Louise-Marguerite Claret de la Touche (1868-1915) est une authentique mystique dont les écrits
et les visions ont été reconnus et approuvés par l'Eglise (Cardinal Merry Del Val en 1910) . A la demande de ses supérieures et de son directeur spirituel (le RP Charrier), elle notera ses visions et entretiens sur un journal intime. En 1904, elle eut une vision des âmes en purgatoire; à cette occasion, elle aperçut beaucoup de prêtres (nous sommes sous le Pontificat de Saint Pie X !). Dieu lui révéla que beaucoup de prêtres s'y trouvaient "par défaut de zèle pour l'Eglise". Que dire en 2018 ? Les autorités modernistes n'ont pas seulement un défaut de zèle pour l'Eglise mais ils détruisent et corrompent cette même Eglise. Et que dire aussi de beaucoup d'évêques et de prêtres de la Tradition qui veulent désormais se rallier à une caricature d'Eglise. Si le purgatoire fut le lot de prêtres qui servaient une Eglise saine (sous St Pie X), que deviendront ceux qui n'ont pas de scrupules à se mettre silencieusement sous l'autorité canonique de l'église conciliaire ?
Vision de la Soeur Louise Marguerite Claret de la Touche
3 novembre 1904
Je priais pour les âmes du Purgatoire et j’avais un grand désir de délivrer par mes prières unies aux mérites infinis de Jésus, les âmes qui sont les plus chères à son Cœur, celles qu’il désire le plus de voir bientôt dans la gloire.
Il me semble qu’une voix intérieure me disait: « Prie donc pour les âmes des prêtres ». Je n’y avais pas encore pensé à ces âmes de prêtres retenues dans le Purgatoire.
Je vis qu’il y en avait beaucoup dans ce lieu d’expiation et de purification, et je connus que le plus grand nombre y était pour avoir manqué de dévouement à l’Eglise et d’amour pour les âmes. C’est moins pour les négligences qu’ils ont dans le service direct de Dieu que pour le défaut de zèle et d’amour pour l’Eglise et les âmes, que ces privilégiés de Jésus demeurent au Purgatoire. Mais le désir que Notre-Seigneur a de les voir sortir de ce lieu est immense. Comme je me demandais pourquoi Dieu reprochait si souvent aux prêtres ce défaut de zèle et d’amour, cette explication me fut donnée: Si un homme abandonne son épouse chaste et fidèle, s’il refuse à ses enfants la nourriture qui leur est nécessaire, n’est-il pas bien coupable?
Le prêtre est uni à l’Eglise comme un époux avec son épouse, épouse toute fidèle et souverainement pure; s’il manque de dévouement à ses intérêts; s’il est indifférent à ses douleurs, à ses joies; si, sans se tourner contre elle, il ne se préoccupe ni de sa gloire, ni de sa conservation, ni de son développement; s’il laisse les âmes dont il a été fait le père, sans leur donner la nourriture spirituelle de vérité et d’amour dont elles ont besoin pour vivre, pour se développer et pour grandir, ne commet-il pas une grande faute?
Toutes les prières que je ferai pendant ce mois, je les offrirai pour les âmes des prêtres.Oh! que je voudrais qu’à la fin de ce mois, Jésus reçoive dans son ciel, presse sur son Cœur un grand nombre de ces âmes sacerdotales qu’il aime tant !