A l’occasion de sa visite en France pour conférer les ordres
mineurs, Mgr Gerardo Zendejas a donné, le lendemain, une conférence sur son
apostolat aux Etats-Unis et sur les difficultés et obstacles auxquels se heurtent l’apostolat et la vie catholique dans ce pays.
Propres au monde moderne, ces
difficultés sont donc répandues partout, mais particulièrement présentes dans
ce pays.
Son Excellence a surtout insisté sur l’extrême nocivité de la
musique moderne et toute la vie virtuelle, dans laquelle sont immergés les
enfants dès leur plus jeune âge.
La musique, a rappelé Mgr, est composée de mélodie,
d’harmonie et de rythme, et ces trois éléments doivent venir dans cet ordre
précis. Si le rythme, comme c’est le cas dans la plupart des nouvelles
musiques, prend la place principale, ce sont alors les facultés sensibles de
l’âme, les passions qui sont hypertrophiées.
Quant aux films, jeux vidéos, et tout l’attirail virtuel dont
est si riche le monde moderne, ils n’habituent pas les jeunes à être confrontés
à la réalité de la vie, souvent dure. Ces jeunes, dès qu’ils auront un
problème, chercheront à s’évader dans l’irréel.
Cette hypertrophie des passions et des sens, alliée à cette
déconnexion du réel, nuit considérablement à la clairvoyance intellectuelle
et surtout à la fermeté de la volonté dans le Bien. Il devient impossible de
s’engager pour toujours, et à la moindre difficulté, on cherche à s’évader dans
un monde virtuel.
La conséquence désastreuse de cette situation est la quasi
disparition des vocations sacerdotales et religieuses : s’engager pour
toujours dans une vie qui ne sera pas toujours aussi agréable que
l‘« American Way of life » virtuelle est une perspective qui rebute
la plupart des jeunes, alors que les saints insistaient sur le grand nombre des
vocations dans les familles : un tiers ou un quart des jeunes seraient
appelés, d’après le saint Curé d’Ars et Saint Jean Bosco.
Autre grand obstacle aux vocations : l’engagement dans
la durée disparaissant, le nombre de divorces augmente, ce qui nuit encore aux
vocations.
En ce qui concerne son apostolat aux Etats-Unis, Mgr Zendejas
en personne dessert aujourd’hui de façon régulière cinq centres de messe :
à New York, au Texas, à Philadelphie et Saint Mary’s (Kansas). Un certain
nombre de prêtres amis travaillent en lien avec lui, comme les abbés Ringrose,
Ortiz, Voigt. Il possède une petite école d’une vingtaine d’élèves, et une
maison de retraites spirituelles . Seul le manque de prêtres limite cet
apostolat, et les fidèles regardent avec espérance vers le séminaire et les
dominicains d’Avrillé.
Pour conclure, Monseigneur a fortement insisté sur le devoir
absolu de la fidélité, en rappelant les exemples de nos ancêtres de Vendée et
des Cristeros du Mexique ; l’exemple du jeune José Sanchez del Rio,
cruellement torturé et martyrisé, n’ayant pour seule réponse aux bourreaux que
Viva Cristo rey !, illustre bien ce devoir que nous avons tous, jusqu’aux
plus jeunes.