vendredi 2 octobre 2020

Entretien avec Mgr Viganò sur l'avenir politique du monde

Nous publions ce long entretien de Mgr Viganò avec un des journalistes du site italien "it.insideover.com". Mgr Viganò nous livre sa vision des évènements politiques actuels. Il explique son soutien au président Trump. Sa défaite serait un "grand mal pour les catholiques". "Nous serions confrontés à une dictature orwellienne voulue par « l’État profond » et « l’Église profonde »". 

Mgr Viganò, une voix fait trembler l’Eglise : « En jeu, le destin du monde »…

Francesco Boezi


1er octobre 2020
it.insideover.com…
Ma traduction


Le ton de Mgr Carlo Maria Viganò est celui auquel il nous a habitués, celui qui est déjà apparu en d’autres occasions. L’homme qui a demandé la démission du pontife argentin à cause de l’affaire McCarrick poursuit son combat, qui vise à ce que l’on pourrait appeler la « restauration ». La « révolution » du pape François ne plaît pas à ce qu’on nomme le « front traditionnel ». Et l’ex-nonce apostolique aux États-Unis est peut-être la voix la plus forte dans cette affaire qui ressemble vraiment à une bataille entre deux « camps ». Ce qui se passe au sein de l’Église catholique et les élections américaines de novembre finissent donc par s’entremêler, dans un contexte qui constitue pour Viganò un véritable « choc historique« (/d’époque). Car si Trump devait perdre – pour faire très court – ce serait un mal pour tous les catholiques. 

Le pape François, pendant ce temps, poursuit son travail réformateur, certain que la voie de l' «Église sortante » est la seule viable pour l’avenir du catholicisme. Et les affrontements électoraux ne semblent pas avoir pour le Vatican la valeur que lui attribuent par contre les « traditionalistes ». Il est difficile, dans la société contemporaine, d’identifier un chemin différent de celui choisi par Jorge Mario Bergoglio. Mais, comme on le sait, il y a aussi ceux qui ne sont pas d’accord et qui rejettent clairement l’action du Saint-Père. Un rejet qui concerne non seulement le plan doctrinal ou pastoral, mais aussi le terrain géopolitique. En ce sens, ce que Mgr Viganò a déclaré dans cette interview est certainement inapplicable dans le cadre de la dialectique constante qui affecte la vie ecclésiastique depuis quelques années. Mais ce n’est qu’une des positions qui circulent. D’autres sont même convaincus que l’ancien archevêque de Buenos Aires ne peut être soumis à de telles critiques au sein de l‘Ecclesia. Mais les temps actuels comme le rappelle un adage chinois, sont des « temps intéressants ». Ceux dans lesquels les événements prévisibles sont vraiment peu nombreux. Personne ne se serait attendu à la renonciation d’un pontife, comme dans le cas de Benoît XVI. Tout comme personne n’aurait pu prédire qu’un archevêque demanderait à un successeur de Pierre de se retirer. Écouter les protagonistes de chaque histoire, en particulier d’histoires importantes comme celles-ci, est cependant le devoir du journalisme.

Mgr Viganò, pourquoi avez-vous écrit une lettre en faveur de Trump ?

Benoît XVI m’a fait savoir, le 14 août 2011, qu’il était convaincu qu’à cette époque ma position providentielle était la nonciature aux États-Unis d’Amérique. Il m’a donc écrit : « Je tiens à vous informer que j’ai réfléchi et prié en me référant à votre état après les récents événements. La douloureuse nouvelle du décès de son Excellence l’évêque Pietro Sambi m’a confirmé dans la conviction que votre position providentielle en ce moment, est la nonciature aux États-Unis d’Amérique. D’autre part, je suis sûr que votre connaissance de ce grand pays vous aidera à relever le défi exigeant de ce travail, qui à bien des égards est décisif pour l’avenir de l’Église universelle ». Ma mission officielle dans cet immense et cher pays est terminée, mais ce défi, auquel le pape Benoît XVI avait fait référence de façon presque prophétique et dans lequel il m’avait impliqué, est plus ouvert que jamais, il est même devenu de plus en plus dramatique, il prend des dimensions énormes : le destin du monde se joue en ce moment même sur le front américain. Désormais libéré de ma fonction officielle, l’inspiration que m’a confiée le pape Benoît me permet de m’adresser au président Trump avec la plus grande liberté, en soulignant son rôle dans le contexte national et international, et combien sa mission est décisive dans le choc d’époque qui se dessine ces mois-ci.

Un choc d’époque, vraiment?

Le Saint-Siège apparaît aujourd’hui assailli par des forces ennemies. Je parle en tant qu’évêque, en tant que successeur des apôtres. Le silence des pasteurs est assourdissant et déroutant. Certains préfèrent même soutenir le nouvel ordre mondial en s’alignant sur les positions de Bergoglio et du cardinal Parolin qui, en tant que membre du Club Bilderberg, s’est servilement soumis à ses diktats, comme de nombreux hommes politiques et de médias. Je suis convaincu que ce que j’ai dénoncé dans ma lettre ouverte au président Trump en juin dernier est toujours valable et peut être une clé pour comprendre les événements que nous vivons. Elle reste une invitation à l’espoir.

L’Église catholique américaine, en ce qui concerne les élections présidentielles et au-delà, semble divisée. Le pape dit que diviser est l’œuvre du diable, mais la division de l’épiscopat américain est évidente. Que se passe-t-il ?

Le clivage au sein de l’épiscopat américain est le résultat de l’action idéologique menée depuis les années 1960, notamment par les universités catholiques – et les jésuites en particulier – dans la formation de générations entières de jeunes. L’endoctrinement progressiste (sur le plan politique) et l’endoctrinement moderniste (sur le plan religieux) ont créé un soutien idéologique à Soixante-huit, qui a commencé avec le Concile Vatican II, comme Benoît XVI l’a confirmé dans son essai Principes de théologie catholique : « L’adhésion à un marxisme anarchiste et utopique (…) a été soutenue en première ligne par de nombreux aumôniers d’université et associations de jeunes, qui y voyait l’éclosion des espoirs chrétiens. Le fait dominant se trouve dans les événements de mai 1968 en France. Il y avait des Dominicains et des Jésuites sur les barricades. L’intercommunion célébrée lors d’une messe œcuménique de soutien aux barricades a été considérée comme une sorte de jalon dans l’histoire du salut, une sorte de révélation qui a inauguré une nouvelle ère du christianisme ».

Un clivage qui ne concerne que les États-Unis ?

Ce clivage aux États-Unis, qui est devenu encore plus évident aujourd’hui à l’approche des élections présidentielles, est également répandu en Europe et en Italie : les dirigeants de l’Église ont voulu faire un choix radical – et à mon avis funeste – préférant suivre la pensée dominante de l’environnementalisme, de l’immigrationisme, de l’idéologie LGBT plutôt que de s’y opposer courageusement et de proclamer fidèlement la Vérité salvatrice annoncée par Notre Seigneur. Un choix qui a fait un bond en avant depuis 2013, avec l’élection de Jorge Mario Bergoglio, mais qui a au moins soixante ans. Il est significatif que même à l’époque, les jésuites – et toute l’intelligentsia catholique de gauche – considéraient la Chine de Mao comme un interlocuteur privilégié, presque un moteur des revendications d’un prétendu renouveau social, tout comme aujourd’hui La Civiltà Cattolica de Spadaro, s.j. se tourne vers la Chine de Xi Jinping. Les jésuites, qui ont soutenu la guérilla en Amérique latine et qui étaient sur les barricades en mai en France, utilisent aujourd’hui les réseaux sociaux avec des revendications similaires, toujours dans l’optique de Pékin et avec la même fureur envers l’Amérique.

Mais diviser est « l’œuvre du diable »…

Il est vrai que diviser est l’œuvre du diable : Satan sème la division entre l’homme et son Créateur, entre l’âme et la Grâce. Le Seigneur ne divise pas, mais sépare : Il crée une frontière entre la Cité de Dieu et la Cité de Satan, entre ceux qui Le servent et ceux qui Le combattent. Il séparera lui-même les justes des méchants au Jour du Jugement (Mt 25, 31-46), après s’être posé « comme pierre d’achoppement » (Rm 9, 32-33). Séparer la lumière des ténèbres, le bien du mal, selon l’enseignement du Seigneur, est un devoir si nous voulons suivre le Christ et rejeter Satan. Mais il est également nécessaire de faire la distinction, au moment de choisir qui protège le mieux les droits et la foi des catholiques, entre ceux qui ne se proclament catholiques que nominalement et qui, en fait, promeuvent des lois manifestement contraires à la loi divine et à la loi naturelle. Tout comme le pasteur qui met en garde le troupeau contre les attaques des loups est source de division (Jn 10, 1-18). Accuser Trump de ne pas être chrétien simplement parce qu’il veut protéger les frontières de la nation ; évoquer le spectre du souverainisme comme un malheur, alors que la traite des êtres humains est encouragée ; garder le silence face à la persécution des chrétiens en Chine et ailleurs, ou aux milliers de profanations d’églises qui ont lieu depuis des mois dans le monde entier: tout cela n’est-il pas diviseur?

Joe Biden est pro-avortement, mais certains cercles catholiques américains semblent ne pas en tenir compte. Voyez, par exemple, James Martin. Qu’en pensez-vous ?

Le père James Martin, s.j. est le porte-drapeau de l’idéologie LGBT et malgré cela – en fait, en vertu de cela – il a été nommé par Bergoglio comme consultant du Secrétariat pour les communications du Saint-Siège. Son travail – celui-là, oui, véritablement « diviseur » dans le pire sens du terme – sert à renforcer, au sein du corps ecclésial, une cinquième colonne de l’agenda progressiste, de manière à créer une fracture idéologique et doctrinale au sein de l’Église et à faire croire que les exigences du progressisme, y compris ce qu’on appelle l’homo-hérésie, viennent de la base. En réalité, nous savons bien que les fidèles sont beaucoup moins enclins à l’innovation que ce que l’on voudrait faire croire à l’opinion publique , et que le fait de vouloir montrer une prétendue « volonté populaire » pour légitimer des choix incompatibles avec l’enseignement pérenne de l’Église est un stratagème qui a déjà été utilisé tant au niveau ecclésial (pensons à la réforme liturgique, que personne n’a demandée) qu’au niveau civil (par exemple l’idéologie du genre). Permettez-moi de rappeler les paroles de l’archevêque américain Mgr Fulton J. Sheen (1895-1979) : « Le refus de prendre position sur des questions morales majeures est en soi une décision. Elle représente un assentiment tacite au mal. La tragédie de notre époque est que ceux qui croient en la vertu manquent de feu et de conviction, tandis que ceux qui croient au vice sont pleins de conviction passionnée. Apprenons à séparer ceux qui sont avec le Christ de ceux qui sont contre Lui, car il n’est pas possible de servir deux maîtres ».

Vous avez parlé de « deep church » . Est-il possible qu’elle existe? De qui se compose-t-elle?

L’expression « deep church » donne une bonne idée de ce qui se passe en parallèle au niveau politique et au niveau ecclésial. La stratégie est la même, tout comme les objectifs et, en dernière analyse, les hommes qui la sous-tendent. En ce sens, la « deep church » est à l’Église ce que le « deep State » est à l’État : un corps étranger, illégal, subversif et sans aucune légitimité démocratique qui utilise l’institution dans laquelle il se trouve pour atteindre des objectifs diamétralement opposés à ceux de l’institution elle-même. Un exemple est celui de John Podesta, un « catholique » libéral, démocrate, ancien collaborateur de Bill et Hillary Clinton, et lié au Centre pour le progrès américain de John Halpin. Dans un courriel daté du 11 février 2012, Sandy Newman écrit à Podesta pour lui demander de « planter les graines d’une révolution » dans l’Église sur la contraception, l’avortement et l’égalité des sexes. Podesta répond que pour obtenir ce « printemps de l’Eglise » (notez l’assonance avec le « printemps conciliaire ») on avait créé Catholics in alliance for the common good et Catholics united. Ces associations ultra-progressistes ont été financées par George Soros, tout comme les fondations jésuites et le voyage apostolique de Bergoglio aux Etats-Unis en 2015. Il faut également rappeler la conspiration de la mafia de Saint-Gall, visant à évincer Benoît XVI, de concert avec Obama et Clinton, qui considéraient Joseph Ratzinger comme un obstacle à la diffusion de l’agenda mondialiste.

En tant que catholique et personne consacrée, comment jugez-vous l’œuvre de Trump ?

Je me limite à observer ce que Trump a fait pendant les années de son mandat présidentiel. Il a défendu la vie de l’enfant à naître, en coupant les fonds à la multinationale d’avortement Planned Parentood et, justement ces jours-ci, en émanant une mesure qui exige des soins immédiats pour les nourrissons non tués par l’avortement : jusqu’à aujourd’hui, on les laissait mourir ou on les utilisait pour prélever leurs organes pour les vendre. Trump lutte contre la pédophilie et le pédosatanisme. Il n’a pas ouvert de nouveaux fronts de guerre et a réduit considérablement les fronts existants en concluant des accords de paix. Il a rendu à Dieu le droit de citoyenneté, après qu’Obama ait même annulé Noël et imposé des mesures qui repoussent l’âme religieuse des Américains. Et j’observe aussi la guerre médiatique menée par la presse et les centres de pouvoir contre le Président : il est diabolisé depuis 2016, alors qu’il a démocratiquement obtenu la majorité des suffrages. Il est bien entendu que la haine de Trump – un peu comme ce qui se passe en Italie à l’égard de figures d’opposition beaucoup plus soft – trouve sa motivation dans la conscience de son rôle fondamental dans la lutte contre le deep State et toutes ses ramifications internes et étrangères. La dénonciation courageuse du communisme – dont les Antifas et le mouvement BLM sont la version globale et la dictature chinoise l’incubateur – vient en quelque sorte guérir le silence de l’Eglise qui, malgré les appels douloureux de la Vierge Marie à Fatima et à La Salette, a préféré ne pas renouveler la condamnation de cette idéologie infernale. Et si Mgr Sanchez Sorondo peut dire en toute impunité et contre toute évidence que « la Chine est la meilleure réalisatrice de la doctrine sociale de l’Église », on peut se réjouir des paroles du président des États-Unis et de celles non moins courageuses de son secrétaire d’État Pompeo.

Il semble que Bergoglio ne rencontrera pas le secrétaire d’État américain.

Nous en sommes maintenant au paradoxe, au ridicule. Certaines attitudes semblent plus adaptées aux caprices d’un écolier indiscipliné qu’à la prudence et au protocole diplomatique. Pompeo dénonce la violation des droits de l’homme en Chine et de Sainte Marthe arrive la réponse piquante : « Et je ne joue plus ». Ce sont des comportements indignes, dont les membres du cercle magique de Bergoglio eux-mêmes commencent à ressentir une honte mal dissimulée. Bergoglio qui non seulement ne reçoit pas le secrétaire d’État pour ne pas se faire dire ore rotundo que l’Amérique ne restera pas sans rien faire pendant que l’Église se livre aux mains d’une dictature féroce, mais ne répond même pas à la demande du cardinal Zen d’être reçu en audience, confirmant ainsi la volonté précise du Vatican de renouveler sa soumission au parti communiste chinois.

Vous avez organisé un « rosaire pour Trump » . Comment cela s’est-il fait?

J’ai été poussé de toutes parts à lancer cette initiative et n’ai pas hésité à y adhérer, me faisant le promoteur de cette croisade spirituelle. Il s’agit d’une guerre sans merci, dans laquelle « Satan est libéré des chaînes et des portes de l’enfer », qui tente par tous les moyens de l’emporter sur l’Église même. Une telle contradiction s’affronte avant tout par la prière, par l’arme invincible du Saint Rosaire. L’engagement des catholiques en politique, sous la conduite de leurs pasteurs, constitue une action concrète en tant que citoyens et membres à la fois du Corps Mystique du Christ et du corps social: le catholique n’est pas un asocial, qui dans l’Eglise croit que Dieu est l’auteur et le Seigneur de la vie, mais dans les urnes ou au parlement approuve le meurtre d’enfants innocents. A cette action d’ordre naturel s’associe – doit s’associer – la conscience que les événements humains, et avec eux les événements sociaux et politiques, ont une dimension spirituelle transcendante, dans laquelle l’intervention de la Providence divine est toujours décisive. C’est pourquoi le catholique ne se retire pas du monde, il ne fuit pas l’agonie politique en attendant passivement que le Seigneur intervienne avec la foudre, mais au contraire il donne un sens à son action quotidienne, à son engagement dans la société, en lui donnant une âme, un but surnaturel. La prière, dans ce sens, invoque du Seigneur du monde et de l’histoire ces grâces, cette aide particulière que Lui seul peut apporter tant à l’action du citoyen privé qu’à l’œuvre du dirigeant. Et si dans le passé, même des rois païens ont pu être des instruments de bien entre les mains de Dieu, cela peut encore se produire aujourd’hui, à un moment où la bataille biblique entre « enfants des ténèbres et enfants de la lumière » a atteint un point crucial.

Quels sont les scénarios qui attendent les catholiques du monde entier si Trump perd ?

Si Trump perd les élections présidentielles, disparaîtra le dernier kathèkon (2 Thess 2, 6-7), celui qui empêche le « mystère d’iniquité » de se manifester, et la dictature du Nouvel Ordre Mondial aura dans le nouveau président américain un allié, après avoir déjà gagné à sa propre cause Bergoglio. Joe Biden n’a pas de consistance propre : il n’est que l’expression d’un pouvoir qui n’ose pas se montrer pour ce qu’il est, et qui se cache derrière un personnage totalement inadapté à la fonction de président des États-Unis, même pour sa santé mentale dégradée; mais c’est précisément dans sa faiblesse pour les plaintes en instance, dans son chantage aux conflits d’intérêts, que Biden se montre comme une marionnette manipulée par l’élite, une marionnette aux mains de gens assoiffés de pouvoir et prêts à tout pour sa victoire. Nous serions confrontés à une dictature orwellienne voulue par « l’État profond » et « l’Église profonde », dans laquelle les droits que nous considérons aujourd’hui comme fondamentaux et inaliénables seraient concédés, avec la complicité des grands médias.

Souhaitez-vous mettre en avant autre chose ?

Je tiens à souligner que la religion universelle voulue par les Nations Unies et la franc-maçonnerie trouve des collaborateurs actifs au sommet de l’Église catholique qui usurpent son autorité et falsifient son Magistère. Au corps mystique du Christ, placé comme la seule arche de salut pour l’humanité, s’oppose « le corps mystique de l’Antéchrist », selon la prophétie du vénérable archevêque Fulton Sheen. Œcuménisme, environnementalisme malthusien, pansexualisme et immigrationisme sont les nouveaux dogmes de cette religion universelle, dont les ministres préparent l’avènement de l’Antéchrist avant la persécution et la victoire finale de Notre Seigneur. Mais tout comme la glorieuse Résurrection du Sauveur a été précédée par sa Passion et sa Mort, de même l’Eglise se dirige vers son propre Calvaire ; et tout comme le Sanhédrin pensait avoir éliminé le Messie en le crucifiant, de même la secte infâme croit que l’éclipse de l’Eglise prélude à sa fin. Reste un « petit reste », composé de fervents catholiques, tout comme la Mère de Dieu, Saint Jean et Madeleine, sont restés au pied de la Croix. Nous savons que les destinées du monde ne sont pas entre les mains de l’homme, et que le Seigneur a promis de ne pas abandonner son Église : « Les puissances de l’enfer ne prévaudront pas ». (Mt 16, 18). Les paroles du Christ sont le rocher de notre espérance : « Voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20).