samedi 19 octobre 2019

Suivre les prélats conservateurs ? Est-ce que Mgr Lefebvre l'aurait fait aujourd'hui ?

Les cardinaux conservateurs
sur le site officiel de la FSSPX

Au fil des années, suite à la nouvelle orientation de la FSSPX initiée en 2012, il apparaît nettement que la FSSPX est séduite par les prélats conservateurs tels les cardinaux Brandmüller, Burke, Sarah etc... Diverses analyses ont été publiées sur cette grave question et nous vous les livrons afin que nos lecteurs puissent se faire une idée plus juste de ces soi-disant "traditionalistes" qui ne sont en réalités que des "branches pourries" et des impasses pour une véritable restauration de l'Eglise.


1° La FSSPX à la remorque des prélats conservateurs : 

Par Joseph

En allant faire un petit tour sur le site officiel de la FSSPX au sujet du synode en cours https://fsspx.news/fr/deux-cardinaux-alertent-tous-les-cardinaux-sur-le-dan… nous trouvons des analyses critiques sur les lamentables événements qui se déroulent actuellement sous l'autorité de François.

Mais vous ne trouverez aucune signature d'un évêque (et même d'un prêtre ! ) de la FSSPX. Si la totalité des analyses sont anonymes, les seules références critiques d'autorités sont des "prélats conservateurs" genre Brandmüller et Burke).

La FSSPX reprend même intégralement des reportages réalisés par "LifeSiteNews et de Catholic News Service" qui sont des sites "ralliés de première date" .

Autrement dit, la FSSPX ne veut plus mettre de "noms" en avant pour dénoncer l'apostasie, elle laisse le travail aux "conservateurs".

Tout ceci confirme bien l'analyse de M. l'abbé Tam, relayée par M. l'abbé Pivert à savoir que la FSSPX se met en pratique à la remorque (ou dans le vent) des conciliaires conservateurs et de Benoît XVI sans le dire clairement.

La hiérarchie actuelle croit donc à la pseudo-restauration de Benoît XVI et à son herméneutique de la continuité. Du moins tout semble le confirmer.

2° Exemples de  branches pourries : les Cardinaux Sarah, Müller  


Nous citerons la LA CROIX (Nicolas Senèze, à Rome, le 09/10/2019) , journal on ne peut plus progressiste qui explique bien ce que l'on espérer de ce cardinal qui soutient le pape en plein synode :


Cardinal Sarah : « Qui est contre le pape est hors de l’Église »
" À l’occasion de la sortie en Italie de son livre Le soir approche et déjà le jour baisse, le cardinal Sarah a accordé un entretien au Corriere della Sera où il rejette fermement toute tentative de l’opposer au pape.
Le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, a accordé un long entretien au quotidien italien Corriere della Sera au cours duquel il met sévèrement en garde ceux qui voudraient l’opposer au pape François.
« L’Église est représentée sur la terre par le vicaire du Christ, c’est-à-dire le pape. Et qui est contre le pape est ipso facto hors de l’Église », insiste le cardinal guinéen, souvent présenté comme un des chefs de file des opposants au pape François.
À son corps défendant, affirme-t-il : « Ceux qui m’opposent au pape ne peuvent présenter une seule de mes paroles, une seule de mes phrases ou une seule de mes attitudes en soutien à leurs affirmations absurdes et, je dirai, diaboliques ».
« Chaque pape est “juste” pour son époque »
Se refusant à opposer entre eux les papes successifs et défendant autant « l’analyse incomparable de la pensée de Benoît avec la grande et solaire action de François », il ajoute que « chaque pape est “juste” pour son époque ».
« Dans l’évidente différence de sensibilité, il existe une grande harmonie et une grande continuité entre elles, comme tout le monde l’a vu au cours de ces années, ajoute-t-il, affirmant que « nous devons toujours interpréter les paroles du pape François avec l’herméneutique de la continuité ».
« L’histoire de l’Église est belle et la réduire aux particularités politiques des talk-shows télévisés est une opération de marketing et non un moyen de rechercher la vérité », conclut celui avec qui le pape François s’est ostensiblement affiché, mardi soir avant de quitter la salle du Synode, tous deux échangeant autour des livres du stand de la Librairie éditrice vaticane.
Au sujet du Cardinal Müller qui affirme

Le cardinal Müller est un bon exemple, il y a des choses en sa faveur :
il paraîtrait presque réactionnaire, sinon FSSPX-News ne le citerait tout de même pas avec autant de complaisance :
et il a aussi contre lui quelques-uns des prélats les plus progressistes :
Mais voici ce que j'avais noté à son sujet voici quelques années sur l'ancien forum " Des prélats qui réagissent contre les dérives conciliaires ??
Au sujet du cardinal Gerhard Müller : 
* Très ouvert à la théologie de la libération :
* Actif dans le rapprochement avec les protestants : 
* Magnifique adoption du langage conciliaire : 
Il ne veut pas nier le dogme, mais il veut apporter à l'expression du dogme certaines réflexions conformes à l'esprit de Vatican II.
Sur la virginité perpétuelle de la Bienheureuse Vierge Marie, Mgr Müller a écrit que la doctrine n'est «pas tellement préoccupés par certaines propriétés physiologiques dans le processus naturel de la naissance (comme le canal de naissance n'ayant pas été ouvert, l'hymen intact, ou l'absence de douleurs de l'enfantement), mais par l'influence salvatrice de la grâce du Sauveur sur la nature humaine».
Sur l'Eucharistie, il a déclaré: «En réalité, le corps et le sang du Christ ne signifient pas les composants matériel de la personne humaine de Jésus pendant sa vie ou dans sa corporalité transfigurée. Ici, le corps et le sang signifie la présence du Christ dans les signes au moyen du pain et du vin».
25 octobre 2016, sur la crémation des défunts, son propos se résume à : l'Eglise est plutôt contre, mais si vous le faites, faites-le dignement
Dans sa "déclaration de foi" de février 2019, il adopte entièrement la définition conciliaire de l'Eglise, et vu son niveau de formation il doit savoir qu'elle est contradictoire avec celle qui a été tenue par tous les papes jusqu'à Pie XII :
"Jésus-Christ a fondé l'Église en tant que signe visible et instrument du Salut. Cette Eglise est réalisée dans l'Église catholique (816). Il a donné une constitution sacramentelle à son Église, qui est née « du côté du Christ endormi sur la croix » (766), et qui demeure jusqu'au plein achèvement du Royaume (765). Le Christ-Tête et les fidèles de l’Eglise en tant que membres du Corps, constituent le « Christ total » (795)"
(816)(765)(795) = paragraphe du nouveau catéchisme de 1992. 
* Disciple de Ratzinger :
* Divers :
"un évêque n'est catholique que quand il est en pleine communion avec le Pape, Successeur de Pierre, ce que Williamson n'est pas" (tiré de la précédente interview)
Avec des jeunes filles catholiques, lors du World Youth Day à Cologne en 2005 :
Contribution à une oeuvre d'art photographique "l'habit fait le moine" :

3° Ce qu'écrivait Mgr Lefebvre au sujet des "conservateurs" (Itinéraire spirituel p. 11). Mgr Lefebvre nous demande de suivre les évêques pleinement catholiques :  
J’entends dire : “Vous exagérez ! il y a de plus en plus de bons évêques qui prient, qui ont la foi, qui sont édifiants...” Seraient-ils des saints, dès lors qu’ils admettent la fausse liberté religieuse, donc État laïque, le faux œcuménisme, donc l’admission de plusieurs voies de salut, la réforme liturgique, donc la négation pratique du sacrifice de la Messe, les nouveaux catéchismes avec toutes leurs erreurs et hérésies, ils contribuent officiellement à la révolution dans l’Église et à sa destruction.
Le Pape actuel et ces évêques ne transmettent plus Notre Seigneur Jésus-Christ mais une religiosité sentimentale, superficielle, charismatique où ne passe plus la vraie grâce de l’Esprit-Saint dans son ensemble. Cette nouvelle religion n’est pas la religion catholique ; elle est stérile, incapable de sanctifier la société et la famille. 
Une seule chose est nécessaire pour la continuation de l’Église catholique : des évêques pleinement catholiques, sans aucune compromission avec l’erreur, qui fondent des séminaires catholiques, où des jeunes aspirants pourront se nourrir au lait de la vraie doctrine, mettront Notre Seigneur Jésus-Christ au centre de leurs intelligences, de leurs volontés, de leurs cœurs ; une foi vive, une charité profonde, une dévotion sans bornes les uniront à Notre Seigneur ; ils demanderont comme saint Paul que l’on prie pour eux, pour qu’ils avancent dans la science et la sagesse du “Mysterium Christi” où ils découvriront tous les trésors divins.