Kyrie eleison DLXXXVI ( 6 octobre 2018 )
Mais pas n’importe quel ! Sainte Anne, ma patronne.
Les défenseurs d’une cité doivent combattre en se ruant là où les soldats d’une armée ennemie franchissent les remparts. Les serviteurs de Dieu doivent combattre là avant tout où le salut des âmes est le plus compromis. C’est pourquoi nos Commentaires et les Lettres du Directeur qui les ont précédés, reviennent si souvent sur la déféminisation de la femme comme sur la dévirilisation des hommes. En créant la complémentarité d’Adam et d’Eve, Dieu a donné à la nature et à la vie humaines leur fondement. Mais lorsque l’homme brise ce dessein, lorsque les infectes manipulations du « genre » avec tout ce qui les accompagne – prétendent mettre au rebut le plan divin, on peut se demander comment la grâce surnaturelle de Dieu pourra encore descendre dans ces natures humaines si radicalement détraquées. Et, sans la grâce, où finit l’homme ?
Théoriquement, les femmes catholiques ne devraient pas avoir trop de difficulté pour comprendre et accepter la vocation que Dieu leur assigne. Mais dans la pratique, une propagande pro-féministe implacable se diffuse par l’enseignement et par une abjecte activité médiatique. Si bien que, l’orgueil aidant, le mirage d’un pouvoir chimérique arrive à supplanter, même chez les femmes catholiques, les instincts les plus naturels et le sens donné par Dieu de leur véritable rôle dans la vie. Voici quelques propos rudes mais sages d’ Irène Claremont de Castillejo, tirés de Knowing Woman : Feminine Psychology (Connaissance de la femme : Psychologie féminine) :—
“Toute fille dont la féminité se développe sans qu’elle sache que l’amour en est la valeur suprême, se trouve déjà spirituellement violée. Car la spiritualité féminine s’exprime dans une attitude d’attente, d’inclination et de disponibilité spirituelle pour rencontrer son contraire, condition préalable au plein épanouissement intérieur de la femme. Sans cela, elle devient la proie d’un esprit masculin se développant en elle, l’esclave d’un esprit qui la pousse à une hyperactivité intellectuelle ou physique, en dehors de toute relation avec un homme, et dans laquelle elle-même ne se reconnaît pas. Cette femme est possédée.”
Reproduisons ici encore un texte de Henry Makow, Ph.D. : Les femmes occidentales ont perdu leur pouvoir d’aimer :
“Les femmes occidentales se sont fait berner en poursuivant le pouvoir au lieu de l’amour. Paradoxalement, elles n’ont jamais eu aussi peu de pouvoir. Elles veulent qu’on les aime mais n’ont plus d’amour à offrir en retour. Dans le film War Games paru en 1983, le héros, Matthew Broderick, est un génie de l’informatique qui déclenche accidentellement un compte à rebours nucléaire et doit lutter de vitesse pour éviter une catastrophe. Son amie, interprétée par Ally Sheedy, joue le second rôle, l’aidant, l’encourageant et l’admirant. Il est le chef, mais la présence de son amie informe, valide et accentue tout ce qu’il fait. Tout se passe comme si ce qu’il faisait, il le faisait pour elle. En fait, c’est ainsi que fonctionne l’hétérosexualité. La femme mandate l’homme en confiant son propre pouvoir à son mari. C’est ainsi que la femme aime : en « faisant confiance », en s’enrôlant en tant que Second auprès de son Capitaine. Si ce film se refaisait aujourd’hui, c’est elle qui serait la Capitaine, lui serait émasculé, et ils finiraient par se séparer.
“Depuis Chaucer jusqu’à Freud, les hommes se sont demandé : ‘Que veulent les femmes ?’ La réponse est très simple : elles veulent qu’on les aime. Plus précisément, elles demandent que leur mari les aime d’un amour passionné tout le long de leur vie. Mais qu’est-ce qui pousse un homme à aimer une femme de cette manière ? Le sacrifice qu’elle consent. En liant son sort à celui de son mari, en acceptant qu’il soit son chef et en le servant lui et leurs enfants. En d’autres termes, l’amour durable se mérite par des actes. Il ne se fonde ni sur le sex-appeal (qui disparaît) ni sur de bons mots spirituels. Il est construit sur des liens de RECONNAISSANCE.
“En apprenant aux femmes à être égoïstes au lieu de se sacrifier, le féminisme les a dépossédées du bien qu’elles avaient en réserve : l’amour. Tout ce qu’il leur reste à donner c’est l’acte du mariage en dehors du mariage. Dans la mesure où elles refusent de se rendre à un mari aimant, elles seront réduites à se donner à des étrangers” (Fin de citation de Makow).
« Mais, Excellence, où sont-ils, ces capitaines ? Où sont ces maris amoureux potentiels qui pourraient assurer leur rôle de chef ? Les hommes d’aujourd’hui sont des lavettes, y compris les catholiques traditionnels ! » Femmes ! De même que, sans vous en rendre compte, vous avez perdu votre féminité, de même les hommes ont perdu leur virilité, à cause de cette vile culture qui sévit aujourd’hui. Vous devez prier : Dieu peut facilement vous trouver un jeune homme. Priez Sainte-Anne, comme ci-dessous, mais d’abord, promettez-lui que si elle vous trouve un homme, vous êtes prête et toute disposée à vous soumettre à lui. De cette façon, elle sera plus encline à vous en chercher un. Dès lors, ne vous privez pas de l’importuner jusqu’à vous rendre insupportables ! Le ciel n’en prendra pas ombrage. —Lc. XVIII, 2–8.