Par Bernardus
Notons d’abord que la maison générale de la fsspx est restée quasi muette sur ce sujet. Il n’y eut qu’un pauvre article paru dans DICI qui se contentait de citer les restrictions du cardinal Müller au sujet de cette réunion :
Suite à la déclaration, ainsi qu’aux actes scandaleux posés par le souverain pontife lors de sa venue
en suède pour fêter avec les protestants luthériens les 500 ans de la réforme
protestante, il était bien normal que les autorités de la tradition s’élèvent
contre une telle imposture.
Notons d’abord que la maison générale de la fsspx est restée quasi muette sur ce sujet. Il n’y eut qu’un pauvre article paru dans DICI qui se contentait de citer les restrictions du cardinal Müller au sujet de cette réunion :
De son côté, le cardinal Gerhard Ludwig Müller,
préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, écrivait dans un livre
d’entretiens publié en mars 2016 par la maison d’édition espagnole BAC et
intitulé Informe sobre la Esperanza (Rapport
sur l’espérance) : « Nous, les catholiques, n’avons aucune raison de
célébrer le 31 octobre 1517, la date qui marque le début de la Réforme et qui
mena à la rupture du christianisme occidental. » Et de préciser plus
loin : « Si nous sommes convaincus que la révélation divine est
restée inchangée et préservée à travers les Écritures et la Tradition, dans la
doctrine de la foi, dans les sacrements, dans la constitution hiérarchique de
l’Eglise, fondée sur le sacrement de l’ordination sacerdotale, nous ne pouvons
accepter qu’il existe des raisons suffisantes pour se séparer de l’Eglise. »
Après l' événement lamentable du 31 octobre, la maison générale de la fsspx reste résolument silencieuse et pas un seul commentaire n'est publié contre la scandaleuse déclaration commune entre le pape et l'église luthérienne.
Cependant, l’abbé Bouchacourt vient de publier un communiqué du district de France diffusé
sur la porte latine. Il faut reconnaître
que nous retrouvons un peu de cette fermeté de langage qui fut celle de la
fsspx avant 2012 car l’abbé B. déplore, à
juste titre, la participation du pape à un tel événement et il en profite pour
dénoncer les erreurs historiques, luthériennes
et le faux œcuménisme sous-jacent à cette rencontre. Finalement il invite les fidèles de la fsspx à la prière :
Nous invitons les fidèles du District de France à prier et à faire pénitence pour le Souverain Pontife afin que Notre-Seigneur, dont il est le
Vicaire, le préserve de l’erreur et le garde dans la vérité dont il est le
gardien.
Il semblait en effet nécessaire
de réparer par la prière et la pénitence une telle offense faite à l’honneur de
l’Eglise surtout quand le scandale venait de si haut et touchait le bien commun
de l’Eglise qu’est la Foi de toujours. Mais quelle prière pour le moins bizarre
nous propose l’abbé ? Ce dernier demande aux fidèles « de prier pour
que le Seigneur préserve le pape de l’erreur » !
Et c’est là que nous retrouvons tout le mauvais esprit qui s’est, hélas, répandu dans la fsspx depuis 2012. Nous sentons toute la gêne d’un supérieur de
district de la fsspx qui, d'un côté, veut donner un visage de combattant de la Foi
à l'égard des catholiques de la tradition qui sont réellement scandalisés par
François et qui n’auraient pas accepté un silence sur cette rencontre et qui, d'un
autre côté, ne doit pas trop gêner le
supérieur général de la fsspx dans sa politique de ralliement avec Rome.
Le compromis trouvé par l’abbé B est judicieux : "faire prier les fidèles pour le pape afin que le Seigneur le préserve de l'erreur" alors qu'il aurait fallu demander de « prier pour le pape qui est dans l’erreur ». On ne prie pas pour qu’un malade soit préservé de la maladie mais qu’il en guérisse ! Sans oublier que cette maladie du modernisme est une maladie hyper contagieuse. L’abbé aurait donc dû "faire prier les fidèles afin que le Seigneur les garde dans la vérité et les préserve des errements scandaleux du pape." et il aurait aussi pu rajouter « que le moment n’était donc pas venu d’ envisager un rapprochement canonique avec une autorité aussi corrompue ». Mais là, on sort du cadre voulu par le chapitre de la fsspx de juillet 2012 ainsi que de la ferme volonté du supérieur général d’organiser lentement mais sûrement son ralliement avec les autorités romaines.
Le compromis trouvé par l’abbé B est judicieux : "faire prier les fidèles pour le pape afin que le Seigneur le préserve de l'erreur" alors qu'il aurait fallu demander de « prier pour le pape qui est dans l’erreur ». On ne prie pas pour qu’un malade soit préservé de la maladie mais qu’il en guérisse ! Sans oublier que cette maladie du modernisme est une maladie hyper contagieuse. L’abbé aurait donc dû "faire prier les fidèles afin que le Seigneur les garde dans la vérité et les préserve des errements scandaleux du pape." et il aurait aussi pu rajouter « que le moment n’était donc pas venu d’ envisager un rapprochement canonique avec une autorité aussi corrompue ». Mais là, on sort du cadre voulu par le chapitre de la fsspx de juillet 2012 ainsi que de la ferme volonté du supérieur général d’organiser lentement mais sûrement son ralliement avec les autorités romaines.
Après un communiqué aussi subtilement diplomatique, peut-on parler
encore parler de combat de la Foi dans la fsspx ? Tous les bons fidèles
ont désormais tranché la question.