrie. Notre-Dame de Pontmain, si toutes les Madones ont leur spécialité, c’est la Madone de la France en péril ».

 Paul-Marie Richaud, évêque de Laval

Un pèlerin de Pontmain conclut par ces lignes, dont nous avons nous-mêmes éprouvé la vérité puisque -ayant eu l’occasion de passer à Pontmain il y a quelques années – nous nous sommes faits doucement « rabroués » par la personne de l’accueil lorsque nous commîmes « l’erreur » (presque impardonnable) de lui rappeler que le sanctuaire devait être un lieu spécifique de prière pour la France : « On ne prie plus officiellement pour la France à Pontmain depuis quarante ans, et, dans la pénombre qui nous fait aujourd’hui aller à tâtons, on peut se dire qu’il est bien vrai que nous n’avons de grâces que celles de nos prières ! »

Rappelons-le, l’invocation officielle à Notre-Dame de Pontmain – assortie alors de précieuses indulgences – était originellement celle qui figure sur l’image que nous reproduisons ci-dessous :
 « Notre-Dame de Pontmain, priez pour nous, pour l’Eglise et pour la France! »


Pour plus de renseignements :

Abbé Matthieu Salenave
Séminaire Saint Louis Marie Grignion de Montfort - Avrillé : 09 83 90 56 09 
ou Domaine Sainte Anne - Chapelle Notre Dame des Rochers (près de Pontmain ) 02 99 94 24 51 

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Pour ceux qui souhaitent mieux connaître les apparitions de la Vierge à Pontmain, nous leur conseillons cette bonne narration des faits qui se sont produits dans le ciel de Pontmain :